LE BRASIER

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 7 novembre au 8 décembre 2012
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatre-martyrs.be
billetterie@theatre-martyrs.be
+32 2 223 32 08

Moyenne des spectateurs

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LE BRASIER

David PAQUET, auteur de la pièce.
Diplômé du programme d’écriture dramatique de l’École nationale de théâtre du Canada en 2006, David Paquet a depuis vu sa pièce Porc-épic, éditée chez Dramaturges Éditeurs, et présentée à Montréal, en Allemagne, au Mexique, en Autriche, en Belgique et en France dans le cadre des cycles de lectures de la Comédie-Française. Il a participé en juillet 2008 au Séminaire international d’auteurs émergents de la Sala Beckett à Barcelone. L’année suivante, une première mouture de son texte Le Brasier était présentée dans le cadre du festival du Jamais Lu à Montréal. Gagnant de la sixième édition du concours Le théâtre jeune public et la relève, David Paquet a vu sa pièce pour adolescents 2h14 sur les planches de la Maison-Théâtre en janvier 2010. Lauréat, pour sa pièce Porc-épic, des prestigieux prix littéraires du Gouverneur Général du Canada en théâtre francophone (2010) et du prix Michel Tremblay (2010), il a aussi collaboré avec plusieurs compagnies de théâtre que ce soit en tant que traducteur, dramaturge, parrain d’écriture, conférencier ou membre de jury.

De David Paquet
compagnie Belle de Nuit

Interprétation : France Bastoen, Violette Palarro, Marie du Bled… (Distribution en cours)
Mise en scène : Georges Lini
Scénographie et costumes : Tibo De Coster et Charly Kleinermann
Lumières : Alain Collet

Du 7.11 au 8.12.2012
les mardis à 19h, du mercredi au samedi à 20h15, les dimanches 18.11 et 02.12 à 16h
Infos & réservation : 02 223 32 08 – loc@theatredesmartyrs.be

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8 Messages

  • LE BRASIER

    Le 11 novembre 2012 à 01:55 par loulou

    Au début,on est un peu perdu,étonné car il s’agit d’une pièce étrange,du jamais vu ;est-ce une farce,une comédie,une tragédie ?
    Puis,petit à petit,on apprend l’histoire de ces 4 personnages qui ont été blessé,qui sont émotionnellement perturbés mais qui sont toujours en quête du bonheur,d’amour.
    La mise en scène est très sobre ;tout repose sur le jeu des comédiens (excellents "Caroline" et "Clement").
    Petit bemol:le débit ultra rapide du texte fait que l’on ne saisit pas tout.
    Je ne regrette pas du tout l’expérience.

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  • LE BRASIER

    Le 25 novembre 2012 à 10:56 par Josiane

    Je pense que la richesse de cette pièce ne m’est pas parvenue surtout à cause de la rapidité du débit des comédiens

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  • LE BRASIER

    Le 29 novembre 2012 à 11:10 par brupedro

    Dans une
    mise en scène qui n’est pas sans rappeler la tragédie grecque classique, les
    chants de personnages faisant office de chœurs, on est jeté d’emblée dans un
    univers étrange mais qui devient
    bizarrement familier à mesure que des sujets universels commencent à se dévoiler
    á travers des tirades loufoques des quatre personnages.

    Dans un
    décor dépouillé de tout artifice et face aux spectateurs, nouveau clin d’œil la
    tragédie classique, toute la force expressive
    de la pièce repose sur les épaules des comédiens qui s’en tirent avec
    distinction de la tâche.
    Œuvre d’une rare densité et d’une construction soignée
    à l’ extrême dans sa structure circulaire, pas une seconde de répit sera
    accordé au spectateur qui sortira bouleversé, peut-être déçu, mais aucunement indiffèrent.

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  • LE BRASIER

    Le 30 novembre 2012 à 11:22 par Asaya

    Une pièce comme on n’en voit pas tous les jours. George Lini réussit à surprendre à travers une mise en scène d’apparence sobre. Ce sont les acteurs au nombre de quatre qui par leurs mots (maux) habillent la scène. Le texte est névrosé à l’image des personnages. Certaines répliques sont à savourer. On se délecte de certains monologues/dialogues à la fois cocasses et poétiques portés par les personnages. On apprécie le fait que les acteurs ne se laissent pas avaler par l’excentricité, la déraison et l’hystérie de leurs personnages. C’est à l’interprétation d’une folie maîtrisée à laquelle on assiste.

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  • LE BRASIER

    Le 7 décembre 2012 à 01:04 par Judith

    La pièce est vraiment bien joué, des acteurs excellents !
    J’ai tout de suite accroché, comédie très drôle
    même si le thème est dur : la transmission familiale de traumas de
    parents aux enfants, de génération en génération, mais l’histoire est complètement
    loufoque et elle reste comique tout en étant touchante et troublante.
    Humour décapant, très cynique...on
    pouvait facilement tomber sur du lourd, chose qui n’arrive pas…on se régale, on
    rit et on arrête pas d’ être surpris car le drame est poussé jusqu’à
    l’absurdité totale...mais on aime !!!!

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  • LE BRASIER

    Le 8 décembre 2012 à 11:38 par miche271

    ce fut en effet une experience interessante et j’ai globalement apprecie. Mais je suis tres surprise de voir que ce spectacle a ete recommande comme " a voir en famille", la scene de sexe est quand meme pas triste... Le garconnet de 10 ans assis derriere moi a quand meme du etre eberlue de ce qu’il a vu, et entendu... (meme si on dit que de nos jours, les enfants ...) A la fin du spectacle, son pere a d’ailleurs bien dit a sa mere que ce n’etait pas une piece pour enfant...mais, pas d’inquietude, le gamin avait sa Nintendo avec lui :-)

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  • LE BRASIER

    Le 20 février 2013 à 03:22 par Marc

    Un mélange de pudeur et de provocation dit la critique présente sur ce site et c’est tout à fait exact. "Le Brasier" est un enchevêtrement des scènes drôles, pathétiques et finalement un peu cruelles. Une histoire de famille un peu tordue étalée sur plusieurs générations et exprimée par quatre excellents comédiens. On reconnaît bien le (bon) goût de Georges Lini pour les pièces drôlement désespérées, comme c’était déjà le cas pour l’inoubliable "Société des Loisirs" crée au ZUT.

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Samedi 24 novembre 2012, par Jean Campion

Avoir froid dans les flammes

Frappé par la singularité de la pièce qu’il a mise en scène, Georges Lini nous avertit :" Venir voir "Le Brasier", c’est un peu entrer de plain-pied dans le mystère de nos origines. Et c’est surtout se dire, au final, que les choses ne sont jamais ce qu’elles paraissent." David Paquet se plaît à nous déconcerter et à stimuler notre imaginaire. Par une intrigue surprenante, des images surréalistes et des personnages monstrueux, assoiffés d’amour et cruellement drôles.

Remonter dans l’arbre généalogique de cette famille névrosée est un jeu malicieux. Pour ne pas gâcher le plaisir du spectateur, contentons-nous d’évoquer les trois parties de la pièce. Chacune dans sa bulle, trois soeurs confient leurs blessures intimes au public. Un mal-être confirmé par la dureté de leurs échanges téléphoniques. Claudette ne jurait que par son bébé. Mais, quand celui-ci lui a murmuré qu’il la mettrait dans le feu, dès qu’il serait grand, elle a perdu les pédales. Si Claudine ment à son thérapeute, c’est pour lui parler de la vie dont elle rêve. Elle se dessèche, en fabriquant de mauvais "biscuits maison faits sans maison". Plus farouche, plus lucide, plus entreprenante, Claudie se moque de ses soeurs, avec une ironie mordante. Pourtant, elle n’est pas méchante comme leur mère, qui n’a jamais aimé personne.

Dans un climat plus paisible, la deuxième partie raconte une idylle laborieuse entre deux isolés. Clément moisit devant son ordinateur et Carole, culpabilisée par la mort de son chat, s’enferme dans ses remords. Grâce aux petites annonces, ils se rencontrent, jouent à "Des Dragons et des rois", boivent une "grosse liqueur" avec une paille. "C’était comme si on s’embrassait, mais par correspondance". Il faudra pourtant que Clément laisse éclater son amour, pour enfin lécher les orteils de Carole. Comme le faisait Cookie. Caroline, l’héroïne de la dernière séquence, se laisse envoûter par les photos de tueurs en série. Incapable de calmer sa libido, elle se déchaîne dans une nuit torride avec le meurtrier au marteau : "Une descente au paradis."

Reconstituée, l’histoire reste étrange. Ces personnages, qui ont la mort dans le sang, luttent contre la fatalité, se refusent à transmettre leur malheur. Mais, protégeant les enfants, ils renoncent à leur manifester de l’amour. Si certains nous choquent par leur incompétence, leur férocité ou leurs perversions, ils suscitent aussi l’empathie par leur fragilité ou leurs frustrations. Des objets symboliques comme une cage, une paire de chaussures, une boîte de biscuits, un marteau fiché dans un poste de télé et une langue grinçante, savoureuse, crue, pleine de trouvailles poétiques aident le spectateur à quitter le réel, pour mieux y revenir.

Un détour ludique éclairé efficacement par la mise en scène très sobre de Georges Lini et le brio des comédiens. Dans la peau de Claudine, vieille fille qui perd pied, Violette Pallaro est cocasse et attendrissante. France Bastoen exploite avec la même aisance la causticité de Claudie et la lubricité de Caroline. Naïf, maladroit, Laurent Capelluto exprime subtilement le désir d’émancipation de Clément. Dans le rôle de Carole, Marie Du Bled est drôle et touchante. En revanche, poussée par l’hystérie de Claudette, la mère défaillante, elle adopte un débit trop rapide, qui nuit à la compréhension. La progression dramatique du "Brasier" est moins réussie que celle de "Porc-épic" (pièce de David Paquet montée par Marine Haulot, en 2009). Mais on y retrouve le mélange de pudeur et de provocation qui nous sensibilise aux désarrois d’antihéros. "Tu penses pas qu’on serait plus heureuses, si on était malheureuses ensemble ?" demande Claudine à sa soeur.

Théâtre des Martyrs