Mercredi 25 janvier 2012, par Carole Glaude

Who Said It’s Good To be Alive ?

Please Kill Me ? C’est initialement le titre d’un ouvrage paru chez Allia en 2006. Please Kill Me, c’est l’histoire du punk, racontée par ses acteurs. C’est 625 pages d’anecdotes, de souvenirs, de vécu. Racontées par qui ? Iggy and the Stooges, The Sex Pistols, The Dictators, The Ramones et leurs complices. Et les voilà qui débarquent au théâtre…

Ou presque !

Sur scène, trois musiciens (Mathieu Bauer, Sylvain Catigny et Lazare Boghossian) et deux acteurs et chanteurs (Kate Strong et Matthias Girbig) alternent entre chansons, narration et agitation, en passant de l’anglais au français (avec une petite pointe d’allemand) aussi vite qu’une balle lors d’un match à Roland Garros. Les acteurs nous livrent petit à petit divers passages du livre, qui percutent : les premiers concerts des Stooges, la naissance du magazine Punk, les impressions des managers mais aussi et surtout tout ce qui fait ce vaurien de punk : le look déluré, la jeunesse, la crasse, la révolte, la drogue, l’absurde, le je-m’en-foutisme, la fougue, la franchise

Si la mise en scène audacieuse et mouvementée mêle différents médiums artistiques avec brio et que les acteurs sont impressionnants, on regrette tout de même les quelques incompréhensions dues à la multiplication des sons (et l’imperfection du sous-titrage qui n’était, en plus, prévu que pour l’anglais*) mais aussi, peut-être, l’absence réelle de scénario (qui sait ? l’idée est peut-être à creuser) ainsi qu’un cruel manque d’interprétation musicale plus agressive (un petit Ramones ou un bon Clash nous aurait été le bienvenu en guise de remontant !)

Enfin, malgré ces petits bémols, une chose est sûre : la pièce et son texte, continuant à remuer dans vos entrailles de longues heures durant, ne laissera personne indifférent ** !

* Même pour les francophones il est généralement dur de comprendre quelqu’un dont la voix est recouverte par le son de la musique).

** Mis à part les détracteurs du punk mais cela va de soi, n’est-ce pas ?

Carole Glaude

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