Terrain vague

Théâtre | Théâtre Marni

Dates
Du 5 au 28 février 2013
Horaires
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Terrain vague

1982. Liège. Une femme perd la vue et donne naissance à une fille, Céline.
Entre déni et abandon, la gamine devient les yeux de sa mère : au marché, sur la mobylette, pour s’habiller.
Elle sent les regards des autres sur elle, intrigués, tranchants, gênés.
Céline quitte sa mère, rencontre un homme, et tombe enceinte.
C’est une fille.
Comment être mère quand on a joué à être la mère de sa mère ?
Comment ne pas reproduire, ne pas salir ? Comment aimer ?
Elle manque d’air. Son rôle la pèse, la submerge, l’engloutit.
Il ne faut pas contaminer. Il faut couper la chaîne. Affronter, tuer.
Non sans humour, face à la fenêtre, sa mère la traverse, alors qu’on entend une enfant à travers un babyphone. Elle ne veut ni la voir, ni s’en occuper.
Le père est là. Il raconte Blanche-Neige à la petite. Le conte se mêle à ses souvenirs. Jusqu’au point culminant de son histoire.
Quelque chose doit se passer. "C’EST LA MISÈRE HUMAINE HEIN ICI CÉLINE… ET MOI, JE SUIS DEDANS, AU MILIEU, SUR LE ROND-POINT…" Ecriture Thibaut Nève
Mise en scène Jessica Gazon
Jeu Céline Peret, Quentin Marteau Scénographie : Vincent Bresmal
Création lumières : Guillaume Toussaint Fromentin
Création sonore : Guillaume Istace
Régie : Rémi Taré, Manuel Alvarado
Production : Gazon, Nève et Cie - Coproduction : Cie Chéri-Chéri, Théâtre Marni

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1 Message

  • Terrain Vague

    Le 22 avril 2015 à 09:37 par Alexei

    Atroce ! J’ai été voir cette pièce hier et voilà ce que j’en pense. L’accueil du théâtre est génial comme toujours, ça il n’y a pas à dire. Mais au lieu que la représentation se passe dans la salle classique, cela se passait au 2ème ou 3ème étage où il fallait monter les escaliers (heureusement qu’il n’y avait pas de personnes à mobilités réduites) avec des escaliers pas toujours au top. Bon, pas trop rassuré par l’absence de rampes. Enfin soit, de plus, il faisait chaud à cet étage et pourtant encore heureux que j’ai suivi le conseil qui m’avait été donné d’enlever mon manteau. Malgré tout, j’avais tout de même chaud. Ce qui a fait que je n’ai pu me concentrer sur la pièce. Les sièges étaient des bancs qui pour moi sont bons pour les enfants tellement ceux-ci sont bas. Et pour couronner le tout, 2 ou 3 voisines qui étaient les seules à rires au moindre gestes des comédiens alors que je crois que la majorité des spectacteurs n’avaient pas trouvés cela particulièrement drôle.

    Pour la pièce en elle-même, j’avoue n’y avoir rien compris et décroché au bout de 2 min. J’ai lu après coup, la description de la pièce et je n’en vois franchement toujours pas l’intérêt. Pour moi, cela me faisait penser à un remake du film psychose où j’ai pas trop capté si la femme présente se prenait aussi pour sa mère. 

    Voilà, j’espère que la représentation n’aura eu lieu dans ces conditions qu’à titre exceptionnel.

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Vendredi 24 avril 2015, par F.V.

Ma mère, cette héroïne

Après L’homme du Câble et Toutes nos mères sont dépressives, Gazon, Nève et Cie clôturent leur trilogie maternelle en axant cette fois le propos sur le rapport entre une mère et sa fille. Un délicat moment de théâtre comme on les aime.

Il faut d’abord traverser la salle vide du Théâtre de la Vie et monter un escalier en colimaçon ; on parvient dans un petit salon aux grandes vitres opaques. Il n’y aura ensuite plus qu’à se laisser porter par le récit d’une femme qui nous prend à témoin. Elle a clairement besoin de nous et ça donne envie de savoir pourquoi.

Elle est la fille et sa mère, perturbée et triste, lumineuse aussi ; elle est celle qu’une petite fille appelle maman et qui la laisse appeler. Elle semble bien décidée à s’en sortir mais il faudra encore attendre avant de savoir comment. Son compagnon, le père de sa fille, nage pour deux et nous aide à respirer. Il devient loufoque et poétique lorsque tout semble gris.

Si l’empathie ne vous fait pas peur, si vous aimez passer de la stupeur au rire, vous redescendrez l’escalier en colimaçon sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller la petite fille qui vient enfin de retrouver sa mère.

Vague et sans remous

Dernier volet de la trilogie de Thibaut Nève sur les relations parentales compliquées. Cet homme multi-talents avait bien commencé avec L’homme du câble dans lequel il était arrivé à transcender la banalité. Avec Terrain vague par contre, on a l’impression de se perdre dans une histoire sans beaucoup d’intérêt où on se sent presque voyeur forcé.

Le tableau n’est quand même pas tout à fait raté. Surtout parce que Céline Peret relève le niveau avec une prestation étonnante de sincérité. Et aussi Quentin Marteau, dans son interprétation libre et très enfantine – presque burlesque - de Blanche Neige.

Pour le reste, on se demande un peu ce qui se passe devant nos yeux. Ca ressemble beaucoup à une tranche de vie familiale relativement plate qui s’étale sèchement, sans effet d’accroche. Ce ne sont rien d’autre que les rapports difficiles d’une fille avec sa mère et par conséquent avec sa propre fille.

Le pathétique social ressort par contre assez fort de cette pièce. Et il est aussi soutenu par une dramaturgie scénique un peu excessive à laquelle on ne doit rien reprocher, faute de quoi on n’aurait rien à se mettre sous la dent.

Peut-être un travail de réécriture s’impose-t-il ? Pour offrir davantage de contenu et d’énergie à une scénographie et un jeu pourtant eux très aboutis.

Jeudi 21 février 2013, par F.V.

Ma mère, cette héroïne

Après L’homme du Câble et Toutes nos mères sont dépressives, Gazon, Nève et Cie clôturent leur trilogie maternelle en axant cette fois le propos sur le rapport entre une mère et sa fille. Un délicat moment de théâtre comme on les aime.

Il faut d’abord traverser la salle vide du Théâtre de la Vie et monter un escalier en colimaçon ; on parvient dans un petit salon aux grandes vitres opaques. Il n’y aura ensuite plus qu’à se laisser porter par le récit d’une femme qui nous prend à témoin. Elle a clairement besoin de nous et ça donne envie de savoir pourquoi.

Elle est la fille et sa mère, perturbée et triste, lumineuse aussi ; elle est celle qu’une petite fille appelle maman et qui la laisse appeler. Elle semble bien décidée à s’en sortir mais il faudra encore attendre avant de savoir comment. Son compagnon, le père de sa fille, nage pour deux et nous aide à respirer. Il devient loufoque et poétique lorsque tout semble gris.

Si l’empathie ne vous fait pas peur, si vous aimez passer de la stupeur au rire, vous redescendrez l’escalier en colimaçon sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller la petite fille qui vient enfin de retrouver sa mère.

Vague et sans remous

Dernier volet de la trilogie de Thibaut Nève sur les relations parentales compliquées. Cet homme multi-talents avait bien commencé avec L’homme du câble dans lequel il était arrivé à transcender la banalité. Avec Terrain vague par contre, on a l’impression de se perdre dans une histoire sans beaucoup d’intérêt où on se sent presque voyeur forcé.

Le tableau n’est quand même pas tout à fait raté. Surtout parce que Céline Peret relève le niveau avec une prestation étonnante de sincérité. Et aussi Quentin Marteau, dans son interprétation libre et très enfantine – presque burlesque - de Blanche Neige.

Pour le reste, on se demande un peu ce qui se passe devant nos yeux. Ca ressemble beaucoup à une tranche de vie familiale relativement plate qui s’étale sèchement, sans effet d’accroche. Ce ne sont rien d’autre que les rapports difficiles d’une fille avec sa mère et par conséquent avec sa propre fille.

Le pathétique social ressort par contre assez fort de cette pièce. Et il est aussi soutenu par une dramaturgie scénique un peu excessive à laquelle on ne doit rien reprocher, faute de quoi on n’aurait rien à se mettre sous la dent.

Peut-être un travail de réécriture s’impose-t-il ? Pour offrir davantage de contenu et d’énergie à une scénographie et un jeu pourtant eux très aboutis.

Terrain Vague

Théâtre Marni