Valhalla

Bruxelles | Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 24 au 29 mai 2019
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre de Poche
Chemin du Gymnase, 1 A 1000 Bruxelles
Contact
http://www.poche.be
reservation@poche.be
+32 2 649 17 27

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Valhalla

Pris dans les glaces d’une mer d’hiver, paralysé, gît le
dernier bateau.
Mille fissures courent sur les feuilles de glace qui
l’étouffent, dessinant sur sa carcasse des motifs anguleux.
Un immense échiquier pour les dieux. À l’horizon, des
icebergs fatigués s’élèvent vers le ciel sombre, et les
nuages passent indifféremment sur le firmament gris.
Cinq hivers sans soleil se sont écoulés. La terre a été pillée
et les océans ont été gelés. Une silhouette se détache.
Il est là, le Capitaine. Accroché à la barre d’un bateau
qui ne saurait plus aller nulle part, il organise une société
– la dernière – de manière autoritaire. Comme dans le
répertoire catastrophiste (Welles, Orwell, Bradbury…)
auquel Valhalla rend hommage, c’est probablement une
femme qui sera l’élément déclencheur de la révolution.
Un spectacle sur les mythes fondateurs, le pouvoir et ses
dérives ; et sur la capacité qu’a l’Humanité d’oeuvrer pour
le bien commun.
Valhalla est une oeuvre pluridisciplinaire mêlant le théâtre,
le cirque, le mat chinois, la danse et le chant lyrique. Une
oeuvre tendre et rare.
La compagnie bruxelloise Petri Dish tourne abondamment
à l’étranger et dans des théâtres remarquables. Elle s’est
faite beaucoup trop rare à Bruxelles.

Distribution

Mise en scène et dramaturgie : Sara Lemaire
Interprète et mise en scène : Anna Nilsson
Acrobatie, danse,contorsion : Joris Baltz
Jeu et mat chinois : Viola Baroncelli
Chant diphonique, contorsion et jeu : Laura Laboureur
Chant lyrique, danse et contorsion : Carlo Massari
Jeu et danse : Jef Stevens
Création lumières : Philippe Baste
Vidéo et technologies : Tonin Bruneton
Direction technique et création son : Hugues Girard
Conseil chorégraphique : Hun-Mok Jung

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1 Message

  • Valhalla

    Le 5 juin 2019 à 14:53 par rvdm0112

    Le capitaine d’un navire en perdition s’évertue à tenter d’en éviter le naufrage tout en imposant son autorité sur un entourage à la dérive . Très belle mise en scène qui associe adroitement tous les arts de la scène pour créer une oeuvre onirique d’une extraordinaire modernité .

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Vendredi 24 mai 2019, par Didier Béclard

Traversée houleuse et acrobatique

Le Valhalla est le lieu où les valeureux guerriers défunts se rejoignent dans la mythologie nordique. Ce pourrait être également le cimetière des dieux. Théâtre, cirque, danse et chant donne vie à un navire et son équipage pris dans les glaces de l’hiver.

Une voile, des cordages, la vigie occupe le nid-de-pie. Une sorte d’amiral en livrée fume la pipe assis à une table. On entend le vent qui souffle. Des boîtes de conserve jonchent le sol, tout un stock trône derrière le capitaine. Deux femmes et trois hommes sortent de derrière des planches, se meuvent sur le sol, se rassemblent et prennent position pour singer les personnages du radeau de la Méduse. Tout n’est qu’ambiance.

Le vieux capitaine amer et tyrannique peste sur son navire figé dans les glaces. Il mène son équipage au son de la cornemuse et les échanges entre protagonistes se font dans différentes langues, à se demander si les uns comprennent les autres. Le pouvoir semble émaner d’un gant mystérieux dont vont s’emparer, à tour de rôle, des membres de l’équipage, affirmant, à chaque fois, son autorité sur le reste de l’équipe. La tempête secoue les esprits et les marins avant de retrouver le calme et les cris d’oiseaux qui annoncent la proximité de la terre ferme.

« Valhalla ou le crépuscule des dieux » évoque le pouvoir, celui qu’on exerce, celui que l’on tente de s’approprier, que l’on refuse, que l’on combat. Mais, si la grille de lecture n’est pas tout à fait, et tout le temps, claire, la situation est surtout prétexte à mélanger théâtre, cirque, mât chinois, danse et chant lyrique. Et même le musical (comédie musicale). La compagnie (belge mais souvent à l’étranger) Petri Dish joue sur l’accumulation créative d’objets et de genres, comme cette boîte qui semble soudée au sol. Les six moussaillons s’en donnent à cœur joie et excellent dans un spectacle virevoltant, qui ne laisse personne indifférent. Escalades, acrobaties, pas de danse, chants, ils déversent sur scènes un concentré de leurs talents et partagent largement leur enthousiasme et leur énergie. Le spectacle est annoncé comme accessible à partir de 8 ans, une sortie idéale à partager avec ses enfants.

Didier Béclard

« Valhalla ou le crépuscule des dieux » de Anna Nilsson et Sara Lemaire, par la Compagnie Petri Dish, du 24 au 29 mai au Théâtre de Poche à Bruxelles, 02/649.17.27, www.poche.be.

Théâtre de Poche