Liebman, renégat

Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 12 au 21 mars 2015
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.varia.be
reservation@varia.be
+32 2 640 35 50

Moyenne des spectateurs

starstarstarstarstar-half

Nombre de votes: 8

Liebman, renégat

Une histoire drôle et touchante qui décortique les rapports père-fils, une quête de soi et de l’autre en creux et en bosses qui s’inscrit dans l’histoire des combats politiques du siècle dernier. Un très bel hommage aussi à un homme qui ne craignait pas d’affirmer ses opinions politiques. Il était une fois Marcel et Riton réunis sur scène… Marcel Liebman est né en 1929, il a enseigné l’histoire des doctrines politiques et la sociologie politique à l’Université libre de Bruxelles et à la Vriije Universiteit Brussel. Il est issu d’une famille d’origine juive polonaise, connaît la shoah, et devient l’un des premiers défenseurs de la cause palestinienne. Historien du socialisme et du communisme, il a publié de nombreux essais réputés, notamment sur la révolution russe et le mouvement ouvrier belge. Il parle couramment six langues, il est brillant, il est passionné. Il aime rire, chanter, raconter des blagues. Il rencontre une femme, juive bien sûr, et en se mariant avec elle, il épouse aussi sa famille dont les idées sont bien différentes des siennes. Ils ont quatre enfants, dont Henri dit Riton, qui naît en 1964. Riton devient acteur, dramaturge et réalisateur. Il a, à son tour, un fils. Quel père est-on avec son fils ? Quel fils est-on avec son père ? onception, texte et interprétation : Henri Liebman / Conception et collaboration à la mise en scène : David Murgia/ Composition et interprétation musicale : Philippe Orivel / Assistantes à la mise en scène : Yannick Duret et Aurélie Alessandroni / Scénographie : Sarah de Battice / Création lumières et vidéo : Gwenaël Laroche / Régie lumières et vidéo : Gwenaël LarocheArnaud Bogard / Régie son : Benoît Pelé / Images d’archives : Sonuma / Documentaire : Hugues Le Paige.
Production L’ANCRE (Charleroi) / Coproduction Théâtre Varia et K / Remerciements MNEMA – Cité Miroir, ESACT, La Halte (Liège).

Laissez nous un avis !

20 Messages

  • Liebman, renégat

    Le 15 mars 2015 à 07:10 par guipavas

    Très bonne pièce. Une histoire de famille, racontée par Riton Liebman, de façon intime, comme si nous étions dans son salon, à chaque spectateur. 

    Nous sommes pris dans cette histoire comme si nous la vivions avec le comédien. 

    Le musicien accompagne admirablement le texte. 

    La salle était comble, même les escaliers étaient utilisés comme siège. A recommander absolument.

    Répondre à ce message
  • Liebman, renégat

    Le 15 mars 2015 à 10:56 par miche271

    Rien de complique a cette piece, l’histoire d’une famille, la famille du comedien. Ca pourrait etre banal, c’est magistral ! Tout y est juste. On rit et on sourit, on ecoute de toutes ses oreilles, on se prend a entrer dans leur vie, simplement, sans voyeurisme et avec emotion.

    Presque un seul en scene, Henri-Riton Liebman etant magnifiquement accompagne par le musicien Philippe Orivel dont la moindre note de musique colle au moindre mot.

    Une salle remplie jusque dans les escaliers. Des applaudissements nourris et plusieurs rappels.

    Sans conteste, une de mes meilleures soirees theatrales depuis le debut de la saison.

    Répondre à ce message
  • Liebman, renégat

    Le 25 mars 2015 à 09:38 par VincentD

    Je suis un peu partagé sur cette pièce. Le sujet et son traitement sont très intéressants et forts à certains moments.

    Mais j’ai eu l’impression le soir où j’ai assisté à cette pièce que Riton Liebman n’était pas à 100% dedans. On aurait dit que cela ne le concernait pas. 

    Or toutes les personnes qui l’avaient vue m’avaient parlé de sa performance d’acteur. Donc je lui laisse le bénéfice du soir sans.

    Répondre à ce message
  • Liebman, renégat

    Le 29 mars 2015 à 11:08 par soniaLUX

    J’ai aimé l’hommage au père et moins quand il parle de sa propre vie , de ses gouts musicaux ... J’avais assisté à un court extrait lors des Contes Urbains au théâtre de Poche . Ce court extrait me paraissait plus convaincant .

    Répondre à ce message
  • Liebman renégat

    Le 27 avril 2016 à 10:23 par Charlotte V.

    ... très belle mis en scène, par moment je me croyais au cabaret quand le spectacle est fini et que les derniers clients s’épanchent en confidences.
    ’Riton’ (Henri Liebman) rend ici un juste hommage à son père (Marcel Liebman) qui est présent sur la scène tant par son charisme, par ses ’réfléchies et sensées’ convictions que par l’empreinte qu’il a laissé à son fils qui lui-même l’a transmise à son propre fils.
    La présence de la Mère en tant que ’modératrice’ du propos du texte est très bien placée.
    Entre un certain devoir de mémoire et une bonne dose d’autodérision, ’Riton’ est touchant tant par ce qu’il dit que par ce qu’il retient... Dérouler un texte tantôt en mode ’Tintin’, tantôt en délire psyché-punk-rock des années 1980 donne une dynamique à des mots simples, le musicien sur scène passe ce monologue en ’multi-logue’, tout le monde y trouve sa petite note personnelle.

    Répondre à ce message
  • Liebman renégat

    Le 27 avril 2016 à 10:41 par mauvever

    Spectacle plein de sensibilité ,d’émotion , belle narration de l’histoire d’une famille juive , de la Shoah ,des combats politiques avec en toile de fond le conflit Israélo-Palestinien. Humour, gravité sont au rendez-vous ,belle performance de Riton Liebman et de Philippe Orivel à l’accompagnement musical. Hommage très puissant à un père trop tôt disparu ,transmission de coutumes, du "savoir "avec cette touche de modernisme entre les générations qui passent.
    Je conseille vivement d’aller voir ce spectacle au grand Varia
    Mauvever

    Répondre à ce message
  • Liebman renégat

    Le 27 avril 2016 à 13:45 par CORL

    Le lien père-fils, déroulé par ce fils qui devient père à son tour, quand au-delà de la mémoire cellulaire il y a la mémoire ’sanguine_ère’ pour que les morts soient toujours vivants.
    H. Liebman conte avec simplicité des faits graves, ramènent à la douce naïveté un contexte lourd et opprimant, dédramatise avec l’Humour que seul.e.s certain.e.s savent pratiquer avec respect... rire en douceur !
    Lier tout cela par la musique, et avec quel musicien !, des références bien choisies, d’autres tues, comme le texte, comme les mots il y a les présents et les absents, les absents sont bien présents.
    Il y avait autant à entendre, à écouter qu’à deviner, qu’à imaginer, un vrai coup double voire triple si l’on prend part au propos ’géopolitico_religieux’ ici avancé.
    Tendre clin d’œil à une mère bienveillante, comme une petite voix qui nous rappelle en son sein.
    Les acteurs de l’époque 1950-1980, qui pour la plupart ont connu une voire deux guerres, prenaient position, posaient réflexion, étaient idéalistes, tant d’archives en témoignent... que reste t-il aujourd’hui, des passeurs de relai ? Des récupérateurs de la récupération, des idéalistes de l’opportunité ’durable, recyclable’, des idéalistes extrémistes, leurs exécutants, les marionnettes, qui tient les fils ?
    Un grand moment de narration qui provoque tant de réflexion*****

    Répondre à ce message
  • Liebman renégat

    Le 28 avril 2016 à 10:26 par afrg

    Salle pleine à craquer. Sensibilité, émotion , légèreté de la forme malgré la gravité du propos. Accompagnement musical bien choisi. Ce spectacle semble faire la quasi unanimité...

    Répondre à ce message
  • Liebman renégat

    Le 28 avril 2016 à 20:48 par lafille08

    Émouvant et drôle à la foi, cette pièce était juste parfaite.

    On est captivé du début à la fin sans un seul moment d’ennui. Chaque mot, chaque phrase et chaque son, étaient là où il fallait, comme il fallait.

    Bravo pour l’originalité et le tallent bien-sûr.

    Répondre à ce message
  • Liebman renégat

    Le 29 avril 2016 à 11:56 par schoumaker

    Un spectacle malicieux sur la filiation parfois étouffante parfois stimulante . R,,iton Liebman nous fait revivre son père,polyglotte,professeur d’université,progressiste pour les uns renégat pour les autres ;un juif solidaire du peuple
    palestinien dessaisi, de ses terres,ce qui lui vaut des remarques acerbes d’une compatriote"Mr Liebman !C’est dommage
    que vous ne soyez pas mort à Auschwitz"
    Ce récit nous interpelle tant par la dramaturgie que par l’humour et la musique.Tout y est délicatesse sauf l’excès de carboglace à la fin du spectacle qui nous a incommodé au point de ne pas assister au débat

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Lundi 16 mars 2015, par Yuri Didion

La contestation, une affaire de famille ?

C’est un projet ambitieux que nous livre Riton Liebman. À travers ce seul en scène, il se confie au sujet de son père et de sa famille. Nous nous baladons des racines aux branches de son arbre généalogique, chaque ramure nous offre une rencontre palpitante.

Et le sujet est prometteur : son père n’est autre que le professeur Marcel Liebman. « Un juif un peu … spécial » puisqu’il est pro-palestinien. Issu d’une famille « conservatrice et austère », il n’hésite pas à devenir un militant marxiste reconnu. Plus qu’un simple portrait de famille, le récit de Riton nous promène à travers une histoire de la Belgique et nous confronte à de nombreux thèmes : les inégalités, le militantisme, la protestation. Mais la grande question qui traverse le spectacle est celle du rapport à la paternité : comment supporter la comparaison avec ce père imposant ?

Toute l’ingéniosité du texte réside dans un projet artistique intelligent : ce n’est pas un hommage à Marcel Liebman. Les anecdotes racontées mettent en question ce père à la manière d’une bonne biographie, permettent de prendre de la distance par rapport à l’image glorieuse de l’intellectuel à contre-courant. Et avec elles, on suit toute l’évolution d’un fils à travers les années révolutionnaires, puis les années punk et le lot de désaccords qu’elles ont entraînés entre un père se battant pour un meilleur avenir et un fils « no future ». C’est aussi l’affranchissement d’un fils par rapport à son père qui nous est raconté. Touchant continuum lorsque Riton nous parle de son propre fils et de son expérience de père.

Malheureusement, tout cela est mal servi par l’interprète. Sur scène, il semble plus musicien que comédien : sa scansion fait perdre la compréhension du texte pourtant merveilleux, sa gestion du micro – qui ne semble pas toujours maîtrisée – déroute l’oreille, et son rythme de jeu lui donne un air désinvolte parfois dérangeant. De plus, l’utilisation du comique de répétition est un peu abusive.

Une scénographie sobre mais agréable, de la musique qui sert admirablement l’ambiance – soulignant le comique ou ajoutant au drame ­– ou encore des vidéos de Marcel Liebman, voilà de quoi tenir le spectateur éveillé et mettre en valeur le comédien. Visiblement, David Murgia – le metteur en scène – l’a bien compris et sait en user avec finesse.

Un spectacle biographique à voir : Liebman et Murgia forment un duo intéressant et riche qui fait vivre la scène, à défaut du texte resté flou.

Théâtre Varia