My Father Held a Gun

Bruxelles | Théâtre | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 4 au 15 février 2020
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre National Wallonie-Bruxelles
Boulevard Emile Jacqmain, 111 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatrenational.be
info@theatrenational.be
+32 2 203 41 55

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My Father Held a Gun

Pourquoi les hommes se font-ils la guerre ? Et que peuvent — ou pas — les femmes pour les en empêcher ? Sahand Sahebdivan, né en Iran, et Raphael Rodan, élevé en Israël, se posent la question dans un face-à-face émouvant et drôle. Partant de lettres de soldats de la Première Guerre mondiale, ils évoquent la situation de leurs pays d’origine, se remémorent les parcours et luttes de leurs parents respectifs, jouent sur l’absurdité de leur prétendue opposition, content leurs amours défuntes, questionnent le corps des femmes, argumentent sur le pacifisme et s’opposent (quoique…) sur la possibilité pour un homme d’être vraiment féministe. Pour les accompagner, un clarinettiste et un guitariste ponctuent le récit et complètent la simplicité du dispositif.

Passionnés par l’art du storytelling — ils ont cofondé la Mezrab school for storytelling — Sahand Sahebdivan et Raphael Rodan avaient déjà présenté leur précédente création, Kingdom of Fire and Clay, en Belgique en 2015. Avec My father held a gun les deux hommes, accompagnés cette fois d’Albert Maizel à la co-écriture, poursuivent une conversation dans laquelle ils incarnent leurs propres rôles. Ceux d’un Iranien et d’un Israélien, tous deux amis et conteurs, qui préfèrent s’appuyer sur leurs similitudes plutôt que sur leurs différences.

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Jeudi 6 février 2020, par Catherine Sokolowski

Message de paix

Un Israélien (Raphael Rodan) et un Iranien (Sahand Sahebdivani) se partagent les devants de la scène. Qui est qui ? Il n’y a pas de différence notoire, d’ailleurs une partie du public s’y trompe. Fruit d’une collaboration entre le Théâtre de la Toison d’Or et le Théâtre National, ce projet unit deux institutions très différentes et deux acteurs issus de pays opposés. Les deux comparses ont choisi le contexte de la guerre 14-18 pour délivrer leur message. Tout cela se fait avec beaucoup de légèreté et d’humour mais aussi, comme le dit Jean-Marie (Iranien déguisé en soldat français) avec une bonne dose de naïveté. A voir !

Raphael Rodan a été élevé en Israël avant de devenir artiste aux Pays-Bas où il a rencontré Sahand Sahebdivani, né en Iran. Les deux protagonistes ont puisé dans leur propre vécu pour écrire ce spectacle avec Albert Maizel, co-fondateur et Président du TTO. Plusieurs idées sont mises en avant. Une première constatation : les femmes sont bien plus pacifiques que les hommes. Ce sont les hommes qui font la guerre.

Ils auraient pu parler de leurs pères et grands-pères pour faire passer leurs idées. Avec humour, ils estiment que s’ils l’avaient fait, nous aurions conclu que si les Orientaux font la guerre, c’est parce que c’est écrit dans leur ADN. Dès lors, ils ont choisi de diffuser leur message à travers l’affrontement de deux soldats dans les tranchées de la Première Guerre mondiale.

Après « Kingdom of Fire and Clay”, évocation de la vie de leurs mères, qui fut joué à Bruxelles aux alentours du 22 mars 2016 (attentats), les deux acteurs proposent aujourd’hui un spectacle original, drôle mais aussi tragique lorsqu’ils parlent de leurs histoires personnelles, tout en privilégiant l’interaction avec le public. La multiplicité des thèmes abordés (le rôle des femmes, la paix, la guerre, les évènements politiques…) rend le récit complexe mais intéressant. Un spectacle proposé en anglais surtitré en français, agrémenté de la présence sensible de deux musiciens, Guillermo Celano et Iman Spaargaren. Un très beau moment.

Théâtre National Wallonie-Bruxelles