Mercredi 23 mars 2022, par Palmina Di Meo

Un conte de Noël à Pâques aux Galeries

Marie Lafarge est veuve depuis plusieurs années. Femme battante, elle mène sa vie avec brio.

Entre les coups de fil de sa mère et les quelques confidences avec sa gardienne d’immeuble, elle n’a pas trop de temps pour nouer des relations amicales. Or, un jour elle apprend de sa concierge que ce n’est pas elle qui fait le ménage comme convenu mais un artiste paumé qui squatte la chambre de bonne au grenier. Aussitôt elle décide d’en savoir plus et c’est le début d’une histoire qui va chambouler sa vie.

Comédie romantique, “Accords parfaits” est une pièce “cocooning” où les résistances tombent d’elles-mêmes pour peu que l’on décide de donner une chance à la vie. Faire sauter les barrages en acceptant de jouer le jeu de l’autre, cela peut mener loin et réserver bien des surprises. Et c’est la cheville de la pièce, chaque personnage se dévoile et s’épanouit comme autant de bourgeons qui éclosent pour un final dans la plus pure des traditions des romances hollywoodiennes.

Admirablement mise en scène par Isabelle Paternotte, dans un décor fabuleux rappelant un manège de chevaux de bois, la pièce est servie par des comédiens taillés sur mesure pour leur rôle. Catherine Decrolier et Christel Pedrinelli forment un duo complice en dépit de quelques coups “vache” de Lucille, “l’oeil de Moscou” de la résidence (Catherine Decrolier).

Marc Weiss, acteur et musicien, incarne François, le compositeur de musiques de film et squatteur qui séduit Marie par ses mélodies si parlantes. Isabelle Paternotte a confié à Laurent Beumier l’habillage sonore de la pièce. Pari réussi, la pièce rythmée au niveau des dialogues l’est tout autant au niveau des enchaînements sonores et l’arrangement composé pour le retour de la fille frondeuse de François est des plus ensorceleurs.

Une histoire qui triomphe des aléas de la vie par une attitude positive face aux imprévus et aux préjugés. Une soirée qui réconforte.

Palmina Di Meo