Trois hommes et un couffin

Bruxelles | Théâtre | Théâtre Royal des Galeries

Dates
Du 11 septembre au 6 octobre 2019
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Royal des Galeries
Galerie du Roi, 32 1000 Bruxelles
Contact
http://www.trg.be
infos@trg.be
+32 2 512 04 07

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Trois hommes et un couffin

Le plus grand succès cinématographique français des années 80 arrive sur les planches et c’est la promesse d’un spectacle cocasse et touchant.
Avant son départ pour le Japon, Jacques fait passer un message à ses deux colocataires Pierre et Michel : « Un copain déposera un colis et passera le reprendre plus tard ».
Un matin, un petit paquet les attend devant la porte de l’appartement… un petit paquet qui n’est autre qu’un bébé emmitouflé dans son couffin. Le nouveau venu va bouleverser le quotidien de ces trentenaires fêtards. Pour eux, adieu la liberté et les aventures sans lendemain !
30 ans plus tard, la problématique des trentenaires et de la parentalité n’a pas pris une ride. Pour sa création théâtrale, cette histoire drôle et pleine de rebondissements revient dans une mise en scène moderne, avec des dialogues savoureux.

Distribution

Avec Denis Carpentier, Frédéric Nyssen, Marc Weiss, Catherine Decrolier, Caroline Lambert, Gauthier Bourgois, Robin Van Dyck et Christel Pedrinelli.
Mise en scène : Alexis Goslain

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Mardi 17 septembre 2019, par Yuri Didion

Vu à la télé !

Trois hommes et un couffin

Trois célibataires endurcis se retrouvent avec un "paquet" un peu encombrant sur les bras : un couffin et le bébé qui va dedans. Un quiproquo qui entraîne une situation rocambolesque entre course-poursuite policière, combat contre les couches, lutte contre la fatigue et tentative ratée de maintien d’une vie sociale et professionnelle. Ce scénario de Coline Serreau critiquait l’homme urbain des années 80. Dans cette reprise théâtrale de presque 2020, la question se pose : qu’en est-il aujourd’hui ?

- Du 11 septembre au 6 octobre 2019 Théâtre Royal des Galeries Galerie du Roi, 32 1000 Bruxelles-

Photos ©Isabelle De Beir

Point de vue scénographie, Dimitri Shumelinsky imagine un décor par modules et renforce les lignes verticales par des structures métalliques qui encadrent des espaces de jeu : une cuisine légèrement surélevées, un hall d’entrée, etc. Ces armatures servent principalement à dessiner une esthétique "storyboard" pour rappeler les origines cinématographiques de la pièce (nous précise le programme). Si ce style peut-être confondu avec un côté comic’s ou bande dessinée, la cohérence de l’ensemble n’y perd rien. Et l’utilisation des modules répond là a nécessité d’espaces différents (problème qui ne se pose vraiment pas au cinéma). Mais deux ombres s’installent au tableau. Tout d’abord, les trois chambres ne correspondent pas à cette utilisation et n’est rendu visible qu’en soulevant le fond de scène dans les cintres. Dommage, car avec cette recherche de référence au cinéma que présente le programme et les parois semi-transparentes qui laissent entrevoir les mouvements dans les chambres, on s’attend presque à un système de caméra embarquée comme on le voit dans les productions d’A.-C. Vandalem ou de F. Murgia qui permet un mélange des genres à la fois attractif et dynamique. D’autant que - et c’est le second bémol - ces changements et déplacements de décors ralentissent le rythme, élément essentiel d’une comédie.

Puisqu’on parle du rythme, il faut applaudir Marc Weiss dans le rôle de Michel. Si le personnage possède un côté un peu mollasson, l’acteur, lui, fait preuve d’une virtuosité et d’un sens du rythme qui en impose et permet d’atteindre un second niveau de comédie en dépassant celui que possède intrinsèquement le texte.

En fait, ce comique textuel est à la fois la plus grande force et la pire la faiblesse de ce spectacle. Le risque avec l’humour, c’est que s’il ne nous touche pas, rapidement, il devient dérangeant. Difficile dans ce cas d’affirmer que le texte n’a pas vieilli en 30 ans : les personnages principaux ont un côté beauf-macho qui n’est plus trop dans l’air du temps, et de manière général, il y a chez tous les autres une superficialité qui les rend rapidement horripilants. D’ailleurs, Christel Perdinelli (la pharmacienne) semble l’avoir bien senti et en joue intelligemment en poussant l’interprétation et l’exagération à la limite de la caricature, juste ce qu’il faut pour que la scène devienne succulente sans dénoter du reste. Pour éviter cet écueil en entraîner le public, il est nécessaire de trouver, et d’imposer, un certain rythme. Dommage : cela manquait. Il semblerait que l’équipe se soit concentrée sur un jeu "naturaliste" (à l’exception des scènes de fouilles, allez savoir pourquoi), qui tend à certains moments vers quelque chose de très quotidien.

Cela n’empêche absolument pas la pièce de fonctionner, surtout pour le public pour qui se laisse toucher par l’humour du texte. Si vous en êtes, les rires sont garantis. Comment le savoir ? Pour ça, pas d’autre choix que d’aller la voir.

Yuri Didion
0472/951.800
yurididion.wordpress.com

Théâtre Royal des Galeries