LE MISANTHROPE

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 18 septembre au 26 octobre 2013
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LE MISANTHROPE

Le Misanthrope - Molière - Théâtre en Liberté
Quoi de neuf ? Molière. Alceste combat "l’art de plaire à la Cour" et l’hypocrisie des hommes, mais succombe aux charmes de Célimène, une veuve coquette et médisante. Dans cette comédie de caractères, Molière dénonce la perte d’un idéal : celui de l’honnête homme. L’indigné le plus célèbre du théâtre classique.
Avec Barbara Borguet, Isabelle De Beir, Gauthier de Fauconval, Jaoued Deggouj, Dolorès Delahaut, Christophe Destexhe (Alceste), Stéphane Ledune, Julie Lenain (Célimène), Nicolas Swysens, Laurent Tisseyre. Mise en scène et scénographie Daniel Scahaise Assistanat Caroline Bertrand Costumes Anne Compère. Travail des alexandrins Bernard Marbaix Régie/lumières Philippe Fontaine

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24 Messages

  • LE MISANTHROPE

    Le 19 septembre 2013 à 02:38 par chrisdut

    J’ai eu la chance d’assister à l’avant-première et je suis subjugué par cette version du misanthrope. L’interprétation d’Alceste (christophe Destexhe) et de Célimène (Julie Lenain) est tout simplement splendide. Qu’ils sont beaux ! La mise en scène est moderne et un bon dépoussiérage a été réalisé pour lui apporter un regard neuf. Drame ou comédie ? Héros ou emmerdeur de première ? Fille aux moeurs légères ou femme libre ? Le mot d’introduction du metteur en scène (Daniel Scahaise) avant la représentation nous posait ces questions sans pouvoir y répondre lui-même. Chacun y trouve ses réponses mais au final, une pièce intense très contemporaine sur l’hypocrisie de la société et ce malgré les alexandrins. Merci à vous les artistes pour ce délicieux moment. Mon conseil évident : courez-y et parlez-en autour de vous.

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  • LE MISANTHROPE

    Le 22 septembre 2013 à 12:21 par loulou

    Quel plaisir de réentendre ce texte de Molière !Les alexandrins sont toujours là mais on peut facilement croire qu’il s’agit d’un texte moderne grâce à l’interprétation impeccable des comédiens.
    Une seule petite réserve dans la mise en scène:les trépignements et les gesticulations au sol étaient-ils vraiment nécessaires ?

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  • LE MISANTHROPE

    Le 27 septembre 2013 à 01:25 par deashelle

    Daniel Scahaise met en scène ses 11 fabuleux comédiens* de façon étincelante et leur fait jouer leur vitalité propre. Corporellement, les comédiens exploitent toutes les ressources du mouvement et des déplacements, tout en insufflant à leur personnage une verve naturelle.
     La justesse et la sincérité du jeu servent d’antithèse flagrante au propos. Une diction parfaite pour la houle précise des mots harmonieux des 1807 vers de Molière, pas une seule réplique convenue, pas un seul effet de manche. Tout a l’air furieusement naturel et vrai dans ce jeu de faussetés du monde. Du tout grand art théâtral, chacun jouant sa partie avec conviction et divinement bien. Sans jamais voler la vedette aux autres personnages, Alceste ( un merveilleux Christophe Destexhe, difficile de ne pas le nommer… ) est omniprésent sur et hors du plateau. Ce comédien exceptionnel possède une puissance de jeu miroitante et séduit d’un bout à l’autre du spectacle par la vérité de son interprétation. Pour ce qui est de Célimène et d’Arsionoé, nous goûtons un bonheur théâtral à croquer tant la caricature est forte et le ramage brillant. Chacun et chacune en équilibriste habile, chevauche avec talent et vivacité le fil de l’histoire qui ne cesse, dans un mouvement de reflux régulier, d’inonder notre présent. La large porte noire par laquelle entrent et disparaissent les personnages ouvre sur le gouffre de la nature humaine à la fois sombre et lumineuse. Lorsqu’Alceste souhaite tout le bonheur du monde à son sage ami Philinthe et à l’émouvante Eliante, on ne cesse de se répéter tout bas : « Puissiez-vous, pour goûter de vrais contentements,/ L’un pour l’autre à jamais garder vos sentiments. » Et le rideau se ferme sur l’image d’une star endormie sur sa couche et abandonnée de tous.

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  • LE MISANTHROPE

    Le 27 septembre 2013 à 03:38 par papychat

    Le casting est superbe. La création est partout et la langue est magnifique à entendre. La mise en scène et la scénographie sont soignées comme un billet d’amour à Molière... Quel plaisir cela doit lui faire !

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  • LE MISANTHROPE

    Le 27 septembre 2013 à 10:54 par serbvale

    Un moment de pur plaisir pour petits et grands, un " Molière " qui n’est pas des plus faciles revisité par une superbe mise en scène robes de fées, Clash et talons hauts..A ne pas rater !

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  • LE MISANTHROPE

    Le 29 septembre 2013 à 10:06 par JMPjmp

    Jamais facile que de produire cette pièce de Molière qui compte parmi les plus difficile de l’auteur. Eh bien cette fois c’est pleinement réussi. Chaque personnage est authentique, pleinement engagé, cohérent ... L’histoire racontée n’en ressort que plus claire. L’espace de scène est magnifique. La lumière met en valeur le décor autant que les acteurs. La distribution est brillante. La mise en scène est inventive. Et puis ... il y a la langue de Molière ... Un spectacle qui a tout pour plaire ! Une grande production !

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  • LE MISANTHROPE

    Le 30 septembre 2013 à 12:10 par MarineCo

    Quel texte ! Quels acteurs ! Un vrai grand moment de théâtre, qui boulverse, émerveille et fait se poser encore et encore des questions sur notre époque et nos choix.

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  • LE MISANTHROPE

    Le 4 octobre 2013 à 11:02 par alec

    De très bons acteurs. De magnifiques vers et de belles réflexions sur la société. La mise en scène m’a d’abord très agréablement surpris avant de retomber comme un soufflé. Je ne regrette pas d’y être allé mais pour la première fois, j’ai décroché devant du Molière !

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  • LE MISANTHROPE

    Le 5 octobre 2013 à 09:08 par BERN19

    En effet un bon moment de théâtre, terriblement vivant, une mise en scène modernisée qui ne trahit pas le texte. Le ton balance habilement entre tragédie et comédie. Très belle performance des acteurs. Peut-être un seul regret, le décor tout à fait statique...

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  • LE MISANTHROPE

    Le 6 octobre 2013 à 12:38 par hello1

    Molière reste Molière : malgré un langage d’époque, le propos reste pertinent ! Ici, le jeu des acteurs éclipsait la difficulté des rimes : Alceste !! et Célimène remarquables, entourés de très bons comédiens, chacun bien dans son rôle. Mise en scène et décor intéressants. A savourer.

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  • LE MISANTHROPE

    Le 8 octobre 2013 à 08:44 par Yris

    Avis partagé entre le jeu des acteurs et leurs caractères qui sont juste parfaitement "travaillés" et le décrochage que j’en ai fait après un peu plus d’une heure...
    Je dirai que "trop c’est trop", il y a un moment où il faut tempérer.
    Ceci dit, ravie d’avoir vu la pièce mais je n’irai pas la revoir.

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  • LE MISANTHROPE

    Le 9 octobre 2013 à 10:42 par miche271

    Quelle etonnante soiree … Le Misanthrope est une piece toujours d’actualite et, la nature humaine etant ce qu’elle est, elle n’est pas prete a rendre les armes.J’ai surtout ete interpelee par le jeu de Celimene qui se joue des sentiments d’autrui avec un brio incontestable.Mais tous les comediens sont excellents et font la belle affaire a l’alexandrin qui en devient parfois prose.Une tres tres belle soiree theatrale !

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  • LE MISANTHROPE

    Le 11 octobre 2013 à 01:18 par sky_goa

    Une pièce remise au goût du jour. De très bons acteurs et de beaux costumes.
    En revanche la langue de Molière reste la langue de Molière, donc mieux vaut s’accrocher :-)

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  • LE MISANTHROPE

    Le 13 octobre 2013 à 11:12 par Pattrick

    Très bonne surprise. On s’attend à un grand classique (et j’y allais un peu dans cette idée), et on se retrouve dans une pièce moderne.

    Alceste et Célimène sont très bien joués. Par moment on revient à Molière en reconnaissant le texte, parfois on l’oublie complètement tellement le naturel du jeu fait oublié ce classique.

    Très chouette, jeune, vivant et actuel (je sais, je me répète).

    A voir cette saison-ci

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Lundi 14 octobre 2013, par Laura Bejarano Medina

Un indigné moderne

Habituée aux planches du théâtre des Martyrs, la compagnie Théâtre en Liberté reprend l’un des chefs-d’œuvre de Molière en portant à la scène un Misanthrope cynique et révolté. Sans altérer les alexandrins de l’époque, le metteur en scène Daniel Scahaise insuffle une forme moderne et un regard contemporain à ce monument du théâtre classique.

C’est dans une ambiance festive et rock ’roll digne des soirées mondaines les plus huppées que s’anime Le Misanthrope de Daniel Scahaise. Loin des fastes et des fausses pudeurs de la Cour, on s’étonne de voir les personnages, habillés et coiffés au goût du 17e siècle, danser et se déchaîner sur le tube « Should I Stay or Should I Go ». Très vite, les masques de fête et les perruques poussiéreuses tombent, laissant place à des apparences plus familières. Par ce début fracassant, le metteur en scène donne le ton et expose l’audacieux décalage entre le moderne et le classique mis en évidence tout au long du spectacle.

À travers une scénographie élégante et fantaisiste proche du salon bourgeois, Daniel Scahaise nous raconte l’indignation d’Alceste contre l’hypocrisie et les faux-semblants de la Cour. Alors qu’il tombe amoureux de Célimène, jeune veuve volage et frivole, qui personnifie tout ce qu’il rejette, sa jalousie, son franc-parler et son mépris pour l’art de plaire vont lui causer du tort et susciter la moquerie. Par une utilisation intelligente du plateau, les personnages de Molière évoluent tantôt à l’avant-scène parsemée de bouts de papiers déchirés, tantôt sur une structure penchée, laquée de noir, qui reflète les images déformées des personnalités narcissiques et l’excentricité de la haute société.

Malgré de beaux moments où triomphent la finesse et le ridicule des caractères, Le Misanthrope de Daniel Scahaise souffre quelque peu de l’ambiguïté qui subsiste entre le drame et la comédie dans la pièce de Molière. Le manque d’investissement dans l’émotionnel des personnages n’apporte pas assez de relief au drame, tandis que le manque de vigueur dans les enjeux et de vivacité dans la parole ralentissent la comédie. À la fois torturé et puéril, le personnage d’Alceste survole la bêtise et l’admiration sans assumer complètement les deux extrêmes.

Perdu dans cet entre-deux, le spectacle propose un compromis intéressant dans lequel l’éclat et l’intensité font défaut au profit d’un détachement qui illustre les vices et la vanité de la société mondaine. Au-delà de cet excès de légèreté qui crée une absence de profondeur, Le Misanthrope de Scahaise ne trahit pas l’esprit de Molière mais l’inscrit dans une dimension nouvelle, celle de la modernité.

Laura Bejarano Medina

Théâtre des Martyrs