TERRORISM

Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 11 janvier au 6 février 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.poche.be
reservation@poche.be
+32 2 649 17 27

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

TERRORISM

TERRORISM
de Oleg & Vladimir Presnyakov

A travers six séquences tirées de la vie quotidienne, les frères Presnyakov étendent la notion de terrorisme au sentiment de terreur que chacun peut éprouver dans le monde d’aujourd’hui...
_ Cela peut se passer, bien sûr, dans un aéroport, où les risques d’attentat sont craints avec le plus de démonstration spectaculaire, où chacun au fond est suspect. Cela peut se passer dans une chambre, où une femme est attachée au lit par son amant lorsque tout à coup, le gaz ouvert par le mari jaloux fait tout exploser

Tradcution :
Anne-Catherine Lebeau

mise en scène :
Olivier Coyette
assisté par :
Jean Gaudreau

Avec :
Fabien cloutier
Christian Crahay
Sharon Ibgui
Jacques Laroche
Monique Miller
Mani Soleymanlou
Nicole Valberg
Benoît Van Dorslaer

Scénographie :
Fabien Teigné

Lumières :
Xavier Lauwers

Musique originale :
Larsen Lupin

Costumes :
Romain Fabre

Maquillages :
Suzanne Trépanier

Régie :
Jean Gaudreau

Laissez nous un avis !

8 Messages

  • TERRORISM

    Le 14 janvier 2010 à 12:31 par paolo

    Décidément la
    plus belle pièce de la saison pour le Poche (oui, je les ai toutes vues). Six éléments
    d’un puzzle qui, une fois composé, révèle les terreurs humaines et les réactions
    qu’elles peuvent amener. En plus, le spectacle est très bien joué, et drôle,
    accompagné du début à la fin d’un piquant humour noir. J’ai beaucoup aimé la
    mise en scène aussi, simple, bricolo et vivante.

    Répondre à ce message
  • TERRORISM

    Le 18 janvier 2010 à 02:47 par Cappu

    "Terrorism" nous interpelle, même si ce ne fut pas un coup de coeur, car il retrace des scènes violentes de la vie quotidienne teintée d’humour macabre. Certains tableaux sont plus percutants que d’autres. J’ai particulièrement apprécié le jeu de Benoît Van Dorslaer, que j’avais vu dans "Peter Pan", et qui excelle en chef harceleur.

    Répondre à ce message
  • TERRORISM

    Le 19 janvier 2010 à 10:58 par celinemo

    "Terrorism" est une pièce qui interpelle et nous fait réfléchir à tout ce qui dans notre vie, est dicté par des relations de dominance et par la peur. La mise en scène est originale et le découpage en scènes montrant des histoires distinctes rend la pièce dynamique.

    Répondre à ce message
  • TERRORISM

    Le 21 janvier 2010 à 11:17 par faucer

    Pas mal du tout ! Le début nous plonge tout de suite dans le vif du sujet, lorque la première scène commence dans un aéroport...où tout le monde semble entrer dans un univers de la quatrième dimension...Les scènes se suivent et ne se ressemblent pas ou presque. En tous les cas, le jeu en vaut le titre et le titre est représenté sous toutes ses formes.

    Répondre à ce message
  • TERRORISM

    Le 2 février 2010 à 01:45 par mimi2511

    Le texte et la mise en scène ne seraient rien sans le formidable travail et le talent des acteurs.
    Comédie noire et grinçante, entre voyage en absurdie et conscientisation, entre surréalisme et tragicomédie, Terrorism se joue de tous les paradoxes avec une fantaisie rafraichissante et détonante.
    A conseiller et à voir....

    Répondre à ce message
  • TERRORISM

    Le 4 février 2010 à 12:52 par loulou

    A travers six actes,les deux auteurs russes mettent en scène la peur,le sentiment de terreur que tout un chacun peut éprouver dans son quotidien.
    Les deux premières séquences m’ont paru plus faibles en comparaison avec celle,très forte,de la terreur sur le lieu de travail avec un superbe Benoit van Dorslaer dans le role du chef de bureau odieux.
    Bravo aussi à Monique Miller pour sa magnifique interprétation d’une mamie plus vraie que nature !
    Tout cela baignant dans un humour plus qu’acide et nous poussant à nous poser des questions essentielles sur notre manière d’appréhender notre vie en commun.

    Répondre à ce message
  • TERRORISM

    Le 7 février 2010 à 11:09 par poshumdo

    Le thème est au coeur des relations humaines, autoritarisme, abus de pouvoir, harcèlement, brimades, humiliations, haine, dans la vie privée comme dans la vie sociale et professionelle.
    J’ai regretté l’excès burlesque de certains moments, trop de cris, d’agitation, c’était lassant et crispant.
    Une pièce cependant à voir, à réfléchir.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Lundi 25 janvier 2010, par Jean Campion

La Peur, une maladie contagieuse.

Les images sanglantes des attentats en tous genres, qui se bousculent sur nos écrans, nous incitent à enfermer le terrorisme dans cette violence obsédante et spectaculaire. C’est à un terrorisme plus insidieux que s’attaquent Oleg et Vladimir Presnyakov. Ecrite avant le 11 septembre 2001, leur pièce dénonce l’obsession grandissante de l’insécurité, la peur de l’autre et l’abus de pouvoir. Avec un humour grinçant et des personnages décalés, qui rendent certaines séquences jubilatoires et d’autres plus laborieuses.

Sans explications, un policier empêche brutalement un voyageur de pénétrer plus avant dans l’aéroport. Puis il consent à révéler que des valises abandonnées sur le tarmac paralysent tout trafic. Situation qui ne surprend plus... En revanche, deux hommes habillés du même complet rose tiennent des propos énigmatiques. Leur désinvolture narquoise augmente le stress de l’homme d’affaires.

Les tableaux suivants reflètent le sentiment de terreur que chacun peut éprouver dans le monde actuel. Des jeux sado-masochistes réveillent chez un amant le désir de domination. La tyrannie tatillonne d’un chef de bureau pousse une employée à se pendre dans la salle de décontraction. Viscéralement raciste, une vieille dame incite son amie à empoisonner son gendre qui n’est pas blanc. Des pompiers se délectent de photos trash, ramenées de leurs missions et s’acharnent sur un collègue souffre-douleur. Apparemment disparates, ces scènes sont reliées par un fil rouge qui rend l’intrigue cohérente. Elles se rejoignent aussi par le mélange de violence, d’humour noir et d’éléments farfelus comme le bonnet de bain de l’amant, la tête de chien du psychologue ou des grappes de raisin récurrentes. Ces clins d’oeil déconcertants et les changements de décors, de costumes et de perruques à vue nous invitent à observer à distance cette histoire. Ne serait-ce pas qu’un cauchemar ?

Dirigée avec précision par Olivier Coyette, la troupe belgo-québecoise
insuffle à ces personnages étranges une énergie efficace. Cependant la qualité de l’interprétation ne masque pas certaines faiblesses. La discussion entre les amants, avides de sensations fortes, a tendance à piétiner. Et le déchaînement aveugle de pompiers expérimentés paraît trop gratuit pour nous impressionner. On savoure, par contre, les conseils délicieusement perfides d’une mamie criminelle et on ne peut pas résister à la folie hystérique, déclenchée par un suicide. Ce défoulement général n’a rien à envier aux scènes les plus drôles du "Révizor" de Gogol.

Les informations diffusées en boucle et les arrêts sur image, qui ouvrent le spectacle, nous le suggèrent : le terrorisme s’infiltre sournoisement dans notre quotidien. Sous de multiples facettes. En imaginant ce jeu de dominos, qui montre l’interdépendance de nos actes, les frères Presnyakov stimulent notre vigilance et nous encouragent à assumer nos responsabilités sociales. Vides ou bourrées d’explosifs, les valises larguées sur le tarmac engendrent la peur...

Théâtre de Poche