Une petite gare de banlieue, trois personnages, un monsieur âgé, une jeune fille blonde, un jeune homme nerveux, chacun occupe son propre banc. Le jeune homme semble apprécier la jeune fille mais il est timide. Le monsieur âgé l’incite à fleurter mais il finit par comprendre que ce monsieur est le père de ladite jeune fille. Cette scène cocasse l’effraie mais il vient d’acheter un bar-tabac et ne souhaite vraiment pas s’installer seul à Paris.
Charles fait un grand effort pour trouver un prétendant à sa fille mais elle n’est pas forcément prête à quitter le nid. Le père et la fille vont-ils pouvoir oublier leur « vie d’avant » ? Charles sait que c’est une nécessité « On ne peut pas continuer à vivre comme ça, tu vas devenir plus vieille que moi ». Le souhait du jeune homme pourra-t-il être exaucé ? Michèle commence à y croire « Ce n’est pas le coup de foudre mais c’est plutôt une bonne averse ».
Un haut-parleur (voix féminine) diffuse les annonces ferroviaires : retard, longueur de trajet, sécurité. Soudain, la voix anonyme (Elsa Tarlton) s’immisce dans la conversation, d’abord négligemment puis de manière plus personnelle.
Jeanne et Michel Kacenelenbogen jouent leur propre rôle et le duo père-fille n’en a que plus de saveur. Antoine Herbulot trouve également sa place de jeune homme désoeuvré qui tombe lentement amoureux sur le quai d’une gare, s’ouvrant à un bonheur qu’il n’attendait pas. Une pièce qui parle de la vie, du bonheur, des relations avec beaucoup de fraîcheur. Les interventions de l’hôtesse de gare sont toutes succulentes et donnent une dimension supplémentaire à cette comédie dotée d’une très belle scénographie de Renata Gorka. Prenez le train tant qu’il passe !