LES GEANTS DE LA MONTAGNE

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 6 février au 15 mars 2014
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatre-martyrs.be
billetterie@theatre-martyrs.be
+32 2 223 32 08

Moyenne des spectateurs

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LES GEANTS DE LA MONTAGNE

L’histoire d’une troupe d’acteurs qui chaque soir veut encore nous faire croire au théâtre en nous offrant le spectacle de son anéantissement. Une pièce testament, du théâtre total. Un grand spectacle fellinien où musique, magie, poésie, monstres et acteurs s’unissent pour résister à la négation des valeurs de l’art et de la vie. La tragédie de la Poésie dans la brutalité de notre monde moderne.
Avec Barbara Borguet, Toni d’Antonio, Isabelle De Beir, Gauthier de Fauconval, Jaoued Deggouj, Daniel Dejean, Dolorès Delahaut, Karen De Paduwa, Christophe Destexhe, Bernard Gahide, Stéphane Ledune, Julie Lenain, Bernard Marbaix, Sylvie Perederejew, Laurent Tisseyre, Hélène Theunissen… Mise en scène et scénographie Daniel Scahaise Musique originale Daniel Dejean Costumes Anne Compere Maquillages Patricia Timmermans Coiffures Laetitia Doffagne Régie/lumières Philippe Fontaine

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18 Messages

  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 7 février 2014 à 10:59 par loulou

    Dernière pièce de Pirandello dans laquelle il est question des frontières entre réalité et illusion,raison et folie.
    Malgré tous mes efforts je n’ai pas accroché.
    Le ton de voix du personnage central,le magicien,ne m’a pas du tout convaincue.
    A chacun de se faire une opinion.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 7 février 2014 à 12:29 par Alexei

    Je reviens de ce spectacle qui très franchement ne m’a pas enthousiasmé. Et pourtant, j’avais beaucoup apprécié le 1001 francs de victor hugo interprêté également par cette troupe qui m’avait beaucoup plu. Mais là, j’ai pas compris, cela m’a paru long, ça beugle, et ça parlotte énormément dès le début donc accrochez-vous si vous ne voulez pas être largué d’entrée de jeu. De plus, j’ai vu que je n’étais pas le seul à ne pas aimer vu que des gens sont partis avant la fin et que mes voisins l’ont dit clairement qu’ils n’avaient pas aimés.

    Après c’était la première et faudra peut-être attendre que la pièce prennent un peu de bouteille pour qu’elle s’améliore ?

    Personnellement, je ne la conseillerai pas et je m’attendais à mieux de cette petite troupe fort sympathique.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 8 février 2014 à 02:32 par Doctora

    La dernière pièce, inachevée, de Pirandello est "réputée injouable". C’est donc un grand défi de la jouer malgré tout ! La mise en scène est fastueuse ; les décors, les costumes, la musique créent un univers merveilleux. Les personnages semblent sortis d’un film de Fellini... Cependant, la pièce est difficile à suivre : le texte, très beau par moments, est dans l’ensemble beaucoup trop long, d’autant plus qu’il est souvent inaudible, l’acoustique de la salle du théâtre des Martyrs n’étant pas excellente. Pour pouvoir apprécier l’interprétation, il faudrait avoir lu le texte au préalable. Sinon, on risque de ne pas y comprendre grand-chose... Je partage l’avis de Loulou : le ton de voix de plusieurs personnages (le magicien, et aussi la comtesse) ne m’a pas du tout convaincue.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 8 février 2014 à 03:37 par coppensj

    Ce texte dense est difficile à suivre. L’accoustique est-elle mauvaise ou la diction et timbre de voix de deux des rôles essentiels déficients et même désagréables ? Dur, dur de se laisser emporter.
    Magnifique décor, originalité des costumes, subtil accompagnement musical ne suffisent pas à sauver ce spectacle que de nombreux spectateurs n’ont pas fait l’effort de suivre jusqu’au bout.Je pense que la lecture du texte me sera utile pour comprendre le propos de Pirandello que, par ailleurs, j’apprécie énormémént.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 9 février 2014 à 09:25 par juliette

    soirée decevante non par la mise en scène assez inventive ni par le jeu des acteurs mais par la pièce elle-même .. pirandello est un immense auteur mais cette pièce (sa dernière et inachevée) est loin d’être la meilleure. on ne perçoit pas vraiment le message noyé dans des détails et des dialogues sans grand intérêt :au début on veut y croire mais on décroche et c’est dommage pour un tel spectacle avec un grand nombre d’acteurs de talent.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 10 février 2014 à 08:14 par chrisdut

    Je ne peux que suivre les avis précédents. J’ai eu très difficile à être dedans, la salle surchauffée n’a pas aidé. Je n’ai pas compris ce qui se cache derrière cette pièce. Peut-être par méconnaissance de l’auteur et de son univers, je le concède. A réserver à un public averti donc. Cependant malgré ce fait, je n’ai pas eu l’impression que cette pièce était longue. Le jeu des acteurs que j’ai beaucoup apprécié a permis d’attenuer un texte, un sujet qui ne m’a pas interpellé. La troupe du théâtre en liberté est efficace, ils sont parfaits et par respect pour eux, je ne cautionne pas le départ de certains spectateurs en cours de représentation. Mais c’est ainsi. Dommage.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 18 février 2014 à 01:41 par Clara

    Extravagante
    pièce traitée façon "comedia del arte" avec un texte
    plutôt décousu, difficilement compréhensible. Le décor est
    surprenant, plein de chausse-trappes et de fumées. Les acteurs sont
    pétulants et menés magistralement par Cotrone, le magicien.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 24 février 2014 à 11:19 par Tylman

    J’apprécie habituellement bien la troupe "Théâtre en Liberté", mais j’avoue que pour cette fois-ci, si la mise en scène était une nouvelle fois fastueuse et grande qualité, le résultat était un peu en deçà des espérances.

    Le texte de Pirandello, déjà peu aisé à digérer, n’est pas facilité par des différences de débits et de volumes entre les acteurs, ainsi que par de nombreux cris et gesticulations parfois un peu exagérés. Si la musique est très jolie et renforce la touche nostalgique de la pièce, elle assourdit parfois aussi certaines répliques.

    Le décor et les costumes sont superbes et c’est dès lors d’autant plus énervant de sentir à quel point il est ardu de rentrer dans le spectacle. On voudrait apprécier mais au mieux supporte-t-on avec bienveillance.

    Mention aux spectateurs irrespectueux, quittant la salle en cours de représentation : que vous n’appréciez pas une pièce soit, mais que vous n’ayez même pas la présence d’esprit de respecter le travail fourni par la troupe est inacceptable et dérange toute la salle. Si vous n’aimez pas, dormez ou mordez sur votre chique, ou tout simplement épargnez les autres spectateurs de votre présence.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 27 février 2014 à 01:54 par Aurelia

    Magnifique allégorie sur la Poésie, l’Inspiration, l’Âme et l’Essence même du Théâtre et de l’Art en général. Non, l’Art n’est pas mort et il sert quelque chose de Grand..Superbement interprétée par d’excellents comédiens, cette pièce nous fait voyager en dehors et en nous. Cela m’a touchée et a remué mon Âme (d’enfant). J’en suis ressortie Inspirée, merci ! Allez-y, cela en vaut vraiment la peine ! 

    PS : petit bémol cependant : je suis d’accord que le ton de la voix du comédien principal soit un peu en deçà par rapport aux autres comédiens mais il joue très bien ;-)

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 5 mars 2014 à 11:20 par Francisco

    Nous sommes dans une sorte de "purgatoire" où les comédiens (comtesse, conte, magicien,....) s’y opposent à la vue d’un Géant ???? enfin.... des géants et c’est là que j’en perd mon latin.... Serait-ce le nouveau royaume de Gulliver ? Bref, une pièce difficile à comprendre. Par contre, j’ai adoré les coloris des différents costumes et la mimique du magicien dommage qu’il n’y avait pas un peu plus de magie de sa part. L’homme mime était bien dans son genre, voir majestueux. Très bonne diction du nain et des amants de la comtesse.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 8 mars 2014 à 11:21 par venise

    D’habitude j’aime les pièces que je vais voir au théâtre des Martyrs. Mais je n’ai pas aimé celle-ci. Trop de texte, pas très facile à suivre, réalité ou rêve, ou passage de l’un à l’autre. Malgré le décor et le jeu des acteurs, je n’ai pas passé une bonne soirée.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 10 mars 2014 à 08:35 par Yris

    Au descriptif de la pièce, je m’attendais à me retrouver devant une pièce de spectacle mélangeant théâtre et magie. Je pensais même y trouver des enfants dans la salle.

    Ce ne fut pas du tout le cas, malgré la durée de la pièce (1h35 sans entracte), je l’ai trouvé lourde et dure à suivre.
    Sans parler du thème qui disons le, se perd à travers le texte.

    Extrèmement déçue.

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  • LES GEANTS DE LA MONTAGNE

    Le 14 mars 2014 à 02:06 par orgl

    Je reste sur ma faim et un peu deçu.

    Il est vrais que cette pièce est un peu difficile à suivre. 

    Dommage pour le théâtre de la Place des Martyrs qui propose toujours du très bon. La salle était quasiment vide. On comprend pourquoi. Dommage...

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Mercredi 26 février 2014, par Dominique-hélène Lemaire

Contre la montée du géantisme

Une affiche de rêve

Préparez-vous au lâcher-prise car l’histoire n’en est pas vraiment une et on pénètre avec ce spectacle poétique dans le monde de l’occulte et de la folie. Cartésiens, abstenez-vous ! Mais au bout de la construction Pirandelesque inachevée, on aura compris l’essentiel. Le credo de Pirandello proclame qu’une société sans les Arts deviendrait une chose monstrueuse, dirigée par des géants gloutons et dévoreurs. Pirandello affirme la puissance de l’imaginaire qui anime l’homme et le définit. Sans l’imaginaire, le rêve, l’homme trahit sa nature profonde et devient un géant grotesque.

Ilse, comtesse et comédienne, est dans un trouble profond. Sa troupe a été huée, le public a rejeté "La Fable du fils changé", le texte du poète. Le poète s’est suicidé car elle a rejeté son amour pour poursuivre son art de comédienne. Les comédiens décimés parcourent les routes et arrivent sur le flanc de la montagne où ils sont recueillis dans la Villa par le magicien Cotrone entouré d’êtres fantasmagoriques surprenants. Celui-ci déploie devant leurs yeux interdits, les merveilles de son monde magique où l’imagination crée tout. De toutes parts fusent des bribes d’explications à propos du rêve, de la poésie, des cauchemars, de l’esprit versus la matérialité du monde réel.

Ilse, pour sa part, tient à représenter en public La Fable du fils changé en hommage au poète disparu ou presque, car le revoilà, fruit de l’imagination, tenant sa corde à la main ! La preuve, non ? Il suffit d’imaginer. Ils donneront la représentation lors d’une noce, chez les Géants invisibles. Cette pièce est pathétique ressemble à un authentique cauchemar et se termine par la mise à mort de la Poésie. En ce, entendez : tous les Arts. Puisque vous en supprimez un, et les autres s’évanouissent également étant tous faits de l’étoffe des rêves. Supprimez le rêve et vous tombez dans la brutalité.

Dans une sorte de transe inoubliable dictée par la peur, Ilse (une éblouissante Hélène Theunissen) voit les dernières paroles de son plaidoyer déchirant pour la survie de la Poésie, tranchées par le couperet infernal du sombre rideau de fer qui sépare le théâtre de la vie. Cela rappelle le monde d’Edgar Poe.

Mais qui sont ces géants ? Générateurs de peur, ils n’apparaissent jamais dans la pièce mais sont une menace perpétuelle. Ils représentent toutes nos dérives mortifères, les nôtres et celles de l’histoire de l’humanité. Ils représentent notre monde du matérialisme pur et dur, le monde du « vrai », du fonctionnel, de l’utile et de la grande mécanique. Ce réel palpable et surtout monnayable à l’envi, sera omniprésent dans « Le meilleur des mondes » de Huxley où seront proscrits les Arts et la Religion. Et si ces géants n’étaient que les ombres du mythe de la caverne ? Et si le Magicien et ses acolytes étaient vrais eux ? Habillés de couleurs et de lumière ? Et si devant nous, nous avions une troupe de comédiens tous plus fabuleux les uns que les autres qui donnent corps à leur rêves et leurs émotions ? Sous la baguette mystérieuse du Magicien, le maître d’œuvre, le créateur, l’Artiste. Un être frêle et menu, débordant de faconde.

C’est Jaoued Deggouj, l’artiste qui joue ce rôle de soixantenaire ou plus, à la manière d’un jeune premier. Souple et plein d’entrain il dégage face à la tragique comtesse (Helène Theunissen) une énergie extraordinaire. Tous deux et leurs compagnons font de ce spectacle pas toujours très accessible, une prestation théâtrale baroque et étonnante de brio ! La mise en scène de Danièle Scahaise oscille entre l’onirique, le burlesque, le maléfique et l’angélisme. Les comédiens de l’affiche de rêve de Théâtre en liberté jouent haut et sans filets, émergeant de trappes et disparaissant tout à coup par des portes dérobées dans le miroir noir de l’histoire. L’émotion est grande devant la fragile et généreuse résistance de la troupe complice et son immense investissement théâtral. On entend le pas lourd de l’ombre des géants à travers lequel s’égrène le texte, avec ses zones d’ombre et ses éclairs de lucidité folle, qui nous préviennent contre la montée du géantisme !

Dominique-Hélène Lemaire

Théâtre des Martyrs