Cette nuit-là, après l’agression, Laure doit trouver la force de s’en sortir : « il a pris ton corps mais il n’a pas pris ton âme ». Heureusement, il y a ses amies, « M » et « A », ses anges gardiens. D’abord, il y a l’hôpital, la visite chez la gynécologue qui doit pratiquer un « kit viol ». Pas de chance, c’est la première fois. Après ce « pire examen gynécologique jamais subi », elle devra aller à la police, le lendemain. Et puis, il y a le traitement à suivre, pour se parer à toute éventualité de maladie contagieuse.
Courageuse, Laure se motive : « il m’a abîmée mais il ne m’a pas tuée ». La vie continue. Laure est comédienne et doit assurer son rôle dans un spectacle qui se jouera dans une semaine et demi. Dans ce parcours de combattant, il y a l’identification de l’agresseur, la visite chez l’expert chargé d’analyser son profil psychiatrique en vue du procès (« comment expliquez-vous qu’on ait envie de vous violer ? ») et puis le procès…en correctionnelle. Le viol est donc un délit et pas un crime ?
Ses amies, ses parents, ses collègues, Laure est bien entourée. Malgré cette compagnie, bien évidemment, Laure est touchée. Par les remarques de l’expert, par le manque de tact de son avocate, par la procédure. Quand elle croit que l’agression est plus ou moins digérée, elle retombe. Le viol, c’est un drame mais l’après viol n’est pas une sinécure. Un spectacle intéressant. « Un fait divers » est le premier travail d’écriture de la comédienne, un processus qui lui a donné envie de continuer. A bientôt, Laure, avec plaisir !