The Wild Party

Ixelles | Théâtre | Le Boson

Dates
Du 10 au 15 décembre 2018
Horaires
Tableau des horaires
Le boson
Chaussée de Boondael, 361 1050 Ixelles
Contact
http://www.leboson.be
reservations@leboson.be
+32 471 32 86 87

Moyenne des spectateurs

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The Wild Party

Une étrange histoire d’amour, d’alcool, de sexe et de jazz ...

The Wild Party nous plonge au cœur du New-York des années 30, en pleine prohibition, quand les Blancs ont découvert le jazz … Celui des Noirs.

Chez Queenie et Burrs, la fête bat son plein, jusqu’à l’arrivée fracassante du ténébreux Mister Black qui fait chavirer le cœur de la maîtresse des lieux.

Comme un cri de rage des années folles, ce long poème écrit en 1928 et censuré dès sa sortie à Boston, raconte sans pudeur aucune, une nuit de débauche, un amour tragique, une fête sans lendemain : ça chante, ça danse, ça boit, ça sniffe, ça hurle, ça pleure, ça touche… ça transpire le jazz.

Sur scène, un acteur et quatre jazzmen se fondent en un formidable quintet pour nous raconter cette histoire avec autant de mots que de notes.

Distribution

Benoît Verhaert

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Samedi 15 décembre 2018, par Catherine Sokolowski

Exultation

« The wild party » est un chef d’œuvre de jazz théâtre, une référence. Depuis 2001, date de sa création, il s’est joué partout, de Liège à Tanger en passant par Avignon : « certains l’ont vu 15 fois ! ». Tandis que Benoît Verhaert raconte une histoire torride et envoûtante, Laurent Delchambre (batterie), Sam Gerstmans (basse), Greg Houben (trompette) et Matthieu Vandenabeele (piano) jouent un jazz incandescent et diabolique. Transporté dans un club new-yorkais des années 20, un bar mal famé de Casablanca ou tout autre endroit un tantinet lubrique, le spectateur devient acteur sans même s’en rendre compte. « The wild party », c’est plus qu’un concert, c’est un voyage au pays de l’interdit.

Il fait chaud, les musiciens sont là, Benoît Verhaert se fait attendre. Le lieu se prête magnifiquement à la prestation : la petite salle sombre du Boson. Encore quelques minutes, il arrive, il est là, vêtu d’un pantalon en cuir noir et d’un imper assorti. D’ailleurs, tout semble noir ce soir : la salle, les costumes, l’ambiance. A peine éclairé, le narrateur commence « Queenie est blonde, elle a des yeux gris comme la cendre, des lèvres rouges comme le sang, une peau blanche comme la neige et un de ces culs ! Putain quel cul ! ». Le ton est donné. La voix rauque de Benoît Verhaert nous transporte dans le monde de Queenie, Burrs, Kate et Black. Un monde de désir, d’alcool et de liberté.

On s’y perd et on en rit. L’histoire paraît complexe et Verhaert s’amuse de cette complexité. Il joue avec les spectateurs qui ne savent plus qui est Burrs ou Black, Queenie ou Kate. Peu importe. Bientôt, la musique prend le pas sur le texte avant de lui repasser le tour. Les musiciens se dépassent, improvisant çà et là, l’humour n’est jamais loin et la connivence perceptible. Parfois, pour le bonheur de tous, la voix puissante de Greg Houben se fait entendre.

Ce concert de deux heures au pays de l’interdit est un réel voyage, une expérience. Les artistes, pas encore lassés, s’amusent autant que le public. En 17 ans, le spectacle a évolué, les musiciens débutants sont devenus chevronnés. Laissant la part belle à l’improvisation, aucun soir ne peut se ressembler. Et quand l’histoire est terminée, on a déjà envie d’y retourner. A ne pas manquer !

Le Boson