Médée

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 17 septembre au 24 octobre 2014
Horaires
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Médée

Médée d’Euripide
Déchirée entre son amour pour l’Argonaute et sa colère d’être trahie, la magicienne Médée choisira d’accomplir un acte odieux pour toucher Jason au plus profond de son être… Médée, une sorcière colérique, une mère criminelle, mais aussi une femme courageuse qui s’élève seule contre le pouvoir des hommes. Figure terrifiante du monstre, elle est aussi une exilée, une étrangère, dont la force symbolique rencontre aujourd’hui encore une forte résonance. Médée, la plus célèbre infanticide de la mythologie.
Avec Maxime Anselin, Daniela Bisconti, Barbara Borguet, Isabelle De Beir, Jaoued Deggouj, Daniel Dejean, Dolorès Delahaut, Loïc Dombret, Alessian Dormal, Robert Guilmard, Renata Kambarova, Stéphane Ledune, Julie Lenain, Bernard Marbaix, Sylvie Perederejew, Hélène Theunissen (Médée), Laurent Tisseyre et Mathieu Alexandre, Sophie Barbi, Charlotte Beckers, Caroline Bertrand, Bérénice Bouregba, Marie Braam, Nora Cailleau, Elisabeth Cornez, Alexandra Georgiadis, Lucie de Grom, Mathilde de Turck, Leo Delemen, Sophie Delogne, Julie Dieu, Pauline Discry, Justine Geradon, Virginie Goossens, Zoé Henne, Nathalie Huysman, Mélanie Lefèvre, Nathan Michel, Charlotte Mousset, Laura Noël, Maxime Houplain, Raphaël Sentjens… Elèves du Conservatoire Royal de Bruxelles.

Mise en scène et Scénographie Daniel Scahaise Assistant à la mise en scène : Bernard Gahide et Léo Delemen Musique originale Daniel Dejean Costumes Anne CompèreCoiffures Laetitia DoffagneRégie/Lumières Philippe Fontaine.
Un spectacle en collaboration avec la FPGL (Fédération des Professeurs de Grec et de Latin) à l’occasion de son 50ème Anniversaire.

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20 Messages

  • Médée

    Le 19 septembre 2014 à 10:34 par chrisdut

    Première pièce de la saison et la barre est mise haute d’entrée de jeu. Quel beau spectacle ! La mise en scène et la scénographie de Daniel Scahaise est parfaite. On ne voit pas le temps passer. On est pris par l’histoire du début à la fin. Version beaucoup plus classique bien entendu que le "Mamma Medea" de Tom Lanoye, mais version réussie avec une très bonne idée au niveau des costumes dans leur ensemble. Il faut évidemment souligner ici la performance de Hélène Theunissen en une Médée convaincante qui nous prend aux tripes. Encore une belle performance du théâtre en Liberté. Merci à tous pour cette superbe soirée inaugurale.

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  • Médée

    Le 21 septembre 2014 à 10:59 par Cappu

    Quel spectacle ! 

    Les très nombreux acteurs et figurants du Conservatoire donne vraiment vie à la pièce. Médée est tès juste dans son jeu, aigrie car trahie et assoiffée de vengeance elle ne décolèrera pas face à un Jason plus posé, plus conciliant qui fait montre de ses (fausses ?) bonne intentions.

    Beaux effets de mise en scène.

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  • Médée

    Le 22 septembre 2014 à 12:04 par Martine

    Quelle merveilleuse performance pour Hélène Theunissen en une Médée à la fois terrifiante de cruauté et finalement tellement humaine dans sa situation de femme bafouée. Captivant par la mise en scène remarquable de Daniel Scahaise. Comme toujours, de la qualité, de la création, un ton juste pour cette pièce difficile. 
    Bravo à toute la troupe et aux élèves du Conservatoire.
    Superbe réussite. Merci.

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  • Médée

    Le 23 septembre 2014 à 12:31 par Aurelia

    Un chouia trop de figurants et un petit effet de scène kitschounet mais c’est vraiment pour trouver quelque chose à redire. Superbe pièce, texte toujours bien d’actualité, comédiens talentueux,somptueuse scénographie, décors "simples" et astucieux, belle mise en scène, l’effet de chœur en mouvement et en chant vient renforcer la puissance de l’histoire. Bravo ! A voir ! :-)

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  • Médée

    Le 24 septembre 2014 à 09:01 par juliette

    un grand coup pour les Martyrs avec un spectacle fort (un peu long et répétitif cependant) ; la mise en scène est impressionnante et le rôle principal de Médée est superbement interprété par H THEUNISSEN. le reste de la nombreuse troupe joue de façon homogène et l’attention du spectateur ne faiblit pas juesqu’à la fin un peu grandiloquente.

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  • Médée

    Le 25 septembre 2014 à 01:01 par lionne21

    Je voulais voir Médée et je l’ai vu, elle était là. Mme Theunissen est fantastique dans ce rôle. J’ai par contre trouvé le chœur ni homogène, ni hétérogène et trop lourd pour l’espace disponible. A mon avis, il aurai mieux valu ne garder que les élèves dont la voix sort du ventre et qui on la tension requise pour jouer dans une tragédie parce que cette ’foule’ nous déconcentre de l’action et empêche que l’on ressente la solitude de cette femme face à son destin. Le premier chant du chœur est très beau et le dernier pas top
    Donc, ne vous laisser pas déconcentrer par ce chœur trop lourd et regardez Médée vivre.

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  • Médée

    Le 25 septembre 2014 à 01:07 par Aaton

    Hélène Theunissen interprète magnifiquement cette Médée trahie par l’homme auquel elle a tout sacrifié. Belles émotions entre haine et amour. Très belle mise en scène, décors originaux. Bravo aux élèves du conservatoire. Un beau spectacle !

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  • Médée

    Le 27 septembre 2014 à 08:54 par soniaLUX

    J’avais eu l’occasion de voir d’autres pièces de cette tragédie Grecque Médée . Cette mise en scène est totalement différente de celles qui ne proposent au spectateur que les personnages principaux . Tous ces intervenants donnent à cette pièce un plus. Bien sur l’interprétation du rôle de Médée est magnifique . Merci pour cette superbe soirée .

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  • Médée

    Le 27 septembre 2014 à 10:33 par babou39

    Une belle mise en scène et des acteurs de talent ; la modernité du mythe saute évidemment aux yeux ; j’ai apprécié quant à moi cette foule d’intervenants, leurs chants accompagnaient harmonieusement cette pauvre Médée dans ses terribles projets.

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  • Médée

    Le 27 septembre 2014 à 12:12 par Alexei

    Je rejoins l’avis des autres personnes. L’actrice principale est bien mais je n’ai pas aimé la simplicité des costumes habillé classiquement comme dans la vie de tous les jours alors que l’histoire est censé se passer dans la Grèce ancienne même si je peux comprendre le désir de moderniser la pièce. Je reproche aussi la longueur et surtout le nombre de figurants qui pour moi est trop important et inutile et détourne le spectateur de la scène principale et la plupart ne disent rien.

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  • Médée

    Le 28 septembre 2014 à 03:58 par JMPjmp

    Beau Choeur et grand plateau au placement et aux mouvements bien bien pensés. Chaque détail de la scénographie ajoute un plus à la compréhension de récit. La lumière est particulièrement belle et efficace pour souligner les tensions du texte. La mise en scène est au service de l’histoire. Euripide est incroyablement contemporain. Pour peu que l’on en partage les codes antiques, son théâtre est intemporel. Les rôles principaux sont ici redoutables à interpréter. Ils exigent à chaque moment l’engagement total d’acteurs qui soient capables de se projeter dans une montée tragique, se s’effacer dans le rôle pour transcender leur personnage. Quel travail d’équipe !

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  • Médée

    Le 28 septembre 2014 à 09:35 par Asaya

    Un bon début de saison pour le théâtre de la Place des Martyrs avec une mise en scène fort réussie de Daniel Scahaise. On regrette toutefois le jeu un peu inégal des acteurs. Un grand bravo à Hélène Theunissen qui tient véritablement la pièce et donne voix et corps à une Médée trompée, stratège et destructrice. Je salue également le jeu de Jaoued Deggouj, excellent de naturel comme à l’accoutumée, bien que dans un petit rôle cette fois-ci. Et enfin, une mention toute spéciale aux élèves du Conservatoire Royal de Bruxelles qui loin d’être superflus ajoutent une tension dramatique au texte.

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  • Médée

    Le 5 octobre 2014 à 06:22 par qson

    Pièce bien mise en scène avec une volonté de modernité. Le sujet traite non seulement de la trahison de l’être aimé, de la vengeance mais également du rôle de la femme trop souvent bafouée dans notre société. Hélène Theunissen est une Médée magnifique. Bravo !

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  • Médée

    Le 12 octobre 2014 à 09:58 par loulou

    Très belle interprétation d’Hélène Theunissen qui réussit à faire passer un texte qui n’est pas des plus faciles.
    Bon spectacle dans l’ensemble malgré quelques effets outranciers.

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  • Médée

    Le 28 octobre 2014 à 06:26 par Joenath

    Belle interprétation et belle mise en scène avec beaucoup de figurants, le texte est également très beau. J’ai beaucoup apprécié la soirée, j’étais avec mon fils de 15 ans qui lui s’est prodigieusement ennuyé. N’y allez pas avec des ados trop jeunes sinon à conseiller, très belle pièce.

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Vendredi 17 octobre 2014, par Dominique-hélène Lemaire

La Folie personnifiée

Le théâtre des Martyrs a inauguré sa saison 2014-2015 avec une première performance du Théâtre en Liberté dirigé par Daniel Scahaise, un spectacle foudroyant de cruauté qui montre les limites à ne pas enfreindre au risque de payer le prix fort. Difficile de s’en remettre. L’interprétation est fort traditionnelle comparée à celle de Tom Lannoye dans sa « Mamma Medea » qui était d’une inventivité étourdissante. Ici nous allons patauger dans le drame immonde des protagonistes, faisant face à des remparts de ville méditerranéenne au pied desquels s’affairent des humbles gens des années 30-40.

Chapeaux à voilettes, châles. Les tableaux sont particulièrement pittoresques. De jolies jeunes villageoises en habits noirs pour la plupart. On tresse des fleurs, on brode des paillettes sur des voiles, on plie du linge, des hommes silencieux regardent. Voilà le chœur planté. Il sculptera avec grande fluidité toute la tragédie, faisant émerger une sagesse qui ne peut se nourrir des passions extravagantes. Ah ! Que l’on aime tout ce petit peuple de figurants (élèves du Conservatoire Royal de Bruxelles) !

Survient la Folie personnifiée. Hélène Theunissen, une comédienne chevronnée l’incarne, avec toute la violence dramatique dont elle est capable. La Médée d’Euripide est déchirée entre son amour pour Jason et sa colère d’être remplacée par une autre femme. Ses imprécations sont des explosions de rage et de douleur incontrôlables. Elle renverse échelles et guirlandes. Elle se lamente sur la problématique de l’étranger qui doit faire beaucoup de concessions pour être accepté par la cité où il vit. Thématique qui traverse les siècles. Aussi la magicienne trahie choisira d’accomplir un acte odieux pour toucher Jason au plus profond de son être… Médée, une terroriste, quoi ! Dont on dira que, bien que mère criminelle, elle est une femme courageuse qui s’élève seule contre le pouvoir des hommes. Elle est habile, pleine de mauvaise foi, profite de la moindre occasion pour mettre en œuvre ses sombres desseins, endort les soupçons, ironise, manipule à mort.

Les discours maladroits du très lâche Jason (un très convaincant Stéphane Ledune) sont mielleux à souhait et ne manquent pas d’habile hypocrisie. S’il se remarie, c’est… pour protéger ses enfants, dit-il ! Pathétique et humain ! Et le chœur de commenter que si Jason a été injuste, nul malheur n’est plus grand que d’être loin du sol natal ! On oublie de dire que la noble Corinthe a accueilli des fuyards criminels…

Mais ce qui passe le moins dans le texte lourd comme du plomb fondu, c’est que la vengeance personnelle prend le pas sur l’amour des enfants. « Tuer les enfants, rien ne ravagera plus mon mari ! » Euripide décrit une folie destructrice que tous les Grecs craignaient le plus au monde : la vengeance. La folie frôle de près le culte de la mort et on revient de ce spectacle fort meurtri. « La passion a eu raison de ma raison » dit-elle en lavant une dernière fois ses enfants aux portes de la ville ! Le feu empoisonné de la vengeance de l’exil et de l’adultère consumera le roi et sa fille. Le peuple en habits de fêtes nuptiales déplore : « Le sort favorise celui-ci, celui-là mais qui est heureux ? Personne. Zeus dans l’Olympe organise bien des choses, à l’inattendu, les dieux livrent passage… » Ouf ! La distribution inclut quelques-uns de nos comédiens préférés : Jaoued Deggouj, Bernard Marbaix, Sylvie Perederejew ,Dolores Delahaut. Seul le petit peuple fait un peu de bien dans cette sombre tragédie où les protagonistes, hommes et femmes donnent une piètre image de notre condition humaine !

Le mot de la fin revient évidemment au metteur en scène : Nous voudrions, toute l’équipe et moi, que le spectateur suive la représentation comme un acte de foi, qu’il soit aussi inquiet, aussi envoûté, aussi fixé sur l’évènement qu’on lui propose que s’il assistait à un sacrifice. Nous aimerions que le spectateur ne se reconnaisse que dans les sentiments extrêmes, hors de toute contingence quotidienne, qu’il soit pris dans un kaléidoscope de sentiments violents, comme dans un rituel, à travers les sens, la sensibilité et la disponibilité spirituelle. MEDEE est pour nous, non seulement la tragédie de la vengeance et de l’exil, mais un véritable sacrifice rituel. La cérémonie de la passion déchaînée dans toute sa splendeur. Son horreur absolue. Dominique-Hélène Lemaire

Théâtre des Martyrs