Housewife

Bruxelles | Théâtre | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 21 au 23 avril 2016
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre National
boulevard Emile Jacqmain, 111 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatrenational.be
info@theatrenational.be
+32 2 203 41 55

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Housewife

Que se passe-t-il quand on échange son « monde intérieur contre un monde tangible, un monde fait de choix de robe, d’immeuble, de gâteau... » ? Housewife est un huis-clos, celui d’une femme au foyer qui nous dévoile son intérieur.Tenter de se déserter soi-même, pour ne pas se retrouver « seule, avec sa raison », se faire à tout prix chose-objet, pour cadrer l’humain dans la rigueur du matériel, celle d’une norme parfaite. Ce monologue révèle le rapport masochiste que l’on peut avoir dans nos comportements de consommateurs, dans notre course à la possession, à notre assouvissement matérialiste. Le texte d’ Esther Gerritsen, écrit en 2009, brouille les frontières fiction-réalité, et accouche d’un univers déroutant où nous ne savons plus qui de la femme ou de l’univers-matériel détient le pouvoir.

Sur scène la comédienne est accompagnée de David Chazam et Val Macé du groupe des Ployboy.

Distribution

Esther Gerritsen / Morgane Choupay & Ployboy

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2 Messages

  • Housewife

    Le 16 avril 2016 à 11:45 par VincentD

    Très mauvaise soirée. Une de mes plus mauvaises cette année.
    Il y a une énorme différence entre ce qui est écrit dans la note d’intention et le résultat.
    Le texte est d’une pauvreté affligeante et le traitement (mise en scène et jeu des personnes présentes sur scène) n’est pas bon. Bref : à oublier au plus vite !

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  • Housewife

    Le 16 avril 2016 à 15:21 par loulou

    Tout à fait du même avis que VincentD ! J’ai essayé ,en vain, de m’accrocher au texte et cela m’a paru sans fin !
    J’avais revu Blue Velvet puisqu’il paraît que la pièce s’inspire en partie de ce chef d’oeuvre du cinéma mais j’avoue que je n’ai pas trouvé le rapport entre le film et cette pièce.

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Jeudi 14 avril 2016, par Catherine Sokolowski

L’enfer du décor

C’est dans un monde étrange, intimiste, original et froid que Morgane Choupay reçoit son public d’un soir. Jupe rouge virevoltante et talons assortis, Morgane incarne une jeune femme pimpante évoluant dans une cuisine blanche vintage, habitée par une famille d’appareils ménagers rutilants. Avec Ployboy, duo d’artistes plasticien et musicien, la comédienne propose un conte d’inspiration lynchéenne signé par la hollandaise Esther Gerritsen. Une belle découverte que chacun interprètera à sa guise.

Une femme pèle une pomme de terre. Cette tâche doit accaparer toute son attention. Ensuite elle pourra commencer à attendre “son homme” jusqu’en fin d’après-midi. Cette attente doit commencer à temps, ni trop tard, ni trop tôt, sinon l’homme reviendrait avant la fin de l’attente et envahirait son univers, ce qui serait encore pire. “Il faut qu’il arrive au climax de son attente”.

Son environnement est entièrement constitué d’appareils ménagers : Electrolux l’aspirateur, Candy la hotte ou Kenwood le mixer pour ne citer qu’eux. A la recherche d’une sérénité bâtie sur un monde matériel, elle ne veut plus rien attendre ou désirer. Les frontières entre fiction et réalité sont floues mais cette femme semble compenser un désordre intérieur profond de manière excessivement rationnelle. Le texte se présente comme une description de cette instabilité mais aussi comme une réflexion sur l’hyper-matérialisme contemporain.

Cette quiétude artificielle est un leurre et l’humanité revient régulièrement à la charge, affrontant ce drôle d’arrangement avec violence. Morgane Choupay est très convaincante dans ce rôle complexe de femme-objet vacillante. Ses comparses David Chazam et Val Macé (Ployboy) l’encadrent avec brio : les deux artistes pluridisciplinaires confèrent à ce récit mystère et étrangeté en donnant vie aux objets qui l’obsèdent. Même si l’on en ressort surpris (faut-il rire ou pleurer de ce balais électro-ménager ?), ce spectacle vaut certainement le détour. Fruit d’une rencontre d’influences multiples telles que Lynch ou Pommerat, il propose une alternative intéressante.

Catherine Sokolowski

Théâtre National Wallonie-Bruxelles