LE CID

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 7 novembre au 7 décembre 2013
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatre-martyrs.be
billetterie@theatre-martyrs.be
+32 2 223 32 08

Moyenne des spectateurs

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LE CID

Une mise en jeu contemporaine du texte original de Pierre Corneille

Une histoire d’amour épique où se mêlent honneur et devoir

Vivre sans amour, aimer sans honneur, périr pour l’honneur ou mourir d’amour ?

Après une saison consacrée au théâtre lyrique, L’Infini théâtre, qui a eu 25 ans en 2012, remet sur le métier son ouvrage inspiré par la dramaturgie des grands classiques. Chimène et Rodrigue s’aiment. Suite à la nomination du père de Rodrigue à de hautes fonctions, une querelle éclate entre les rivaux qui sont aussi les pères des deux amants. Le père de Chimène, jaloux, humilie l’âge et la dignité du père de Rodrigue. Une infernale tradition d’honneur et de gloire pousse alors Rodrigue à entrer dans la riposte en faveur de son père et à tuer le père de Chimène. Ce même code de réciprocité force ensuite Chimène à venger son père en poursuivant son assassin, qui n’est autre que l’homme qu’elle aime. Leur amour pourtant si sincère est tyrannisé par des lois ancestrales que leur grandeur veut cependant respecter.

Pilier du théâtre baroque écrit par un Corneille rétif aux dogmes de son époque, “Le Cid” enjambe les siècles d’un pas leste grâce à la mise en scène cadencée de Dominique Serron et à des comédiens qui portent une parole authentique vers la modernité.

Dans la veine du “Jeu de l’amour et du hasard”, L’Infini théâtre vous donne rendez-vous pour redécouvrir cette œuvre magistrale.

Avec  : Huit partitions jouées en alternance par une équipe de onze comédiens
France Bastoen, Alexia Depicker, Daphné D’Heur, Laure Voglaire, Patrick Brüll, Laurent Capelluto, Vincent Huertas, François Langlois, Julien Lemonnier, Fabrizio Rongione et Luc Van Grunderbeeck

Mise en scène
de Dominique Serron
Assistants : Valentin Demarcin, Florence Guillaume et Géraldine Plaatbrood
Scénographie et costumes : Christine Mobers
Création lumières : Nicolas Olivier
Régie : Bruno Smit

Infos : www.infinitheatre.be

Au Théâtre de la Place des Martyrs
Du 7 novembre au 7 décembre 2013
Du mercredi au samedi à 20h15 – les mardis à 19h
Les dimanches 10 et 24 novembre à 16h
Le samedi 30 novembre à 19h
Réservations
 : 02/223 32 08 - loc@theatredesmartyrs.be
(Billetterie, du mardi au vendredi de 11h à 18h et le samedi de 14h à 18h)

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10 Messages

  • LE CID

    Le 7 novembre 2013 à 10:41 par bossy

    Pièce remarquablement actualisée, bons acteurs et excellente mise en scène, sans oublier les musiques et danses espagnoles qui me retransportent toujours ...

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  • LE CID

    Le 7 novembre 2013 à 11:03 par marco

    Un grand moment de théâtre ! Cette pièce sera toujours d’actualité... Corneille reste un auteur fascinant, belle mise en scène remplie de clins d’oeil, d’humour, de poésie. A voir.

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  • LE CID

    Le 7 novembre 2013 à 12:44 par chrisdut

    Je viens d’assister à l’avant première de cette pièce aux Martyrs.
    Quelle jolie redécouverte que cette version contemporaine du Cid de Corneille ! Superbe mise en scène de Dominique Serron (que j’avais déjà beaucoup apprécié dernièrement avec les 1001 nuits). J’ai beaucoup aimé cette disposition autour d’une scène centrale où l’on joue l’action et ces espaces créés sur les côtés où des jeux se jouent, des notes modernes et humoristiques ponctuant cette version dépoussièrée tel par exemple Don Diègue se promenant avec des versions du Cid en format de poche, suivant le texte en même temps que le jeu central (et même soufflant une phrase à Rodrigue). Bref, plein de notes d’humour que j’ai adoré. La musique et les moments de danse espagnoles agrémentent joliment la pièce.

    Vous l’aurez compris, cette version du Cid m’a enchanté et je ne peux que vous conseiller d’aller la voir au plus vite. Le théâtre des Martyrs nous propose de nouveau un classique revisité pour notre plus grand bonheur. Merci pour ce superbe moment. 

    Coup de coeur pour la prestation de Daphné D’Heur dans le rôle d’Elvire.

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  • LE CID

    Le 9 novembre 2013 à 11:46 par adrian

    Le Cid revisité.

    Amour, amour quand tu nous tient, dans
    un décor contemporain évolue un texte du 17ieme siècle et cela
    sans heurts.

    On y repasse, mange des fruits et cela
    est normal ne choque pas. Les acteurs sont dans la peau du 17 ieme et
    jouent au 21ieme. Ce jeu est sublime. Mérite le déplacement.

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  • LE CID

    Le 10 novembre 2013 à 10:55 par cybemi

    le texte reste magnifique et l’interprétation originale des acteurs, tous excellents, le met bien en valeur. La mise en scène novatrice exploite de bonnes idées mais la réussite n’est pas toujours au rendez-vous. Les 10 min de silence absolu au début mettent mal à l’aise mais ensuite on se laisse emporter par l’action. Une belle façon de découvrir ou de redécouvrir un classique. Belle soirée et belle ovation méritée aux acteurs

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  • LE CID

    Le 11 novembre 2013 à 04:10 par schoumaker

    Un gand classique revisité,ponctué par des extraits musicaux endiablés. Un jeu énergique de toute la troupe,du plus agé à la plus jeune au point que la tragédie en devient tragicomédie.Super !

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  • LE CID

    Le 17 novembre 2013 à 04:03 par JMPjmp

    Plaisir de retrouver, le temps d’un soir, le travail de l’Infini théâtre. Les ingrédients qui sont les siens s’agencent encore une fois à merveille pour livrer au public une remarquable présentation du Cid. L’espace de scène est remarquablement investi, chaque geste des comédiens, chaque inflexion de la voix, chaque déplacement témoigne d’un beau travail de la troupe. La spontanéïté en apparence repose sur une cohérence et un esprit de recherche profonde sur le texte. Ici, la véritable comédie se etrouve autant que la tragédie. Quant au langage de Corneille ... c’est un délice !

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  • LE CID

    Le 20 novembre 2013 à 09:17 par gabyl

    Mise en scène d’une belle modernité pour cette tragi-comédie.

    Davantage que le côté passionnel qu’on peut retrouver dans les tragédies classiques, l’accent est placé ici sur l’aspect dérisoire des chimères poursuivies par les personnages. 

    De manière surprenante, la présence de l’ensemble des comédiens sur le plateau, attentifs tout en vaquant à des occupations ordinaires, sert efficacement l’action principale.

    Avec une interprétation "hystérique" de l’Infante tout à fait savoureuse.

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  • LE CID

    Le 1er décembre 2013 à 04:11 par IsaDM

    J’ai apprécié la prestation de l’acteur jouant Don Diègue magistralement... Mais je n’ai pas aimé du tout la mise en scène alors que j’adore lire et relire cette pièce. La modernité tournée en ridicule, les scènes de danse ineptes et la mise en abyme ne sont, selon moi, pas adaptées au texte cornélien. De plus, il faudrait savoir que l’on qualifie la pièce de Corneille de tragicomédie car elle finit bien... Or, dans ce cas, on use et on abuse du registre comique grotesque.

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  • LE CID

    Le 1er décembre 2013 à 10:56 par laurentP

    Que dire ? Quand on n’aime pas.. Pour moi toutes les trouvailles de cette jolie mise en scène tombent a plat par l’absence d’un ingrédient essentiel, une tentative de nous faire entendre en quoi résonneaujourd’hui le texte de Corneille... J’ai eu la sensation d’assistera la belle récitation, d’un texte bien appris par coeur. J’ai vudes comédiens ne comprenant pas le sens des mots qu’ils nous ontdebite a vive allure et par conséquent je suis passe complètementa cote de la pièce et des mots de Corneille. Seul Don Diegue m’asemble en de rares instants se permettre de prendre le temps de direce qu’il avait a nous dire, mais il m’a semble bien seul dans unocéan de gestuelle emprunte, d’adresses public non maîtrisées, delieux communs afin de nous faire bien comprendre que nous étions enEspagne et pas ailleurs.. Bref, la mise en scène est contemporaine,mais le résultat ne l’est pas. Dommage..

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Mardi 26 novembre 2013, par Dominique-hélène Lemaire

La mise en abîme qui sublime

Charmés de retrouver le duo Laure Voglaire, Laurent Capelluto, nous avons été séduits par le jeu plein d’intelligence et de finesse de l’équipe de l’Infini théâtre (Compagnie bruxelloise de 25 ans d’existence) et celui de Daphné d’Heur dans le rôle d’Elvire, la suivante. Voici Le Cid.

Rodrigue et Chimène : deux êtres épris l’un de l’autre qui seront grillés à petit feu sur l’autel de la gloire et du devoir. Rodrigue va-t-il laver l’affront fait à son père et tuer le père de Chimène ? Il choisit la solution héroïque qui lui conserve l’admiration de sa Chimène mais il s’empêche ainsi de l’épouser à jamais. La barbarie du système de l’honneur du clan force Chimène à demander vengeance et à faire immoler le seul homme qu’elle aime. L’Infante, secrètement amoureuse de Rodrigue, elle aussi, s’est pliée à la règle des convenances et ne s’est pas autorisée à aimer plus bas qu’elle ! Elle a donc « offert » Rodrigue (Laurent Capelluto) à Chimène (Laure Voglaire). Les rebondissements imprévus rendent un espoir insensé à L’Infante (une très impressionnante France Bastoen) qui est à nouveau tourmentée par la folie d’amour… jusqu’à cette scène inoubliable d’extase en solo. En ce qui concerne Chimène - victime de l’orgueil de son clan et de ses principes inébranlables - elle est prisonnière de son devoir et la préservation d’une image de perfection se met en travers de l’amour avec une constance effroyable. Seul un roi avisé pourra changer la loi, défaire les codes barbares et faire retrouver Raison … et Amour.

Modernité. Qui de s’échauffer, qui de se rafraîchir, de se précipiter en retard, une rose ou un sachet de provisions à la main : dès le début du spectacle, le spectateur se trouve confronté à un long prélude muet d’allées et venues des comédiens qui se préparent au tournoi verbal. Dominique Serron, la metteuse en scène ne recherche nullement l’illusion théâtrale, elle a choisi de privilégier l’énergie créatrice de chacun, le corps et la parole pour exprimer la violence des sentiments emprisonnés dans le texte de Corneille. Ni décor historiciste, ni même de sage neutralité avec un plateau nu et épuré. Le pourtour du plateau est encombré par le matériel quotidien utilisé par les comédiens lors ds répétitions : de la table de repassage, à la carafe d’eau fraîche pour se désaltérer. Ils se changent, se maquillent, se sustentent, s’ébrouent, se retrouvent le texte à la main.

Intensité. Et puis tout d’un coup on assiste au jaillissement du jeu dramatique qui fait fuser l’émotion. Le spectateur est auditeur libre d’une répétition, d’une réelle séance de travail, que l’on peut imaginer évolutive. Déjà que les personnages ne sont pas interprétés par les mêmes comédiens tous les jours ! Donc le seul point d’appui où se construit peu à peu le spectacle est cet environnement naturel dans lequel baigne le comédien, un envers de décor invisible ou imaginaire. L’énergie du texte de Corneille se libère à mesure. Comme s’il s’agissait d’un concert dont on ne possède plus les instruments anciens, les comédiens ont pour tâche de trouver au fond d’eux-mêmes l’authenticité du texte. La troupe est un faisceau d’énergies portées par le rythme parfait de l’alexandrin. Cette caravelle qui vous embarque dans l’ivresse de la langue. Voilà un centrage sur la parole et le corps sans aucune autre distraction.

Authenticité. Alors le lyrisme devient viscéral. Les coups de talons fâchés et cadencés, les gestes ibériques millénaires se réveillent et le flamenco est au rendez-vous. Le corps prépare le jaillissement de la parole. Ces parties dansées sont des moments intenses de ressourcement et des moments de concentration et d’unisson extraordinaire, chaises à l’appui ! Comme pour reprendre après ces respirations rythmiques le texte avec plus de vérité encore. Il y a ce tango particulier où chacun est face à une chaise de bois. La dure réalité ? Le sol du plateau rugit sous le questionnement, sous la douleur de la décision impossible. C’est le drame du choix impossible. C’est un aller-retour dans l’introspection : entre la vie et la mort, entre la vengeance et l’amour. Ainsi s’allume le feu dramatique qui dévore chacun des personnages et qui gagne peu à peu le spectateur pris dans les flammes vives de la création artistique.

Le drame est incandescent, vécu par chacun avec vérité absolue. Sous la magnifique direction artistique de Dominique Serron, metteuse en scène.

Dominique-Hélène Lemaire

Théâtre des Martyrs