Habit(u)ation

Théâtre | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 8 au 12 novembre 2011
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatrenational.be
info@theatrenational.be
+32 2 203 41 55

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Habit(u)ation

Collaboration à l’écriture : Christine Aventin | Scénographie et accessoires : Marie Szersnovicz | Création des lumières : Samuel Marchina | Création son : Juliette Wion | Décor sonore et composition musicale : Pierre Kissling | Création des costumes : Laurence Hermant | Création Maquillage : Marie Messien | Assistanat à la mise en scène : Céline Gaudier |
Avec Brigitte Dedry, Véronique Dumont, Alexandre Trocki et, en alternance pour le rôle d’Anni, Epona Guillaume et Chloé Résibois |
Production : Théâtre de Namur | Coproduction : Théâtre de la Place/Liège, Das Fräulein asbl, La Compagnie des Petites heures, Kunstenfestivaldesarts/Bruxelles, Théâtre National de la Communauté française, Scène Nationale de Bonlieu/Annecy.

Représentations les 8, 10, 11 et 12 novembre à 20h30 ; le 9 novembre à 19h30
Réservations au 02/203.53.03 du mardi au samedi de 11h à 18h
Prix des places : 19 euros ; 15 euros (senior et groupes) ; 10 euros (moins de 26 ans, étudiant, enseignant, demandeurs d’emploi et groupe senior).

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2 Messages

  • Habit(u)ation

    Le 13 novembre 2011 à 02:04 par Yris

    J’ai été voir la pièce tout à fait par hasard, je ne savais pas du tout de quoi cela parlait, je n’avais aucune idée où je mettais les pieds.

    Et je dois dire que je n’ai pas été déçue ! Après 15-20 minutes "d’adaptation" au style de la pièce qui me semblait lent, je découvre un univers étrange, stressant, curieux.
    Je n’ai de cesse de me demander où doit porter mon regard car tant et peu de choses se passent à la fois.

    Je ne saurai vous en décrire plus sant vous dévoiler une partie de la pièce, c’est pourquoi je préfère m’abstenir.

    C’est une pièce unique en son genre, nulle ne lui est semblable ou ne pourrait lui être comparée ! Pour un public averti majeur car il ne faut pas être "une petite nature très vite effrayée".

    Un grand bravo à cette petite fille qui m’a fait rire et stresser, pour sa justesse et son travail d’actrice. Une future grande comédienne !

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  • Habit(u)ation

    Le 15 novembre 2011 à 01:57 par Asaya

    Une pièce perturbée et perturbante. Passée la première
    partie, une sorte de crescendo s’amorce soutenu à la fois par les décors, la
    musique et les acteurs. On est vite emporté dans un tourbillon fantastique. Le
    rythme est soutenu, l’œil du spectateur est baladé d’un côté puis de l’autre de
    la scène de sorte que certaines métamorphoses des acteurs relèveraient presque
    des techniques de l’illusion. La pièce mêle habilement poésie et horreur. On en
    sort essoufflé et conquis.

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Jeudi 10 novembre 2011, par Carole Glaude

L’habit ne fait pas le moine

Habit(u)ation en deux phrases ? C’est une pièce apocalyptique au décor époustouflant qui vous oppresse, vous compresse, vous intrigue… du début à la fin. En fait, c’est un spectacle à couper le souffle, tout simplement.

Certes, celui-ci n’est pas des plus réjouissants. Vous assistez, impuissant, à la déchéance d’une famille dont les membres, se complaisant dans leur vie monotone et vide de sens, ne sont que laids simulacres d’eux-mêmes qui ne se rendent pas compte de ce que leur égocentrisme aveugle engendre.

Parmi les trois adultes, une petite fille qui parle peu mais dont les rêves volent en éclats, parfois même avant d’avoir été formulés. Un petite fille qui décide de mettre fin, une bonne fois pour toutes, à ce malheur ambiant qui les écrase, cette pesanteur qui les oppresse, les alourdit, les avachit, les déshumanise en abolissant les frontières qui les encombrent, une par une… Une petite fille qui veut les libérer de leur condition, ce train-train quotidien induit par les murs sécurisants de leur habitation, en commençant par s’occuper de son poisson rouge qui ne nage plus en rond.

Anne-Cécile Vandalem n’y va pas avec le dos de la cuillère. Dans un décor hautement travaillé, grâce à des machineries bien organisées, elle fait se mouvoir des personnages pour le moins singuliers qui tournent en rond, lions enfermés dans leur propre cage. Au fur et à mesure, la situation tortueuse se détend, les événements s’enchainent, la lenteur se meurt, l’allégorie prend place et l’absurde aussi. L’homme est alors doucement englouti par ses propres aberrations pour retourner à son état primaire et ne faire qu’un avec la nature.

Fièrement philosophique et poétique, la pièce n’offre certainement pas une interprétation ou un message clairs et explicites mais bien une constellation d’indices et de métaphores qu’on décortique avec un plaisir non dissimulé et il y a fort à parier que les acteurs, au jeu pour le moins complexe et délicat, aussi !

Carole Glaude

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