Discours à la nation

Théâtre | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 3 au 7 mars 2015
Horaires
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Discours à la nation

Un comédien seul en scène pendant 1h20. Magistral. Seul et arrogant, cynique et insolent, burlesque et immoral… Un homme-tribun qui semble avoir la nation entière à ses pieds. Et pour l’épauler dans ce discours-fleuve d’une époustouflante densité, David Murgia peut compter sur la présence discrète, mais ô combien subtile, d’un comparse guitariste qui donne à ce spectacle une touche de fantaisie supplémentaire.

Le texte d’Ascanio Celestini est une fois de plus brillant, drôle et grinçant. Comme de coutume, ce digne héritier de Dario Fo brouille les pistes. Ses mots glissent et rebondissent. Pour nous amener dans une analyse du monde contemporain d’une extrême (sé)vérité, à la fois lucide et cruelle.

Texte et mise en scène : Ascanio Celestini
Interprétation : David Murgia | Composition : Carmelo Prestigiacomo
Coproduction : Festival de Liège et Théâtre National/Bruxelles. Avec le soutien de L’ANCRE/Charleroi (‘Nouvelles Vagues’)
Du 3 au 7 mars à 20h15 (le mercredi 4 mars à 19h30) au Théâtre National
Prix : 19 € - 15 € - 10 €

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18 Messages

  • Discours à la nation

    Le 26 avril 2013 à 11:57 par NoVdH

    Courrez-y ! N’hésitez pas !

    Le
    texte est époustouflant et tout en finesse, et le comédien David Murgia
    bluffant dans sa prestation !

    Par
    le biais de métaphores, c’est tout notre système socio-économique qui se voit
    passer à la loupe... un constat qui sans prendre des aspects trop moralisateurs
    ne laisse pas indifférent !

    On
    rit (jaune souvent), on réfléchit, on se laisse emporter dans cette pièce au
    rythme soutenu et prenant !

    Un
    coup de cœur de cette saison théâtrale !

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  • Discours à la nation

    Le 6 novembre 2013 à 09:50 par Pattrick

    C’était
    une très bonne soirée, même si elle est piquante. L’air de rien, ou parfois
    avec ses gros sabots, on nous fait réfléchir sur notre vie et notre situation.
    Parfois, on est vraiment impliqué, se rendant compte qu’on fait partie de ce
    système.
    Voilà un spectacle tout simple, mais brillamment interprété et ciselé.

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  • Discours à la nation

    Le 14 décembre 2013 à 11:04 par eruwet

    David Murgia est époustouflant ! Il incarne d’une façon très naturelle et très piquante le magnifique texte d’Ascanio Celestini. Ce qui donne un moment fort en réflexion et en rires. A voir !

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  • Discours à la nation

    Le 16 décembre 2013 à 05:06 par BJacobs

    Entre le texte et l’énergie de l’acteur, une belle alchimie. J’avais découvert le spectacle au Off d’Avignon cet été, je l’ai revu avec plaisir au Théâtre National. Il n’y a pas un temps mort : ça virevolte, ça percute.

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  • Discours à la nation

    Le 31 décembre 2013 à 02:08 par pit111

    Voici un spectacle vraiment exceptionnel. Tout d’abord un texte excessivement bien écrit d’une force incroyable. A la fois simple, très cynique et bourré d’humour noir. Ensuite une mise en scène sobre mais très innovante avec des caisses style cageots qui avec des jeux de lampes et en s’empilant peuvent servir à la fois d’appartement, d’estrade, de pupitre,... Et bien sûr un très grand comédien qui peut défendre ce texte avec beaucoup de sobriété mais surtout beaucoup de justesse. Avec quelques variations il nous passe d’un personnage à l’autre avec une aisance impressionante. et puis ne pas sous-estimé l’autre ’comédien’ guitariste qui tantôt place une ambiance sonore, tantôt joue le rôle d’observateur, tantôt se transforme en acteur complet donnant la réplique par sa présence et servant de confident. Voilà un spectacle qui bouleverse et qui ne nous laisse pas indifférent portant la réflexion encore des heures après la fin de la représentation. Un grand moment !

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  • Discours à la nation / Ascanio Celestini

    Le 14 août 2014 à 11:51 par JMPjmp

    Vu cet été 2014 au Kareveld dans le cadre du "Festival Bruxellons". Le comique est un style particulier bien à propos pour décoiffer l’éthique bienséante d’un sage public bien ordonné. En définitive, le contenu est d’un relativisme déplorable à ne pas prendre pour argent content. Magnifique prestation au rythme très enlevé pour un texte efficace et drôle certes mais caustique.

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  • Discours à la nation / Ascanio Celestini

    Le 8 février 2015 à 05:49 par capkid

    A revoir !

    Mise en scène percutante pour souligner la justesse du texte ; acteur éblouissant qui offre une performance incroyable ;

    On est tenu en haleine, aucun moment d’ennui, humour et cynisme mais quelle justesse !

    A réécouter certainement pour en apprécier sa portée

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  • Discours à la nation

    Le 6 mars 2015 à 11:22 par juliette

    sur scène un jeune homme plutôt petit et mince. et tout à coup un déballage verbal incroyable, pendant 1 h 20, on s’interroge : comment fait-il ? un texte étrange et percutant , le pouvoir et ses dérives, la vie et la mort, le monde d’aujourd’hui et peut-être de demain, on est bousculé par ce torrent de paroles logiques et absurdes. du grand art.

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Vendredi 26 avril 2013, par Julie Lambert

Quand la classe « Celestini » domine le monde du théâtre

Percutant, puissant, bouleversant : Ascanio Celestini et ses camarades frappent fort dans cette nouvelle création !
Du haut de leur estrade, ils giflent le public avec un message scandaleusement vrai sur notre société en crise. Ils donnent la parole aux dominants de ce monde ; une parole dénudée de nuances et de tabous ; une parole engageante et drôlement cynique, laissant au spectateur profondément touché un goût doux-amer de désespoir !

Pour commencer, une scénographie typique de l’auteur, élémentaire et nomade : quelques cageots en bois empilés dans un désordre organisé, déplaçables partout, une ambiance intimiste avec peu d’éclairage, et une mappemonde illuminée.
Soit un décor simple où l’acteur prend toute sa place !

Sa place, l’acteur la prend avant même le début officiel des festivités. En effet, David Murgia (acteur) et Carmelo Prestigiacomo (guitariste), à l’allure décontractée et sérieuse, sont déjà présents sur scène à l’arrivée des premiers spectateurs.
Cette introduction annonce de suite la couleur : le public fait partie intégrante du spectacle ! Les différents personnages ne vont pas l’épargner : ils vont l’impliquer de telle sorte qu’il se sente directement concerné et ne puisse pas s’en tirer indemne.

Effectivement, tout au long, le spectateur est percuté à la fois par des récits de personnes immorales, froides et inhumaines, par des discours politico-économiques d’hommes de pouvoir impitoyables et par des enregistrements sonores qui glacent. Cette alternance confère aux scènes un réel dynamisme et tient l’assemblée en haleine.
La dynamique est renforcée par la vitalité de l’acteur, illustrée notamment par son parfait débit de parole rapide, par sa forte implication dans ses rôles et sa sincérité. En accord avec cette énergie ambiante, Carmélo Prestigiacomo ajoute par le son de sa guitare une atmosphère dramatique.

Le cadre froid, violent, vivant et grave planté, il peut donc accueillir le texte criant de l’auteur : un texte très justement imprégné par le vécu de l’acteur ; un texte puissant par ses messages, ses métaphores, ses répétitions, son humour ; un texte, véritable reflet cynique et pessimiste des aberrations de la société actuelle.
En choisissant cette fois le parti de la classe dominante, Ascanio Celestini avec l’aide de ses collaborateurs, parvient toujours avec beaucoup d’humour et de poésie à ébranler la conscience collective du public, renvoyé à sa pauvre condition de peuple soumis et infantilisé.

Ascanio Celestini, en bon sociologue qu’il est, a donc réussi son pari avec cette jeune création. Par son art, il participe à l’ouverture des consciences politiques : une fois que les lumières tombent, le spectateur est certes désespéré par une telle fatalité mais ne peut que se sentir animé par un désir de changement ! Quand la classe « Celestini » marque le début d’une nouvelle révolution culturelle !

Julie Lambert

Théâtre National Wallonie-Bruxelles