Ghost Road

Théâtre | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 25 septembre au 6 octobre 2012
Horaires
Tableau des horaires

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Ghost Road

Fabrice repart sur la route en juin 2012, avec le musicien et compositeur Dominique Pauwels, la comédienne Viviane De Muynck et le cadreur Benoit Dervaux pour aller écouter la vibration particulière de ces endroits à l’abandon et puiser la matière d’une nouvelle création qui doit se construire en voyage. Les images du voyage, diffusées sur le plateau, entreront en communion avec les autres éléments de la dramaturgie, à laquelle Jos Verbist collaborera.

Auteur et metteur en scène : Fabrice Murgia/Cie Artara
Interprétation : Viviane De Muynck
Une production LOD/théâtre musical & Cie Artara, en coproduction avec le Théâtre National/Bruxelles, le manège.mons, le Theater Antigone, le Maillon Strasbourg, Le Rotterdamse schouwburg.

Représentations du 25 septembre au 6 octobre 2012 à 20h15 (à 19h30 le mercredi).

Prix des places : 19 € (adulte) - 15 € (+ 60 ans, groupe) - 10 € (- 26 ans, étudiant, enseignant, demandeur d’emploi, groupe senior)

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3 Messages

  • Ghost Road

    Le 4 octobre 2012 à 01:24 par papacas

    Je pense que c’est le meilleure spectacle de Murgia. Je ne sais pas pourquoi mais la route fantôme m’as fait penser à l’Apocalypse now. Une route vers la vérité interne, un chemin plutôt ésotérique, peu importe si ça passe au Vietnam ou Kongo ou dans aux USA. Le texte ainsi que la scénographie prépare le spectateur pour des très grandes émotions. Inutile de dire que Viviane De Muynck, est simplement grandiose. Elle est très naturelle, la voie très claire cassé juste ça qu’il faut. Une maitrise parfaite du mouvement en parfait accord avec la vidéo. La chanteuse lyrique Jacqueline Van Quaille très émouvante (l’aria addio de Traviata était très bien).Le vidéo de Jos Verbist est vraiment au service du spectacle et pas le contraire. Il est parmis les maitres d’art.Une dernière remarque. Comment un aussi jeune artiste peut avoir une opinion aussi solide sur la veilleuse ? Murgia. a été promu à une autre classe des metteurs en scène.

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  • Ghost Road

    Le 6 octobre 2012 à 12:09 par sydney

    Sans pouvoir vraiment expliquer, j’ai aimé ce spectacle. Je l’ai trouvé touchant et profond, en même temps les images sont d’une grande beauté. Et puis, mais cela est tout a fait personnel, j’aime et suis toujours émue par la force des anciens, anciennes dans ce cas-ci, la sagesse mon Dieu que c’est beau.

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  • Ghost Road

    Le 9 octobre 2012 à 11:54 par Wolaluu

    Même si j’ai trouvé ce "Roadmovie" théâtral intéressant et parfois émouvant, que j’ai beaucoup apprécié les prestations de Viviane De Muynck et Jacqueline Van Quaille, la pièce me semble de qualité inégale.

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Jeudi 27 septembre 2012, par Samuël Bury

Le silence est dehors


Un road movie sur les planches, c’est vrai qu’on n’en voit pas souvent. Sensationnel en plus, dans le sens où toute la mise en scène concourt à un effet direct et fort sur le public. Au moyen surtout d’images projetées, de chant lyrique, de son et de fumigènes. Mais aussi à travers le jeu à la fois brut et voluptueux de Viviane De Muynck, on y croise des gens, reliques d’un passé révolu, individualités isolées et enracinées dans un temps qui n’existe presque plus.

On commence avec l’évocation de Maria Becket, danseuse, actrice, chorégraphe et peintre qui a installé son propre théâtre (le Amargosa Opera House) à Death Valley Junction, Californie. Dans une scène très intime et sombre se détache une poésie mystique à propos de cette étrange personne au destin surréaliste. Fabrice Murgia introduit sobrement son univers.
A cette histoire singulière succèdent ensuite d’autres récits de « retranchés de la vie », de ces gens qui habitaient de façon entière une époque prospère aujourd’hui bien étiolée.
Des souvenirs qui s’enchaînent, se racontent en surbrillance, à l’écran. A cette époque dorée, ils ont substitué une forme de sagesse, une solitude à vrai dire où le silence est d’or lui aussi, mais d’où une certaine tristesse s’échappe et laisse entrevoir les regrets.

Le tableau n’est pas forcément pessimiste pourtant. Il nous dévoile une certaine réalité sous un certain regard. Une micro-réalité sous un regard en quête de sens presque ontologique. Tout cela est beau et naïf aussi. Comme d’avoir choisi une comédienne âgée confrontée à des personnes de sa génération. On touche ainsi davantage au sensible qu’à la réelle volonté de compréhension.

On est frappé aussi dans Ghost road par une grande esthétique visuelle et sonore, qui n’est pas innocente tant elle sublime le propos. Du minimalisme scénique émane de la pureté et peut-être l’impression de se retrouver dans une parenthèse temporelle. Les nombreux moniteurs posés sur de longs et fins pieds à différentes hauteurs sont à l’image des gens et ils reproduisent leurs voix. La chanteuse lyrique (Jacqueline Van Quaille) synthétise, elle, certaines paroles dans un jeu de double.
Inévitablement, on ne peut qu’être séduit par cet étalement de moyens tous très bien maîtrisés.
Mais (parce que rien n’est heureusement jamais parfait), la pièce y perd sans doute un peu en contenu. Pas que les paroles de tous ces personnages soient creuses mais ceux-ci se racontent sans doute plus qu’ils ne vivent. Sans doute une question de parti pris et là, no comment…

Théâtre National Wallonie-Bruxelles