Un drôle de père

Théâtre | Théâtre Royal des Galeries

Dates
Du 17 septembre au 12 octobre 2014
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Un drôle de père

François Garnier a vécu sa vie avec légèreté. Marié à de multiples reprises, infidèle, brièvement écrivain, homme de théâtre puis de télévision, où il a pu enfin exprimer sa nature dilettante et fantasque. Pour un été, il se retrouve en tête à tête avec son fils Christophe, qui est tout son contraire : intellectuel, sérieux, timide et complexé. La bonne volonté maladroite du père n’arrange rien : tout les sépare ! Mais un événement imprévisible va les rapprocher. Ces quelques semaines passées ensemble sont peut-être la dernière chance de se retrouver. Bernard Slade a choisi de montrer la face joyeuse, bienfaisante et jubilatoire des difficultés relationnelles entre un père et son fils. Gérald Sibleyras nous en offre une adaptation particulièrement mordante. Un terrain de jeu idéal pour une distribution embarquée dans un comique à facettes : une face mélancolique, une face gaie, une face sombre, une face lumineuse. Avec Pascal Racan, Michel Poncelet, Eléonore Peltier, Robin Van Dyck, Angélique Leleux, Catherine Claeys et Rosalia Cuevas. Mise en scène : Alexis Goslain

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4 Messages

  • Un drôle de père

    Le 22 septembre 2014 à 02:52 par ktemara

    Eclats de rire garantis avec cette délicieuse comédie ! Michel Leeb qui avait déjà interprété cette pièce était certes beaucoup plus exhubérant, mais Pascal Racan est parfait puisqu’il se base avant tout sur le texte et évidemment sur son talent d’acteur !

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  • Un drôle de père

    Le 6 octobre 2014 à 08:38 par Joenath

    Pièce pétillante et sympathique où on ne s’ennuie pas. Pacal racan acteur principal dénote par sa présence et son talent. Décor soigné, beaucoup d’humour, que demander de plus.

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  • Un drôle de père

    Le 6 octobre 2014 à 10:21 par kithy

    Une tres bonne piece à voir, amusante et tres bien jouée par tous les comediens. J ai bien aimé le rôle du fils. Une histoire pleine de sentiments et de pudeur de la part d un papa, de sa maladresse toute typique envers un fils qu il ne connait pas tres bien.. 

    Une histoire souvent d actualite.

    J ai passe un bon moment

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  • Un drôle de père

    Le 11 octobre 2014 à 11:42 par chrisdut

    Une très bonne pièce pour démarrer la saison. Belle distribution et le choix de Pascal Racan est un très bon choix car il amène son charisme et ses qualités d’acteur à un rôle tenu par Michel Leeb très récemment. Il n’a rien à lui envier, je le trouve même mieux. Le rôle du fils est très bien joué également par Robin Van Dyck qui est très attachant. J’ai passé une excellente soirée où les gags et les rires s’enchaînent rapidement. Les décors sont toujours parfaits et font aussi partie d’un spectacle réussi. Merci à toute l’équipe pour ce beau travail. 

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Vendredi 17 octobre 2014, par Dominique-hélène Lemaire

Père et Fils inversés ?

Les lumières s’éteignent, se rallument, les comédiens sont-ils en retard ? Jeu de projo devant le rideau : l’un d’entre eux vient faire des confidences au public à propos du héros du jour. Mon père, ce héros ? Tour à tour, entre les différents actes, les comédiens parlent d’une sorte d’hommage géant au père, à l’ami, à l’amant, au mari. Quatre points cardinaux de toute la vie de François Garnier. Mais il y a ceux qui aiment et ceux qui détestent …les surprises !

Magnifique décor de Francesco Deleo. Le rideau se lève sur un appart en duplex très design avec bar escamotable : côté Bibli (le fils ?) et côté Bibendum (le père ?). Il suffit d’appuyer sur un bouton et cela démarre. Le bouton du rire évidemment. Un rire omniprésent et totalement dérangeant pour Christophe, ce fils tristounet.

On a inversé les valeurs ...ou les habitudes. C’est le Père (François Garnier, ascendance God Save the Queen), qui est un comble de légèreté, d’instabilité et de dilettantisme. C’est le Fils (Christophe, ce qui n’est pas rien comme prénom) qui est sérieux comme un pape. Il n’a pas de petite amie, lit Kant, adore Socrate, porte des costumes de vieux et n’a jamais dit une seule phrase humoristique de sa vie. Ce qui sépare père et fils inévitablement et dramatiquement. Pas drôle, un drôle de père ! Drôle de guerre même ! Ils se sont perdus de vue depuis deux ans, au détour des infidélités paternelles et au cours de ses dilapidations d’argent successives.

Vont-ils se retrouver enfin (le mot est lourd de sens) lors d’éphémères vacances alors que le script de sa vie légère se réécrit soudain en tragédie ? En effet, de graves menaces de maladie en phase terminale planent sur la santé du père qui avoue (lucidement pour une fois) n’avoir plus beaucoup d’autre choix hors celui de l’incinération ou de l’inhumation.

Comment reconquérir un fils aliéné par des années de négligence ? Comment, lui qui adore son beau-père, redécouvrir un père honni à cause de cette aura d’amuseur public que tout le monde vénère, y compris son ex-femme (idéale), remariée depuis 16 ans et mère de deux enfants ?

Les joutes verbales entre le Saint-fils et le père charmant, volage et irresponsable, ont assurément du piquant. Particulièrement en deuxième partie du spectacle où le cynisme à la Sacha Guitry est monté en puissance. Le duo Pascal Racan /Robin Van Dyck est éloquent, efficace et profondément émouvant. Le mélange de colère et d’humour fait mouche. Les poncifs et les mensonges font rire « je peux tout expliquer et quand tu comprendras, tu vas RIRE ! » Mais des bribes de dialogue retentissent dans la mémoire… « Mais QUI est le père de cet enfant ? » ou « « J’ai fait le bilan de ma vie cette nuit ? Cela t’a pris longtemps ? Cinq minutes… » Et encore, « Tu sais, Papa à huit ans on est toujours un peu conservateur ! ».

Au verso de la comédie, il y a la menace de la panoplie de traitements que François va devoir subir et auxquels il se refuse… et ses rapports avec la Médecine. Il y a dans ces circonstances difficiles, une date que tout le monde semble oublier. Et pourtant ! Nous n’en dirons pas plus.

Le fidèle ami, c’est Michel Poncelet, comme on le connait, un bonhomme efficace et tendre. Le jeu de la troupe des sept comédiens est étincelant, on contourne avec beaucoup d’humour le pathos et on se prend les pieds dans un tapis de rires bienfaisants. Les quatre personnages féminins sont des points cardinaux bien plantés, drôles, touchants et spirituels, superbement habillés ou déshabillés, on a le choix ! Elles sont toutes resplendissantes : Rosalia Cuevas, Eléonore Peltier, Catherine Claeys et Angélique Leleux. Les splendides costumes sont signés Fabienne Miessen. Si la mise en scène d’Alexis Goslain est quelque peu tortueuse - on préfère de loin les parties « rideau levé » aux apartés de bord de scène - cela fait sans doute partie de la réécriture de Gérald Sibleyras. La pièce originale est un immense succès de Bernard Slade, grand dramaturge comique anglo-saxon, auteur d’une multitude de sitcoms, dont « Ma sorcière bien-aimée ».
Dominique-Hélène Lemaire dhlemaire@yahoo.com

Théâtre Royal des Galeries