On est sauvage comme on peut

Bruxelles | Théâtre | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 21 janvier au 1er février 2020
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre National Wallonie-Bruxelles
Boulevard Emile Jacqmain, 111 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatrenational.be
info@theatrenational.be
+32 2 203 41 55

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On est sauvage comme on peut

Un repas entre amis. Léa l’organise en espérant passer un moment convivial. C’est que Thomas, son compagnon, est en dépression. Voilà des mois qu’il ne fréquente plus le bureau. Alors l’idée d’accueillir son collègue Antoine, sa femme Marie et un troisième comparse, Sami, est plutôt réjouissante. Mais le souper prend des allures effrayantes quand épuisant les discussions de surface, Thomas fait une demande aussi terrible qu’incongrue, plongeant ces retrouvailles dans un abîme de folie. Alors le réel vacille.

On est sauvage comme on peut glisse du réalisme à la farce, puis de la farce au tragique. Porté par son désir d’expérimenter de nouvelles pistes de création libératrices, le Collectif Greta Koetz bondit avec allégresse de l’humour absurde à la férocité. Au fil des improvisations, il explore les tensions qui peuvent peupler un repas et les prises de pouvoir qui l’alimentent. Qui ne s’est pas un jour retrouvé attablé avec l’étrange sensation de se sentir piégé, contraint d’endurer une interminable soirée aux accents de solitude et de conventions respectées ? De cette situation somme toute banale, Greta Koetz tire un véritable laboratoire théâtral. Pétri d’inventivité, de justesse, de réflexion aussi sur ce qui anime les individus en amour ou en amitié, le collectif livre ici un fascinant premier spectacle.

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3 Messages

  • On est sauvage comme on peut

    Le 22 janvier 2020 à 12:30 par kitou blavier

    De jeunes comédiens pleins de promesses - prouesses physiques mais spectacle indigeste et du grand n’importe quoi, on n’y comprend pas grand-chose et une envie furieuse de quitter le spectacle après un certain temps. Etonnant comme sujet proposé par le National qui est tout de même une institution J’apprécie beaucoup le théâtre mais là...

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  • On est sauvage comme on peut

    Le 26 janvier 2020 à 14:17 par mzoe

    Pièce intéressante sur le mal être par rapport à l’égocentrisme. J’ai trouvé inutile à la bonne compréhension certains instants to much qui sont dérangeant. Par contre j’ai beaucoup apprécié les chants du début et fin ainsi que l’accompagnement musical du clavecin et accordéon. Cela donne corps à ce spectacle. Au final spectacle à voir en connaissance de cause car il y a un risque à être déçu.

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  • On est sauvage comme on peut

    Le 29 janvier 2020 à 22:09 par Estelle

    C’était vraiment génial ! Avec douceur et Poésie, on entre dans le malaise des schémas sociaux, des conventions, du malêtre mais aussi de l’amour et de la tendresse. J’ai été transportée, les comédiens sont splendides . Et puis on rit comme on pleure avec eux et leurs gâteaux cramés. La scéno est juste, le rythme aussi... Je recommande vraiment, bravo à vous !

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Dimanche 26 janvier 2020, par Catherine Sokolowski

Au diable les limites !

Petite soirée entre amis à laquelle le public est invité, « On est sauvage comme on peut » débute dans la convivialité. Cela fait un certain temps que Léa et Thomas n’ont plus organisé de repas à la maison, ils sont un peu stressés, d’autant que Thomas, dépressif, ne va pas très bien. Drôle, cinglant, féroce, le spectacle évolue lentement vers le drame et l’absurde. Une création jubilatoire du jeune collectif Greta Koetz (Liège). A ne pas manquer.

Thomas (Dubot) a revêtu son vieux tee-shirt vert à col roulé. Dans le passé, il s’habillait tout en vert, allant jusqu’à fumer des Tigra vu la couleur du paquet. Quand les gens l’interrogeaient sur son accoutrement, il répondait « je suis habillé en vert parce que je suis envers et contre tout ». Le ton est donné. L’humour sera grinçant.

Mandaté par ses collègues pour prendre de ses nouvelles, Antoine (Cogniaux) est un moulin à paroles. Il est venu avec sa compagne Marie (Bourin), jeune femme étrange mais très souriante. Plusieurs sujets sont abordés, d’un éventuel baptême de l’eau pour Thomas au comportement des manchots en Antarctique en passant par une analyse de « Belle du Seigneur » d’Albert Cohen.

Un cinquième personnage participe au repas : Sami (Sami Dubot, musicien du CRR de Paris). Il régit la musicalité de ce psychodrame, accompagnant certaines séquences au clavecin ou à l’accordéon, donnant ainsi un souffle nouveau aux débats des jeunes gens.

Le but du collectif Greta Koetz est d’analyser les possibilités d’émancipation de l’individu pouvant aller jusqu’aux actes fous qui seraient alors vus comme de la résistance. A la fois triste et drôle, la deuxième partie du spectacle questionne sur les limites de comportements pouvant aboutir à l’anéantissement de soi et/ou des autres.

La passion, l’amour, la solitude, la mort, la folie, beaucoup de thèmes alimentent cette soirée jubilatoire qui ne cesse de surprendre. Une belle énergie se dégage des dialogues ancrés dans l’improvisation qui intègre le public avec beaucoup de naturel. Des acteurs talentueux qui nous offrent une prestation touchante comme en témoignent les petits gestes de Léa (Romagny) pour protéger son Thomas. En un mot, on est pour !

Théâtre National Wallonie-Bruxelles