Il ne dansera qu’avec elle

Ixelles | Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 7 au 22 octobre 2016
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Varia
rue du Sceptre, 78 1050 Ixelles
Contact
http://www.varia.be
reservation@varia.be
+32 2 640 35 50

Moyenne des spectateurs

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Nombre de votes: 24

Il ne dansera qu’avec elle

De la naissance du désir au plaisir sexuel, du sentiment amoureux à avoir des enfants, quel regard pose la génération actuelle sur la sexualité, celle de l’intimité, celle du fantasme, celle qui s’affiche ? Qu’est-ce qui l’influence ? Que met-elle en jeu dans notre rapport à l’autre ?

Déconseillé aux moins de 16 ans.

Loin de faire thèse sur le sujet, Il ne dansera qu’avec elle est un spectacle à la forme délibérément hétérogène, généreuse et joyeuse, porté par une distribution volontairement paritaire de six femmes et six hommes. Fausses ou vraies confidences, fausses fictions ou vraies scènes, faux ou vrais couples et amants se mélangent allègrement pour se prêter, sans détour ni complaisance, à un jeu du « il et elle » et du dévoilement de soi. Que se passe-t-il dans l’intimité, de soi, du couple, dans l’obscurité de la nuit où tout est permis, et dans la clarté du matin, à l’heure du réveil ?

JEU | ÉCRITURE
Angèle Baux, Caroline Berliner, Coraline Clément, Aurore Fattier, Denis Laujol, Yasmine Laassal, Marie Lecomte, Brice Mariaule, Jérôme Nayer, Hervé Piron, Renaud Van Camp, Pierre Verplancken
SCÉNOGRAPHIE | COSTUMES
Stéphane Arcas
DRAMATURGIE | ÉCRITURE
Thomas Depryck
CONCEPTION | MISE EN SCÈNE
ÉCRITURE
Antoine Laubin

Un spectacle de la compagnie De Facto, en coproduction avec le Théâtre Varia et le Théâtre de Liège. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service général de la Création artistique, Direction du Théâtre

Distribution

Antoine Laubin | Thomas Depryck | De Facto

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27 Messages

  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 8 octobre 2016 à 08:32 par Jrabbe

    Des sujets tabous développés dans un langage courant, quelques fois même familier, pour nous faire rentrer avec plus de facilités dans des histoires parlant du désir au sens érotique du terme et de tout ce qui pourrait s’y attacher. "Il ne dansera qu’avec elle" paraît au premier abord un peu provocant par sa nudité et sa première scène, mais l’on s’habitue assez vite pour écouter la parole des acteurs. Certaines confessions m’ont paru très saisissantes, pour d’autres par contre l’attention fût plus difficile à garder, mais avec 3 heures de spectacles on a de quoi prendre son pied au moins une fois.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 8 octobre 2016 à 21:31 par Isabelle Devolder

    Pièce très innovante dans les domaines du sujet/débat traité mais aussi ds le registre de la mise en scène ou plutôt de la connection public/scène .
    Thème plus que délicat mais rondement exploré, juste demande quelques peu une plus "fine" et subtile approche visuelle entre intimité et partage.
    J’ai apprécié pleinement la prestation.
    Merci d’y avoir pu participer.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 9 octobre 2016 à 01:39 par CORL

    ... s’il y a des pièces montée, ici j’ai eu le sentiment d’une pièce démontée dont il fallait refaire le montage...
    Autant je suis bien rentrée dans le sujet ’annoncé’ dès la première scène grâce au naturel des 2 comédiens qui nous ont tous mis dans leur drap, dans l’intimité d’un couple...
    C’est vrai quelques pointes d’originalité, comme des cerises sur un gâteau, mais sans vraiment de gâteau.
    Dommage que le propos n’émanait pas avec davantage de grâce, d’harmonie, de sensualité... sont peu nombreux les comédien.nes au corps fluide, que la danse avantage. Les deux comédiens dansant ensemble pendant le slow collectif étaient troublants, je m’attendais à davantage de vibrations.
    La mise en scène m’a parue comme les dialogues, souvent trop légère et pas aboutie, seul le fil rouge ’musique et écran ABCDaire permettait de suivre de nous faire revenir dans la pièce.
    Douze comédiens, seuls deux convaincants dans leur jeu porté avec voix, les autres parfois à peine audibles.
    L’entracte a été pour moi (et c’est exceptionnel) l’occasion de sortir du public, car je n’étais pas bon public ici, et pour me tenir 3 heures il faut vraiment être exceptionnel !

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 9 octobre 2016 à 16:28 par francesca

    Spectacle trop long a mon gout,certains passage très émouvant ,d’autre nettement moins ,on ne comprend pas et n’entend pas bien certains acteurs ,attention aux voix ,mais un bon moment dans l’ensemble ,car il fallait oser .

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 10 octobre 2016 à 23:06 par mzoe

    Beaucoup trop long . Certaines scènes sont inutilement tirées en longueur Par contre certaines sont sobres et eémouvantes . Globalement ce sspectacle est assez mitig éentre beaux momentset du ggrandnn’importe quo.

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    • Il ne dansera qu’avec elle

      Le 9 décembre 2016 à 14:22 par CORL

      Cher.e ’mzoe’
      passer par ici pour vous contacter juste pour voir si jamais vous vous n’utilisez pas une (ou les deux) de vos deux places remportées pour
      La Vedette du quartier (de et avec R. Liebman)
      @Poche-Lu-12-Dec-20h30
      Vous pouvez me revenir par ici ou en direct sur mon mail clporlent@hotmail.com
      Cordialement,
      Caroline

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 12 octobre 2016 à 16:17 par paul

    C’est vraie que certain comédiens était à peine audible ,et assez longues mais il avait quelque trait d ’humour pour un sujet pas délicat à mettre en scène et a traiter.Jai passé une très bonne soirée , à voir.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 12 octobre 2016 à 21:36 par MarcD

    Trois heures de spectacle, c’est déjà un défi. L’an passé, le Varia l’avait moyennement relevé avec La Estupidez. Cette année, l’argument sexe allait-il faire la différence ?
    On est bien loin de ça ! S’il est question de sexe, et uniquement, et que du nu, il y en a, le spectacle ne choisiut pas la facilité ou la séduction facile, bien loin de là.
    Une fois quelques longueurs pardonnées, on est séduits par la fantaisie, la pertinence, le parler vrai du spectacle soutenu par un collectif très fort.
    Pas de prise de tête, juste un écho à son histoire personnelle, celle de son compagnon, voisin, ami, parent, une myriade de manière devoir et ressentir ce qui est quand même au coeur de nos vies : la relation de corps à corps avec l’autre, amour compris ou pas !
    Peut-être pas inoubliable mais en tous cas jouissif (haha) !

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 13 octobre 2016 à 07:15 par Aubéline

    C’est joyeux et doux !
    Jeux parfait, presque cinéma en fait.
    Une toute belle brochette d’acteurs ! On sent un vrai travail collectif (peut-être un peu trop dans le sens où par moment, on a l’impression qu’ils s’amusent plus que nous ce qui est jouissif par moment et inaccessible à d’autres).
    Je m’interroge sur la nécessité de la vidéo...
    Je comprends l’utilité des micros pour garder un jeu intimiste mais... Je ne suis pas encore tout à fait à l’aise avec les micros au théâtre.
    Trop long.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 13 octobre 2016 à 11:08 par Joenath

    Sujet bien traité, belle mise en scène, excellent jeu des comédiens. Certaines petites scénettes plus appropriées que d’autres, mais intéressant dans l’ensemble.
    J’avoue être partie à l’entracte pour rester sur une bonne impression, trois heures aurait été trop long. Dommage que la pièce n’ai pas été épurée pour ne retenir que le meilleur. Intéressant et sujet bien cerné.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 14 octobre 2016 à 15:52 par afrg

    TROIS HEURES ! Beaucoup trop long. Gagnerait à être sévèrement élagué... d’autant que le niveau est très inégal. Problème technique : inaudibilité de certaines scènes. Il nous a donc été impossible de ne pas souvent décrocher, malgré certains moments touchants.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 15 octobre 2016 à 21:38 par Ninurta

    Le spectacle est une bonne idée, soutenu par des acteurs capables de jouer trois heures durant.
    Dans l’ensemble il est bien, mais certaines scènes sont à mon sens inutiles.
    Jouer dans cette pièce est une prouesse mais les comédiens ont une bonne santé et tiennent sur la durée.

    Un bemol, les fauteuils sont très incomfortables.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 16 octobre 2016 à 20:51 par bafie

    Le plateau : un matelas, un portemanteau, des caisses, une table, deux chaises, un fauteuil, une CAMERA.
    12 acteurs y établissent la parité hommes/femmes.
    Un questionnement à propos de l’amour, la sexualité, le désir.
    La pièce, qui souffre de quelques longueurs, est organisée sous forme de différents tableaux. Certains plus intimistes sur le ton de la narration, d’autres plus rock’n’roll.
    Egalement un kaléidoscopes de registres : de la résilience à la sexualité des bonobos.
    Soulignons dès l’abord l’engagement, l’audace, le talent, l’enthousiasme des acteurs.
    Ils sont coauteurs de la pièce, leurs témoignages ont servi à construire le texte.
    Les scènes autour du récit porté par Yasmine Laassal sont celles qui m’ont le plus émue.
    Dans l’ensemble, j’ai trouvé le spectacle trop intellectuel, pas suffisamment viscéral, ancré dans l’émotion, le ressenti. Au point d’avoir la sensation que certaines scènes de nu sont superflues, qu’elles ne transcendent pas le propos.
    Agacement aussi par rapport à certaines longueurs : la conférence d’Angèle Baux et Aurore Fattier à propos du porno féminisme m’a semblée beaucoup trop longue.
    Je note aussi des extraits musicaux dont la puissance expressive n’est pas suffisamment exploitée.
    Je retiendrai ; une interrogation légitime et bien ficelée, une mise en scène variée, pas mal de clins d’œil, de sourires, un humour souvent présent et décapant, des acteurs généreux et audacieux.
    Je regrette le manque de sentiments, de lyrisme ; il est bon que le théâtre interroge le réel, ce serait le nirvana s’il pouvait nous remuer les tripes.
    Je vous aime bonobos 

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 17 octobre 2016 à 09:45 par Yuri

    Le nouveau spectacle d’Antoine Laubin et Thomas Depryck n’est pas à mettre entre toutes les mains. Ils abordent sans complexe le désir et la sexualité chez l’homme en les détachant - à certains moments un peu trop - de la question des sentiments. Durant trois heures, ils surfent sur des scènes d’une crudité consommée. Âme sensible, s’abstenir.
    Il ne dansera qu’avec elle questionne. C’est visiblement la grande spécialité des deux créateurs : poser des questions, ouvrir des portes, en évitant soigneusement d’y répondre. Et c’est tant mieux, parce que, au final, c’est aussi ce que retient public.
    Les acteurs s’appellent par leur prénom, se déshabillent sans gêne aucune, sautent d’un sujet à l’autre en fonction d’un "abécédaire du désir" défilant à l’écran. Jonglant avec adresse de confidences sur fond de vérité à des scènes créées de toutes pièces, ils jouent un jeu dangereux : celui de l’intime. Qu’est-ce que je raconte ou montre de moi ? Qu’ose-je ? Dans ce spectacle labile, où tout dénonce le théâtre - la présence d’une caméra, les câbles et amplis sur scène, le rapport direct au public -, le public ne peut se raccrocher à la moindre illusion pour se mettre à distance. Ca passe ou ça casse, on accroche ou on déteste.
    Dans une langue aussi contemporaine que directe et brute, souvent à la limite du vulgaire, la pudeur se dévoile à des endroits étranges, alors que les scènes n’en ont aucune : Jérôme demande à Pierre comment il s’y prend pour faire jouir Caro, son ex ; Marie provoque Hervé en se lançant dans un trio avec sa sœur et sa compagne ; Brice est gêné que Denis lui parle d’une trans. Brève histoire de porno, scènes simulées à la clef. Zénith : Yasmina Laassal confesse, dans un monologue à l’intensité inégalée, l’érotisme fascinant d’un orgasme interdit. Les comédiens se livrent à un exercice de question-réponse, où il est difficile de savoir ce qui est joué ou non.
    Un gros bémol : si les confessions grivoises entraînent des rires (nerveux ?) dans les premiers rangs, on se demande parfois, depuis le quatrième, comment les derniers entendent. Vu la taille du plateau, et celle de la salle, pour atteindre une qualité de l’intime, il faudrait opter pour des micros sur chaque acteur, comme le font Pommerat et Vandalem. Ou alors demander aux acteurs une articulation plus travaillée, et une meilleur projection de voix. Le choix sera peut-être dicté par des considération matérielle.
    Au final, ce qu’on retient de Il ne dansera qu’avec elle c’est cette mélancolie gaillarde qui parle de fidélité, de désir et ... de politique. Car le sexe, élément essentiel du scandale, fait parler, analyser, réfléchir. Bref, un spectacle à l’ambition sociologique. On attaque par un hymne à l’amour, on clôture par l’échec du couple : le spectacle, qui s’ouvre sur une scène d’amour joyeux, se termine par une variation bien plus sombre de celle-ci. Serait-ce la seule piste de réponse, le seul message caché ? Ou faut-il voir dans ces deux scènes deux images du viol : celui de l’intimité d’un couple, et celui de l’intimité d’une personne ?
    Une production osée de la Compagnie De Facto, sombrant parfois un peu trop dans la vulgarité, signée Laubin et Depryck, les créateurs qui nous avaient davantage séduit il y a trois ans avec L.E.A.R. (Varia, 2013).
    (D’autres critiques sur mon blog).

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 17 octobre 2016 à 14:22 par María Valle moro

    Nous sommes arrivés en retard et on nous a proposé la pièce "Jean Jean" et j’ai été ravie. C’était rigolo et profond. Les inquiétudes des ados et l’importance d’un bon encadrement familial.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 17 octobre 2016 à 19:09 par begon

    Intéressante la présentation scène/spectateurs. Sujet délicat à traiter. L’audace des acteurs est à retenir mais encore, faut-il nécessairement apporter sur scène (pour faire plus réel ?) ce que l’on déplore de plus en plus dans les films aujourd’hui à savoir l’obligation de la scène de nu....on est un peu fatigué. La subtilité de la suggestion est tellement plus raffinée à moins que les choses crues sont d’actualité et qu’on ne puisse plus s’en passer. J’ai aimé ces conversations très naturelles et pas théâtrales malgré quelques difficultés pour entendre toutes les voix. Quelques scènes sont trop longues conférence, tirage au sort et la pornographie pourraient être raccourcies sans subir de dégâts dans le but de la pièce. Fin de spectacle 11h45h ! Dernier bus !!

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 18 octobre 2016 à 11:57 par Dominska

    Les portes de la salle s’ouvrent, nous trouvons de la place au 3e rang. Chouette ! Puisque cela parle et montre du sexe et de l’amour, autant être bien logé. Je ne crois pas si bien dire : il faudra parfois tendre l’oreille. C’est l’inconvénient d’un jeu fluide et spontané dont l’effet est très naturel. La première scène donne le ton : un homme, une femme se déshabillent et se mettent au lit. Nous sommes dans le vif du sujet, dans le lieu le plus iconique de l’amour et du sexe. Les scènes s’enchaînent. Je n’accroche pas à quelques unes. Les autres par contre, j’adore. Ce fouillis d’évocations et de tranches de vie passe en revue tous les aspects du sujet, de prémices innocentes de l’adolescence aux regards blasés de la pornographie.

    Souvent au Théâtre Varia, les spectacles proposés ne laissent pas indifférents : on aime ou on déteste. J’ai adoré "Il ne dansera qu’avec elle". Le spectacle est décomplexé, aborde ouvertement et crûment le thème du sexe et de l’amour. Malgré cela, je trouve qu’il reste pudique et qu’il évite soigneusement d’être glauque et indécent.

    Bravo à la Compagnie et au Théâtre Varia, et merci pour la belle soirée !

    NB : Pour ceux qiu viennent en transport en commun. Oui le spectacle est long mais, volontairement ou non, il se termine avant le dernier bus et avant le dernier métro à Schuman.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 22 octobre 2016 à 10:01 par pierloz

    Ressortie de la pièce avec des sentiments partagés.
    Très émue par l’avant-dernière partie de la pièce, improvisée.
    On était là dans l’extrême confidence.
    Finalement ma pudeur a été touchée, non pas à cause de la nudité et la crudité, mais par certains comédiens dénudés à l’endroit de leurs émotions les plus intimes.
    Pendant 3h, on écoute, ce qu’on se dit d’habitude entre amis avec le sentiment exaltant de découvrir et d’approfondir notre connaissance des choses de l’amour. Alors, il ne faut pas le cacher, on est un peu vexé que toutes nos conversations confidentielles s’affichent là. Elles sont rendues banales. On reste sans repère, l’amour est plus que jamais une affaire suspecte, une illusion où l’on drape nos abandons. On reçoit une anthologie des choses du désir, catalogue qui nous laisse un peu à l’écart, même si on rit nerveusement quelques fois.
    Et puis à la fin, ces comédiens, épuisés par leur prestation, peut-être, laissent affleurer là où eux-mêmes sont toujours si seuls, si fragiles, si démunis face aux désirs qui les constituent.
    Alors finalement, tous ces mots, ces théories sur l’amour, ne sont qu’eau agitée et boueuse.
    Il ne reste qu’un individu, un autre individu, encore un autre individu ... en train de négocier avec ce qu’il désire et avec ce dont il est capable.
    Je ne sais si la pièce est bonne. Certains moments sont très beaux. L’ensemble est un peu foutraque, ce qui ne me dérange pas. Parfois c’est bavard et ennuyant. Il y a le parti-pris de flouter les frontières entre le public et ce qui se passe sur scène. ça me plaît.
    Il reste quelques titillements. Et le sentiment d’avoir été, si quand même, bousculée.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 26 octobre 2016 à 10:11 par alynx2b

    Je n’ai malheureusement pas du tout accroché. Il y en a pour tous les goûts, avec 12 acteurs on choisit très vite ses "préférés" ; des histoires touchantes, d’autres carrément chiantes... Une belle utilisation de la scène. J’ai profité de l’entracte pour les laisser là, comme si la pièce n’avait pas besoin d’être finie.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 3 novembre 2016 à 10:47 par dedol

    Spectacle très long. Personnellement, je n’ai pas trop accroché. Les scènes se suivent sans trop de liens. Les questions polémiques ne sont pas vraiment abordées, les nus n’apportent pas grand-chose à la pièce (en-dehors de la 1ère et de la denière scène).
    Néanmoins, quelques éléments qui m’ont plu : le jeu d’improvisation sur l’avant dernière scène. La fin de la pièce est finalement la partie la plus intéressante. Le jeu d’acteur fut très bon également.

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  • Il ne dansera qu’avec elle

    Le 11 décembre 2016 à 15:50 par camillel

    Gros coup de coeur pour cette pièce de la compagnie De Facto.
    Durant 3 heures, 12 comédiens enchainent des scenes tragiques, comiques, informatives, parfois tout à la fois, sur le thème de l’amour et du désir. Avec délicatesse, sans parti pris ni jugement, la troupe évoque mille aspects de l’amour, des plus beaux aux plus durs, nous plongeant dans le rire et l’émoi.
    Sans m’ennuyer une seule fois, malgré la longueur, cette pièce tendre et cruelle m’a submergée d’émotions en tout genre comme ça n’avait pas été le cas depuis longtemps.

    Une grande réussite !

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Jeudi 13 octobre 2016, par Jean Campion

Peut-on arracher son secret à l’Amour ?

Premier succès d’Antoine Laubin et de Thomas Depryck, "Les Langues paternelles" (2009) nous incite à constater nos faiblesses et la fragilité de la nature humaine, en décortiquant le fil de la paternité et de la filiation. Sans donner de leçons, les auteurs adoptent un regard critique, à travers leurs questions sur la situation du SDF ("Dehors") ou sur le rôle bénéfique, que pourrait jouer un chômeur ("Le Réserviste"). Leurs six premiers spectacles ont un dénominateur commun : la volonté, "c’est-à-dire, ce sur quoi l’individu contemporain n’a pas prise." Glissant de la volonté au désir, notamment amoureux, ils ont amorcé l’aventure d’ "Il ne dansera qu’avec elle"". Six actrices et six acteurs se donnent pour mission de confronter une série de points de vue, sur leur fonctionnement amoureux et sexuel.

Ambiance nerveuse mais conviviale : des comédiens discutent, d’autres interpellent l’un ou l’autre spectateur ou indiquent les dernières places libres. Musique. Le générique, pimenté par quelques associations provocantes, annonce un abécédaire du désir. Il se présente sous la forme d’un kaléidoscope d’échanges intimes, de discussions, de monologues adressés au public, de récits, de témoignages, d’évocations chorales. Soutenus par une mise en scène fluide, les comédiens enchaînent ces séquences diverses avec beaucoup d’aisance. Leur connivence s’explique : ils sont les co-auteurs d’ "Il ne dansera qu’avec elle". Deux ateliers et des entretiens structurés ont permis aux membres de cette équipe, d’aborder désir et sexualité, sur base de leur vécu personnel et de créer de nombreuses scènes.Thomas Depryck les a retravaillées et mêlées à des textes extérieurs, tirés de livres ou de films.

Ces acteurs appartiennent à une génération née après la révolution sexuelle. On le sent dans leur allergie à toute éducation corsetée et dans l’évocation de souvenirs joyeux : concours de branlettes chez les scouts ou découverte par un ado naïf que le sperme n’est pas bleu. Jérôme est direct. Puisque Pierre réussit à faire jouir Caro, son ex, alors que lui n’y est jamais parvenu en quatre ans, il lui réclame sa recette. Avec la même franchise, il demande à sa mère de lui montrer comment on fait l’amour. Les cris poussés par ses parents lui ont donné le son, il voudrait aussi l’image. Ces interventions brutales font émerger la pudeur, qui plane sur plusieurs scènes. Brice est gêné d’entendre son ami lui vanter les charmes d’une trans. Hervé est perturbé par l’audace de Marie : elle lui fait raconter comment il l’a trompée, en sa présence, et elle le provoque en participant à un trio avec sa soeur et sa compagne.

Antoine Laubin le reconnaît : " Depuis le premier atelier, nous naviguons en pleine contradiction." Ce spectacle oscille sans arrêt entre l’hymne à l’amour et l’échec du couple. Celui-ci est un refuge, mais aussi une caisse de résonance des tensions sociales. Les mensonges, les trahisons le fissurent. En transformant amour et sexe en marchandises, la libéralisation du marché amoureux le menace. Et pourtant on s’accroche au mythe du grand Amour et au rôle essentiel de l’Autre, pour donner un sens à sa vie. Coraline lit avec application la légende de "Tristan et Yseut", pour tenter d’éclairer ce mystère.

Le piège du patchwork est que les scènes très réussies font pâlir les autres. On écoute l’histoire du chien, plus attiré par le sexe que par la bouffe, mais on se laisse subjuguer par le témoignage de Yasmine. En détaillant sa confession avec délicatesse, la comédienne nous communique le trouble provoqué par cet orgasme clandestin. On aimerait ressentir plus souvent pareille émotion.

Emprunté à une chanson de Dominique A, le titre est poétique. Cependant il ne reflète que partiellement cette mosaïque de scènes. Travaillant en confiance, sans tabou, l’équipe a produit un ensemble hétéroclite et inégal. On apprécie cette diversité teintée de pessimisme joyeux, mais on regrette que ce spectacle de deux heures trente n’ait pas été purgé de scènes bavardes ou attendues. Une version resserrée donnerait du punch à la représentation, d’autant qu’elle pourrait éviter lla cassure de l’entracte.

Jean Campion

"Il ne dansera qu’avec elle" au Théâtre Varia

Théâtre Varia