Les Bas-fonds

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 26 février au 4 avril 2015
Horaires
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Les Bas-fonds

Les Bas-fonds Maxime GorkiThéâtre en Liberté “Tout est dans l’homme, tout est pour l’homme ! L’homme seul existe, tout le reste est l’œuvre de ses mains et de son cerveau. L’homme ! Quel mot magnifique ! Comme cela sonne fier ! Il faut respecter l’homme ! Pas le plaindre, pas l’humilier par la pitié, mais le respecter.” Laurent Wanson est invité par Théâtre en Liberté à nous faire découvrir ce chef-d’œuvre de Maxime Gorki.

Avec Maxime Anselin, Caroline Bertrand, Barbara Borguet, Toni D’Antonio, Isabelle De Beir, Gauthier de Fauconval, Jaoued Deggouj, Dolorès Delahaut, Leo Delemen, Christophe Destexhe, Laura Fautré, Bernard Gahide, Stéphane Ledune, Julie Lenain, Sylvie Perederejew, Laurent Tisseyre, Yannick Van Hemelryck, Gérard Vivane, Jérémie Zagba-Mongolima

Traduction André Markowicz
Mise en scène
Lorent Wanson
Assistanat à la Mise en scène
Caroline Bondurand & Bernard Gahide
Scénographie
Daniel Scahaise
Composition Fabian Fiorini
Costumes
Anne Compère
Régie
Bruno Smit

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28 Messages

  • Les Bas-fonds

    Le 28 février 2015 à 11:11 par juliette

    spectacle réunissant uen grande brochette d’acteurs au service de m gorki. pour moi ce fut décevant car un roman ne donne pas forcément une bonne pièce de théâtre - trop long (plus de 2 heures sans entracte) - peu d’action et beaucoup de paroles...je n’ai donc pas accroché. dommage car le propos est toujours d’actualité.

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  • Les Bas-fonds

    Le 1er mars 2015 à 01:17 par Silvia

    2h10 de spectacle sans interruption, c’est beaucoup trop long ! Dommage que ça ait gâché le plaisir.. 

    Un final décevant qui aurait pu se terminer bien plus tôt sur une note de réflexion mais non, on tire et retire en longueur ! 

    De plus, pour ma part, trop de personnages différents et on s’y perd ! Surtout que le rôle de quelques uns est minime et on pourrait donc s’en passer.

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  • Les Bas-fonds

    Le 1er mars 2015 à 01:18 par Silvia

    2h10 de spectacle sans interruption, c’est beaucoup trop long ! Dommage que ça ait gâché le plaisir.. 
    Un final décevant qui aurait pu se terminer bien plus tôt sur une note de réflexion mais non, on tire et retire en longueur ! 
    De plus, pour ma part, trop de personnages différents et on s’y perd ! Surtout que le rôle de quelques uns est minime et on pourrait donc s’en passer.

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  • Les Bas-fonds

    Le 5 mars 2015 à 08:22 par schoumaker

    Un hangar avec des matelas qu’o n place et déplace,un monde de désespoir mais qui prend vie avec l’arrivée du"vieux"sage et philosophe ;a mon grand regret tous les acteurs ne sont pas audibles,dommage

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  • Les Bas-fonds

    Le 5 mars 2015 à 12:26 par donkey

    Petite correction à l’intention de "vicky" :
    "les bas-fonds" ce n’est pas,et n’a jamais été un roman mais bien une pièce de théâtre, mais..."j’dis ca j’dis rien"

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  • Les Bas-fonds

    Le 6 mars 2015 à 03:13 par Porphyre

    moi j ai bien aimé un peu long mais tres intérèssant. brochettes d’ acteurs plein d émotions. réaliste et actuel dans un theatre plein de charme. dommage que certains non pas accrochés. mais le théatre c est comme ca il faut si attendre et donner aux acteurs de tous type plus de chances et des sourires.
    laurent porphyre 

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  • Les Bas-fonds

    Le 6 mars 2015 à 04:17 par lepot

     Une pièce attendue car le texte de Gorki résonne avec une actualité désolante .Et pourtant .. on ne vibre pas,on reste extérieur..Bien sur la misère décrite n’apporte pas d’inattendu ,artiste nostalgique alcoolique ,mal -aimée qui se réfugie dans le roman et dit l’avoir vécu ..Autant d’êtres humains bien vrais ,bien fragiles qui pourraient être de notre siècle et que jouent de bons acteurs.Peut-être aurait-il fallu une mise en scène plus audacieuse pour nous rendre empathiques ...Après tout on pourrait imaginer la pièce dans un centre de SDF à Bruxelles en hiver .. Dommage l’occasion de nous sensibiliser est ratée .

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  • Les Bas-fonds

    Le 6 mars 2015 à 10:40 par Zabou

    Beaucoup d’acteurs qui semblent bien s’amuser entre eux. très très longue pièce, plus de 2h15. On attends la fin avec impatience et pour ma part la fin à été decevante. Je n’ai pas compris certaines scènes, et me demande encore pourquoi un homme s’est déshabillé pour se retrouvéen calleçon.

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  • Les Bas-fonds

    Le 8 mars 2015 à 01:38 par loulou

    Spectacle décevant à tous points de vue:texte,interprétation,mise en scène...
    Une exception cependant:l’interprétation de Gérard Vivane, seul personnage auquel on peut se raccrocher pour tenir plus de 2h !

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  • Les Bas-fonds

    Le 8 mars 2015 à 07:34 par Blabla

    Maxime Gorki n’est pas connu pour ses hilarantes comédies...
    et les Bas-Fonds n’est pas vraiment une pièce réjouissante. Une grande salle où
    les déshérités louent un matelas, une bassine pour la toilette, et un
    rassemblement de misère humaine qui partage le même espace, les nouvelles,
    bonnes et moins bonnes.
    Du côté de la mise en scène, c’était distrayant de voir toujours du mouvement
    (l’un qui raccommode, l’autre qui dort ou qui fait sa toilette) mais j’avais
    l’impression que les acteurs jouaient "entre eux" sans spécialement
    tenir compte du public. De plus, la pièce était longue. Deux heures vingt sans
    entracte, c’est beaucoup.

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  • Les Bas-fonds

    Le 17 mars 2015 à 09:56 par orgl

    Quelle pièce décevante. Nous nous sommes
    également endormis. Trop long, monotone, bref une perte de temps. Dommage pour
    le théâtre des Martyres que nous aimons beaucoup.

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  • Les Bas-fonds

    Le 18 mars 2015 à 02:47 par laety

    Spectacle qui gagnerait à être raccourci (environ 2h15) surtout que la fin m’a déçue.

    Néanmoins j’ai trouvé les acteurs dans l’ensemble très justes avec une mention spéciale pour "le vieux" attachant ,touchant , émouvant .

    Bref pas une mauvaise soirée pour ma part mais je reste sur ma faim ...

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  • Les Bas-fonds

    Le 19 mars 2015 à 11:20 par abernard

    Malgré les critiques, je suis allée voir la pièce. Le texte est fort, la mise en scène est inventive, la diction des acteurs irréprochable. J’ai passé 1 belle soirée

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  • Les Bas-fonds

    Le 20 mars 2015 à 09:48 par fxherion

    Très bon jeu d’acteur, la
    mise en scène n’est pas mal, un peu trop monotone. Une représentation de 1h30 aurait
    suffi à mettre en avant les différentes personnalités du la pièce.

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  • Les Bas-fonds

    Le 23 mars 2015 à 08:19 par Justine

    je suis allée ce vendredi soir voir cette pièce avec une amie. une bone place, au 2è rang. Dès le départ, on est dans l’ambiance, des matelas jetés sur le sol et des vagabonds qui tentent de vivre, de dormir, de se soigner..
    15 acteurs qui ont tous été spectaculaires... Un petit vieux échoué dans cette galère qui en a déjà vu d’autres et qui martèle des vérités... quelques notes d’humour dans cette pièce relatant des existences tristes, mais qui arrachent quelques rires aux spectateurs.. Des pauvres tout près de vous comme si vous sentiez jusqu’à leur odeur.. c’est vrai que les acteurs se déshabillent, se lavent, courent nu-pieds.. Deux heures de spectacle sans pause, c’est quand même un peu long.. Mais merci pour le bon moment !

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  • Les Bas-fonds

    Le 23 mars 2015 à 09:41 par xema77

    Comme souvent dans les œuvres russes (romans ou pièces de
    théâtre), il y a une foison de personnages complexes, excessifs, attachants.
    Même les plus odieux ne sont pas entièrement détestables. Par contre, quelle
    idée de faire jouer un personnage de jeune-homme par une fille ! On n’y croit
    pas deux secondes, tant elle sur-joue. Ce procédé est usité dans l’opéra, pour
    une question de tessiture, mais dans le théâtre parlé ça n’a pas de sens.
    Dommage.

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  • Les Bas-fonds

    Le 25 mars 2015 à 11:06 par begon

    Les temps n’ont malheureusement pas beaucoup changé depuis l’époque de cette écriture de Gorski. Quleques acteurs ressortent bien sûr du lot dont le vieux sage, le raccommodeur que j’ai bien aimé. Le jeune couple me paraît inutile ! Mais la vie en communauté de ces périodes de l’URSS où la vie de chacun est connue de tous transparaît ici assez bien. J’ai bien aimé.

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  • Les Bas-fonds

    Le 28 mars 2015 à 01:01 par jempigi

    Cette pièce jouée par un nombre impressionnant d’acteurs (19 !) nous plonge dans
    des thématiques actuelles : la dureté de la vie dans la précarité, les ficelles,
    honnêtes ou malhonnêtes, pour s’en sortir, l’opportunisme et l’arrogance de ceux
    qui tirent profit de cette situation à leur avantage (marchands de
    sommeil),...

    Le tableau décrit est sombre, mais ne tombe nullement dans
    le misérabilisme grâce au texte de Gorki et à la mise en scène très dynamique de
    Lorent Wanson.
    A tout moment, notre attention est tenue en éveil par le jeu
    emprunt de justesse et de sensibilité des acteurs. 
    Grâce à l’enthousiasme
    de toute la troupe, nous participons à l’action et nous attendons avec curiosité
    son dénouement.
    Une leçon d’humanisme se déroule sous nos yeux...

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  • Les Bas-fonds

    Le 1er avril 2015 à 10:04 par zoepeanu

    Un bon sujet. Un bon jeu d’acteurs mais toutefois beaucoup trop longue. 

    Une fin jouée de façon burlesque qui ne collait pas avec le reste de la pièce et m’a dérangée.

    J’ai été agréablement surpris car je m’attendais à ce que cela beaucoup plus sombre. Un bon point donc pour eux d’avoir pu la jouer de cette façon.

    Petit clin d’oeil au tanneur qui était excellent.

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  • Les Bas-fonds

    Le 2 avril 2015 à 11:58 par elion

    Le syndrôme des Martyrs en plein : une pièce longue où il ne se passe rien. Pire : où rien ne semble pouvoir se transmettre. Ni sentiment, ni émotion, ni réflexion, ni position...Le choix du naturalisme et le jeu des comédiens y est pour bcp, car bien que Gérard Viviane, Jaoued et quelques autres arrivent à animer un brin leurs personnages, les autres semblent se contenter de plaquer leur technique et oublient tout simplement qu’il y a un propos, un langage à défendre, et une empathie à transmettre. Je doute fort qu’un seul se soit réellement ne fusse que "posé la question" de ce que (se) représente un humain réduit à vivre les bas-fonds... résultat, le spectacle n’impacte nullement, et ne fait que toucher en surface un propos pourtant des plus actuels et obsédants

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  • Les Bas-fonds

    Le 9 avril 2015 à 10:31 par chrisdut

    Pièce effectivement un peu longue mais pas ennuyante car elle amène la réflexion. Que reprèsente en réalité le vieux qui arrive dans un espace rempli de gens des bas-fonds avec leurs lots de problème ? Il n’améliore pas leurs vies extraordinairement mais les rassure, les considère, leur propose une philosophie de vie plus optimiste. Et une fois qu’il part pour on ne sait quelle raison, quelle mission ailleurs, ces gens ne font rien de ces conseils, ils retournent à leur petite vie miséreuse et pour certains complètement perturbé par cette absence du vieux, envisager le suicide. Très bonne pièce mais dommage qu’elle n’ai pas attiré beaucoup de monde, nous étions à peine une cinquantaine de personne le jour de ma venue.

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  • Les Bas-fonds

    Le 1er mai 2015 à 10:34 par belgian

    Une pièce qui aurait mérité d’être raccourcie mais que j’ai appréciée.

    Il est déstabilisant de se retrouver face à une situation actuelle sachant que la pièce date du début du siècle et se situe en Russie.

    Même si ce fut plus agréable pour nous à voir, la pièce n’est pas très fidèle à l’auteur. Je crains que de vivre dans de telles conditions ne soit pas aussi "joyeux" ni facile. Manque de réalisme.

    De bons comédiens mais également plusieurs personnages inutiles/

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Mercredi 11 mars 2015, par Jean Campion

Toutes les âmes sont grises

Gorki signifie "amer". En choisissant ce pseudonyme, l’écrivain, futur militant bolchevik, exprimait sa colère devant le délabrement de la Russie. Écrite à la veille de la révolution de 1905, "les Bas-fonds" a souvent été considérée comme une dénonciation des tares de la société. Certes, la pièce nous plonge dans un dépotoir où se débattent de pauvres gens marginalisés. Mais pour Lorent Wanson, "pauvreté et faim servent d’arrière-plan à des questions existentielles plus vastes". Pas d’apitoiement ni de révolte, mais une invitation à réfléchir à ce qui nous rend humain. Des éléments de réponse, parfois ambigus, sont hélas dispersés dans une œuvre qui manque de cohésion et de souffle.

Réfugiées dans un asile, une quinzaine de personnes se préparent à vivoter une journée de plus. Chacun de ces prisonniers de la misère subit, à sa façon, cette vie agonisante. Le Baron, un aristocrate déchu, n’en attend plus rien. Nastia vit dans ses livres et l’Acteur dans la nostalgie des feux de la rampe. Condamné à l’anonymat, ce Pierrot lunaire noie ses désillusions dans l’alcool. Satine aimait les mots rares, lisait beaucoup et était devenu un homme instruit. Estimant que le travail est un esclavage, il conseille à tous de ne plus rien foutre. A l’opposé, Andréï, le serrurier, n’existe que par son travail. Cette idée fixe le rend indifférent aux souffrances de sa femme agonisante. Peut-être pour meubler l’ennui qui le ronge, Vaska est devenu l’amant de la femme de Kostyliov, le marchand de sommeil. Un bigot obsédé par le rachat de ses fautes, qui se croit supérieur à ces miséreux, parce qu’il leur arrache quelques kopecks contre la location d’un matelas.

Dès son entrée dans ce bouge, le vieux Louka, un errant de plus, surprend par sa modestie. On le rabroue parce qu’il chante mal, il s’excuse et ne se laisse pas entraîner dans une dispute. C’est un pacifiste qui a épargné la prison à deux voleurs, qu’il tenait en joue. En l’incarnant avec délicatesse, Gérard Vivane fait sentir que ce sage est un révélateur. Plein de compassion, il écoute les autres et tente de leur redonner de l’espoir ou de les rassurer. Il comprend le drame de l’Acteur, incapable de réciter le poème qui lui valait un tonnerre d’applaudissements : "Oublier ce que tu aimais le plus... C’est comme si tu avais oublié ton âme." Et il apaise Anna, angoissée par la mort qui s’approche : "Là-haut, tu te reposeras." Ses mots simples calment les blessures, comme un baume. Louka parti, la faible lueur d’espérance s’éteint. Intolérance et violence reprennent vigueur et entraînent les laissés-pour-compte dans une spirale infernale.

Parqués dans ce lieu de transit entre deux phases de vie, ces déshérités s’interrogent sur l’homme et les mensonges qu’il se raconte, pour continuer à avancer. Pas de morale, mais des constats fatalistes. Louka rassérène Vaska, qui se plaint de ne pas comprendre les gens : "Qu’y a-t-il à comprendre ? L’homme vit selon son cœur... Il est bon aujourd’hui, méchant demain." Encadrant chaque acte, des images de végétaux qui poussent et puis se désagrègent, des bâtiments qu’on érige et puis qu’on rase évoquent l’éternel recommencement. L’asile, c’est le théâtre désaffecté. Un plateau nu où circulent des matelas, des coulisses où l’on voit patienter les comédiens, qui parfois s’adressent au public. Les théâtres, comme les églises, sont des refuges.

Maxime Gorki confiait au metteur en scène Stanislavski qu’il ne parvenait pas à terminer "Les Bas-fonds". Ses personnages disaient tellement de choses intéressantes qu’il n’arrivait pas à les arrêter. Le spectateur est malheureusement victime de cette prolixité et n’est pas soutenu par une progression dramatique efficace. La pièce prend corps grâce à la présence de Louka. Dès que ce pivot disparaît, elle s’éparpille. Les comédiens ont beau faire vivre leurs personnages avec sobriété, ils subissent le contrecoup de cet éclatement. Trop de scènes redondantes ou plates. Les problèmes sentimentaux de Vasca, tiraillé entre deux sœurs rivales, ne nous intéressent guère. Même s’ils débouchent sur un meurtre (maladroitement représenté). Certains échanges sont pertinents ou truffés de répliques accrocheuses, mais on regrette la banalité de pas mal de propos. Lorent Wanson a raison : cette pièce nous met en garde contre "la facilité avec laquelle on peut porter des jugements, souvent non réfléchis, sur l’autre." Cependant le message aurait plus d’impact dans une version resserrée.

Théâtre des Martyrs