Mardi 8 avril 2014, par La rédaction

Six questions à Monia Douieb

A l’occasion de "Requiem pour un crime" au Café-Théâtre de la Toison d’or, la comédienne Monia Douieb répond à six questions.

1) Quelle est l’origine du projet ?

Il s’agit ici de la deuxième création de la Compagnie du Scopitone. L’un des objectifs de la compagnie étant de développer des spectacles théâtro-musicaux, nous voulions continuer dans cette veine. Nous nous sommes d’abord réunis pour nous mettre d’accord sur l’univers dans lequel nous allions développer l’histoire. Très rapidement s’est imposé à nous la forme d’une comédie-musicale sur fond d’intrigue policière. Nous avons commencé par quelques « brainstorming » tous ensemble, parler chacun des envies de personnages. Raconter et construire une histoire à 7 voix n’est pas simple alors nous avons commencé véritablement le travail à 3, Antoine, Gaëlle et moi. Ensemble nous avons crée un squelette, défini les personnages et construit l’intrigue.

Et à partir de là je me suis amusée à dialoguer.

2) Pourquoi avoir voulu raconter cette histoire ?

Les premiers éléments qui sont apparus lors de nos premières rencontres de « brainstorming » nous ont conduits vers le thème des « femmes meurtrières » , le masque du serial killer est la plus part du temps masculin. Mais bien sûr à travers l’histoire des femmes ont également marqués nos esprits. Nous avons découvert que les méthodes de ces femmes meurtrières avaient évoluer avec le temps, le poison étant remplacé aujourd’hui par les armes à feux. Mais leur mobile n’a pas changé ;alors que les tueurs en série ont généralement un mobile d’ordre sexuel, les femmes sont motivées par l’argent. Les hommes frappent plus volontiers des inconnus alors que les femmes s’attaquent plus volontiers à leur famille proche et dans la plus part des cas à leur mari. Nous avions donc envie d’explorer les différents mobiles qui poussent des femmes au crime. Et de nous interroger sur la potentialité criminelle qui sommeille en chacune de nous.

3) Des éléments biographiques ?

Pas à ma connaissance, mais en y réfléchissant un peu plus ce qui est amusant avec l’écriture, c’est que d’infimes éléments qui font écho dans votre vie surgissent presque inconsciemment dans la bouche des personnages. En quelque sorte le réel vient alimenter de temps en temps votre imagination sans que vous en soyez totalement conscient !

4) Y a-t-il un message dans la pièce/le projet ?

L’histoire ici n’est donc qu’un prétexte, une histoire somme toute assez banale, nous sommes dans un immeuble résidentiel où vivent en bon voisinage quatre femmes, un jour un nouveau locataire débarque et va en quelque sorte bousculer l’apparent équilibre de cet immeuble.
Il va être assassiné ; par qui ? pourquoi ? ce sera aux spectateurs de le découvrir. L’idée étant d’évoquer qu’un meurtrier sommeille peut-être en chacun de nous. En laissant la possibilité aux spectateurs de choisir le meurtrier, la résolution finale peut être différente chaque soir.

5) Pourquoi les spectateurs vont-ils aimer ce spectacle ? Quelles sont ses qualités ?

Par ce qu’avant tout ils y auront une participation active, qu’ils seront eux-mêmes auteurs du déroulement final !Et puis je pense que la forme d’une comédie musicale pour ce genre sujet est assez originale. Et surtout l’idée c’est quand même d’en faire un spectacle drôle et divertissent !

6) A quel public s’adresse la pièce/le projet ?

Le plus large possible !