Phèdre(s)

Bruxelles | Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 21 septembre au 3 octobre 2021
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre des Martyrs
Place des Martyrs, 22 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatre-martyrs.be
billetterie@theatre-martyrs.be
+32 2 223 32 08

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Phèdre(s)

Phèdre brûle en secret pour Hippolyte, fils de son époux, le roi Thésée auquel elle fut mariée de force, absent du royaume depuis longtemps et dont l’annonce du décès ouvre les vannes de sentiments réprimés. La jeune reine ne contient plus les passions qui l’habitent, con e son trouble et se voit rejetée par le jeune homme aimé. Au retour du vieux monarque prétendu mort, c’est l’équilibre du palais qui vacille et le monde de chacun qui s’écroule… Les sensualités condamnées éclatent au grand jour, les désirs enfouis et les luttes intérieures se révèlent, se glissent entre les êtres, déforment les carcans et mènent à l’implosion des systèmes établis. Entre alors en irruption toute la révolte d’une jeunesse en quête de liberté.

Distribution

TEXTE Jean Racine • JEU Habib Ben Tanfous (Hippolyte), Pierange Buondelmonte (Théramène), Leila Chaarani (Aricie), Liesbeth Kiebooms (Ismène), Nelly Latour (Phèdre), Gaëtan Lejeune (Thésée), lliass Mjouti (Panope), Catherine Salée (Œnone) • MISE EN SCÈNE Pauline d’Ollone

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4 Messages

  • Phèdre(s)

    Le 24 septembre 2021 à 10:54 par amba

    Phèdre

    Spectacle étonnant
    mise en scène trop sombre à notre goût
    Beau jeu des acteurs
    Nous nous sommes demandés si l’eau sur scène symbolisait Neptune
    Entourés d’un public d’adolescents conquis et enthousiastes

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  • Phèdre(s)

    Le 27 septembre 2021 à 10:54 par mimi5

    C’est la plus moderne, originale et vivante de toutes les versions de Phèdre que j’ai vues dans ma vie. Et physique !
    J’ai adoré !! Bravo pour cette mise en scène : la musique, les lumières, la danse… tout est fait pour distiller des moments d’animation dans un texte en alexandrins qui sinon peut se révéler fastidieux.
    Petit bémol pour la diction d’Hippolyte qui était pratiquement impossible à comprendre ce samedi 25/09, mais à part ça, le jeu des acteurs était excellent.
    Vraiment superbe, à recommander : on ne voit pas le temps passer.

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  • Phèdre(s)

    Le 30 septembre 2021 à 11:56 par liliane Schrauwen

    Une catastrophe. Adapter du classique en moderne, ce peut être une réussite, et les plus grands metteurs ont scène l’ont fait. Mais ceci… ce n’est pas une adaptation, c’est VRAIMENT un massacre. Une trahison. Rien ne m’a semblé avoir de sens dans cette mise en scène : ni les combats de pseudo-catch du début, ni les (excellentes) performances de la danseuse, ni la disparité des costumes, ni la flaque d’eau, ni les ajouts au texte, ni le jeu de la plupart des comédiens. La diction d’Hippolyte était totalement incompréhensible, et même en connaissant la pièce à peu près par cœur (ce qui est mon cas), je n’ai pas compris la moitié de ses tirades. Trois comédiens se sont détachés de la masse des autres, par leur talent, leur diction, leur fidélité à l’esprit racinien : Phèdre, Thésée et Théramène et, dans une moindre mesure, Oenone. Quel sens avait, par exemple, la tirade de Phèdre sur la lapidation des femmes adultères, qui n’avait rien à voir avec la pièce d’origine, ni les "elle dit" répétitifs de la fin. Bref, un désastre, et une très grande déception.

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  • Phèdre(s)

    Le 5 octobre 2021 à 18:31 par CORL

    ... partagé.e ou pas, cette version annoncée ’en slam’ donne l’occasion de re.découvrir un classique, donc déjà rien que pour ça c’est une réussite !!!
    Saisir ou pas l’ensemble de cette toile ’neptunienne’ revisitée, n’enlève rien au plaisir du jeu, des performances dé.livré.e.s des comédienne.s. C’est vrai que la diction de l’un.e porte mieux, comme pour ’Phèdre’ d’une juste intemporalité, pour un tableau ’collectif’ équilibré, épuré que le temps de la représentation coule sans le voir passer à la révolte des passions déclarées.
    A voir et à revoir...

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Mardi 28 septembre 2021, par Palmina Di Meo

Phèdre(s) « entre chienne(s) et louve(s) »

Tragédie majeure de Racine, Phèdre est avant tout l’histoire d’une passion interdite. Femme de Thésée, roi d’Athènes, Phèdre est amoureuse d’Hippolyte, son beau-fils, né d’une autre couche. Mais celui-ci aime Aricie qui appartient à une famille évincée du trône par Thésée.

La toile de fond politique est la succession au trône dont l’ordre sera chamboulé sous le coup des déballages amoureux lors de l’annonce fallacieuse de la mort de Thésée.

Écrite en alexandrins, aux sonorités étudiées et rythmées, la langue de Racine présente pour les acteurs une difficulté de restitution, celle de devoir surmonter la cadence dans la recherche des normes classiques.
Or, le défi que s’est donné Pauline d’Ollone est d’éviter une interprétation trop « familière » et trop « fluide » pour conserver une certaine étrangeté et un mystère à cette langue, lui donner des accents nouveaux, contemporains, évoquant le rap, le slam dans un contexte hip hop. Le corps y épouse la langue qui devient pulsation cardiaque. Décodés, scandés, parfois hurlés, ou presque chantés, les vers de Racine prennent ici une teinte sauvage, quasi animale. Ce sont les passions qui dominent la langue, d’ailleurs parfaitement digérée par les comédiens.

Mise en scène chorégraphique, physique, voire surréaliste, un décor minimaliste - au niveau de la scénographie, on joue avec une ou deux couleurs primaires sur un fond obscur, à prédominance de noir dans des costumes contemporains.

Les personnages s’affrontent dans un corps-à-corps où les confidences sont plus arrachées, expulsées qu’avouées. Seule Phèdre, engoncée dans sa honte, coupée de contacts physiques, s’élève au-dessus de tous, dignité immaculée, pour un effet scénique inattendu.
On assiste à une double performance à la fois textuelle et physique des comédiens qui finissent par patauger littéralement sur scène comme ils pataugent dans leurs sentiments.

En dépit de la sobriété de la scène on ne s’ennuie pas une seconde. Sauf qu’en voulant éviter l’introspection et en misant sur un langage visuel, Pauline d’Ollone passe peut-être à côté de ce qu’elle a cherché - l’émotion ! On n’arrive ni à s’identifier ni à compatir mais ce n’est peut-être pas ce qui importe car ce dont il est question ici, c’est de revendications, de liberté, de révolte et... de rage.

Palmina Di Meo

Théâtre des Martyrs