Si tu me survis

Ixelles | Théâtre | Théâtre Varia

Dates
Du 21 janvier au 6 février 2016
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Varia
rue du Sceptre, 78 1050 Ixelles
Contact
http://www.varia.be
reservation@varia.be
+32 2 640 35 50

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Si tu me survis

CHER FUTUR MOI …

L’avenir ne s’annonçait déjà pas rose et depuis peu il semble avoir viré au noir. Comment ne pas être saisi d’effroi à l’idée de vivre dans ce futur-là, a fortiori quand on est vieux, c’est-à-dire considérés à peu près comme inutiles, caduques et « coûteux », ou comme membres d’une tribu exotique ?

Avec cette nouvelle création, Ludovic Barth et Mathylde Demarez entrent dans le paradoxe du temps. Entre réalité et fantasmagorie, ils partent à la rencontre de deux individus qui les attirent autant qu’ils les craignent, deux individus qui n’existent pas encore et qui les connaissent pourtant : eux-mêmes dans trente ans.

Deux êtres sont liés par une amitié indéfectible. Quand celle-ci est devenue le lieu symbolique où s’entrelacent les failles intimes et les émerveillements, que l’un est un pilier de vie pour l’autre, comment imaginer que cette relation puisse vieillir ? Que seront-ils, que deviendront-ils, que pourront-ils, que voudront-ils encore l’un pour l’autre ? Si tu me survis,…

Virgule, et trois petits points en suspension, comme pour marquer une hésitation, indiquer un sous-entendu, solliciter l’imagination, dire le silence, énumérer le vide, laisser intervenir l’autre, ne pas achever de liste.

Si tu me survis, … est tel un pacte à la vie, à la mort, joyeux et impitoyable. Un spectacle protéiforme, intergénérationnel, et transdisciplinaire, comme on peut l’attendre de Clinic Orgasm Society (J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie ; DTC (On est bien) ; Pré-Blé-Fusée). L’humour et l’angoisse s’y étranglent en même temps qu’ils rient ensemble de l’apocalypse, des Cassandre et de leurs frères jumeaux, de la grande tragédie qui n’aura peut-être pas lieu et dans laquelle se pose la question du « cher futur moi » et de son état.

Si tu me survis,… est la première partie d’un projet dont la deuxième, temporairement baptisée … je me néglige, est prévue dans trente ans. Si tout va bien, Ludovic Barth et Mathylde Demarez feront de nouveau appel à eux-mêmes et créeront la suite et fin de ce spectacle en suspension sur base des archives qu’ils auront soigneusement conservées et qui les feront retrouver ces lointains souvenirs d’eux-mêmes.

SOIREE SPECIALE BORD DE SCENE : MARDI 26 JANVIER

Distribution

Conception et interprétation Ludovic Barth et Mathylde Demarez

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17 Messages

  • Si tu me survis

    Le 23 janvier 2016 à 07:42 par mauvever

    Absurde oui, bruyant aussi , pourtant moi qui possède une certaine aversion pour ce genre de spectacle , de mise en scène ,j’ai été agréablement surpris ,du décor où les chips poussent sur les arbres où l’eau d’un tonneau se transforme en bière , du jeu des acteurs ensuite , tous parfaits dans des rôles difficiles , la trame de l’histoire qui traite du temps qui passe ,de l’évolution de l’individu ,est-t-on vieux est-t-on jeune , la question est posée et est omniprésente dans le spectacle . La troupe de la Clinic Orgasm Society c’est du bon théâtre, j’ai passé 1excellente soirée et grâce à eux ce genre de représentation théâtrale fait partie de mon registre à présent .J’ai aimé !

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  • Si tu me survis

    Le 23 janvier 2016 à 13:57 par n__de

    C’est difficile d’expliquer l’histoire, car cela se passe dans le passé et aujourd’hui, ou est-ce que c’est le contraire ? Cela dure une heure et demie, alors qu’une heure aurait suffit. Bonne performance des acteurs, quoique l’histoire est tellement bizarre que ce n’est pas quelque chose à reccomander sans hésitation. De toute façon, c’est une bonne chose qu’il y ait des approches nouvelles, des expériences dans le théatre. Ne fût-ce pour comparer avec les pièces plus traditionnelles.

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  • Si tu me survis

    Le 24 janvier 2016 à 19:59 par Jabiru1950

    Moment interpellant par le jeu des acteurs, les décors, le scénario. ... Au fait, c est quand on est sorti qu avec du recul on comprend le sens de cette pièce . Méditant sur l ésotérique du sens .

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  • Si tu me survis

    Le 25 janvier 2016 à 10:41 par Zabou

    Nouvelle expérience du théâtre.
    Pièce décalée, on ne sais plus où on en est.
    Le jeu des acteurs était très bien malgré la complexité de leur rôle.
    Pièce un peu trop longue.

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  • Si tu me survis

    Le 26 janvier 2016 à 13:03 par Charlotte V.

    ... sincèrement j’ai aimé, apprécié, ... et puis aussi me suis ’assoupie’... et puis de nouveau ’surprise’, emmenée vers une certaine poésie...
    Une chose est sûre : excellent jeu des deux comédiens du ’présent’, aussi celui des deux comédiens dans 30 ans mais j’avais horreur de leur voix et de leur ’tenue’...
    J’y retourne car je suis pê passer à côté de qque chose.
    Pê décalé, conceptuel, expérimental, pê un bon gros patchwork où toutes les idées ont été calées à rompre le fil, je ne sais pas... et je remettrai un avis après avoir ’revu’.

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  • Si tu me survis

    Le 28 janvier 2016 à 22:52 par mike_bel

    A mon avis, cette pièce détient mon premier prix du navet de l’année et ça va être très difficile à battre.

    Un décor de dingue, une ambiance musicale profonde, de vrai moyens techniques, des acteurs pas si mauvais que ça (même SI il est difficile d’en juger vu le peu de jeu) et puis derrière rien.

    Des dialogues creux, aucun fil conducteur, aucune histoire, aucun intérêt finalement juste à faire de l’absurde sous encore une fois l’excuse de l’art...

    Un bon tiers de la salle se casse avant la fin, mais j’ai voulu tout voir, vérifier quand même SI il n’y avait pas un truc finalement, une explication, un but ?

    Quand je suis sorti, je me suis dit "mais j’ai pas lu le bon résumé ?", alors je l’ai relu et finalement, j’ai l’impression que celui qui l’a écrit n’a pas du voir la pièce où alors il était sous haute dose de substance illicite....

    J’ai eu honte d’y avoir emmené une amie, je m’en suis excusé, c’est pour dire !

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  • Si tu me survis

    Le 30 janvier 2016 à 08:03 par carambol

    On ne s’ennuie pas mais la pièce manque vraiment d’un fil conducteur. Il s’agit plus d’une suite de tableaux plutôt que d’une histoire. Le décor, les costumes et la mise en scène sont surprenants.

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  • Si tu me survis

    Le 31 janvier 2016 à 10:11 par john

    L’originalité n’est pas gage de qualité dans le cas présent. Le varia nous a habitué par le passé à de meilleures programmations. Déçu en général des dernières saisons, l’audace y est toujours mais plus la qualité. Dommage.

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  • Si tu me survis

    Le 2 février 2016 à 13:11 par paul

    Histoire difficile a suivre , un mélange un peu de tout .on se dirait dans un inconscient pour le fil conducteur,
    peu de volets amusants .difficile a suivre parfois ,une impression de n importe quoi ,mélange de rêve de desillution et peu être de réel

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  • Si tu me survis

    Le 2 février 2016 à 14:27 par MarcD

    En tant qu’inconditionnel de la Clinic Orgasm Society, j’étais particulièrement impatient de voir "Si tu me survis". Cette projection dans la vieillesse semblait un thème dont Mathilde et Ludovic allaient pouvoir tirer le meilleur de leur fantaisie créatrice. A l’analyse, je dois à la vérité de dire que la vision du spectacle n’a pas provoqué chez moi l’admiration et l’extase habituelles. a tout le moins, j’ai eu plus de mal à "rentrer dedans". Une seconde vision (ce soir) m’aidera à voir si cette création n’est pas simplement moins bonne... Il reste de très bonnes idées, un univers un peu fou (mais moins), et on passe néanmoins un bien agréable moment. Mais à ce stade, j’hésite un peu à réserver mes places pour le second volet, prévu en 2046.

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  • Si tu me survis

    Le 3 février 2016 à 18:09 par blabla

    Pendant la pièce, je me suis dit "Mais comment vais-je faire un commentaire sur ce spectacle ?"... C’est vrai que c’est un exercice difficile. L’histoire n’est pas simple à raconter. Le décor est original (arbres à chips), les acteurs jouent fort bien leur rôle, mais la pièce est très avant-gardiste et je n’ai pas ressenti d’’émotions à la vision de ce spectacle. La dame assise à côté de moi, beaucoup plus jeune que moi, a beaucoup ri... C’est peut-être une question de génération...

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  • Si tu me survis

    Le 3 février 2016 à 20:06 par struyf

    Bonsoir,
    Pièce appréciée par mon époux et moi-même.
    le thème du vieillissement y est le fil conducteur.
    Quatre acteurs sur scène .....des décors de fou( arbres à chips et d’autres surprenantes choses.......!
    Personnellement , j’y ai beaucoup ri ;
    J’ai bien entendu essayé de résumer cette comédie ;mais voilà c’est infaisable .
    Conclusion si vous êtes curieux de tout cette pièce va vous plaire .
    Bonne soirée .

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  • Si tu me survis

    Le 8 mars 2016 à 16:44 par sky_goa

    Pièce complétement fofolle, difficile à suivre par moment mais par contre quelle prestation des comédiens, c’est un régal.
    Le décor, les costumes et la mise en scène sont stupéfiants, qu’elle imagination débordante, j’adore !!!
    Des chips qui poussent dans les arbres, la pluie qui se transforme en bière et surtout le court entracte complétement délirant :-D :-D

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Dimanche 31 janvier 2016, par Jean Campion

La Vieillesse ? Pas forcément un naufrage.

A la tête de la Clinic Orgasm Society depuis 2003, Mathylde Demarez et Ludovic Barth mettent au point avec obstination des formes théâtrales incongrues, pour surprendre le spectateur et titiller son imagination. Dans "J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie", ils le noient en plein délire anarchique, pour l’amener, par un tour de passe-passe, à savourer un conte déluré d’un nouveau genre. "Si tu me survis" est fort différent. L’implication des comédiens-créateurs change la donne. Ce sont bien eux qui, arrivés à la quarantaine, un âge charnière, se posent de nombreuses questions, en s’imaginant trente ans plus tard. Comment aura évolué leur amitié ? Auront-ils dominé l’angoisse de la vieillesse et la peur d’un futur qui s’annonce catastrophique ? Ce spectacle en suspension fournit des éléments de réponse. Un deuxième volet, baptisé provisoirement "Je me néglige", les précisera... en 2046. Le Varia nous fournit déjà les billets !

Dans une petite cabane, à l’arrière de la scène, Ludovic et Mathylde discutent avec deux comédiens, revêtus de combinaisons en latex, les représentant en septuagénaires. Tout au long de la pièce, les quadras seront confrontés à ces projections d’eux-mêmes. Connexion entre deux temporalités. Les rêves d’enfant, les tartines au gouda, Saint-Nicolas défendu par Terminator cohabitent avec l’alambic, distillateur de bière artisanale, et les chips qui poussent sur les arbres. Pas de fil conducteur, mais un méli-mélo d’images nostalgiques ou stressantes. Blanche-Neige se moque de la conteuse. Superman rampe péniblement, pour pouvoir laper l’eau d’une écuelle. Pendant que Ludovic se bat avec sa guitare, Mathylde récite le chapelet des peurs qui l’habitent.

Pour nous introduire dans cette fantasmagorie, les auteurs nous intriguent : une forêt insolite, un sanglier planqué sous une table démesurée... "un décor assez onirique, comme si nous étions dans un cerveau, dans une réalité mouvante, traversée d’idées, de fantasmes, d’angoisses." Ils font appel aussi à la mémoire musicale (Purcell, Michel Sardou, The Cure), à des jeux de lumière et à des objets bricolés, comme le costume de Terminator.

Dans notre société cynique, dominée par l’obsession du profit et menacée par l’apocalypse, les auteurs refusent de céder à la sinistrose : "Nous voulons croire que, dans trente ans, nous aurons conservé intactes nos facultés d’émerveillement et d’invention." C’est cet espoir qui les pousse à déguiser de jeunes acteurs, pour les représenter à septante ans. Pas de seniors plus ou moins dégradés, mais des corps vigoureux. Marqués par la vieillesse, ils sont animés par la pulsion de vie. Cet appétit incite ces "jeunes vieillis" à se rebeller : "On n’est peut-être que des projections, mais eux ne sont que des souvenirs, et les souvenirs, ça se transforme." Dans trente ans, Ludovic Barth et Mathylde Demarez, adeptes d’un théâtre de laboratoire, tritureront les traces de ces métamorphoses pour créer "Je me néglige".

Beaucoup d’imagination, un jeu convaincant et pourtant un spectacle décevant. On se sent concernés par les questions essentielles qui l’inspirent et l’on aimerait que les auteurs nous aident à partager leurs réflexions. Ils s’enferment malheureusement dans LEURS failles, LEURS espoirs et LEURS choix artistiques, en marginalisant le spectateur. Devant ce défilé d’images hétéroclites, on compte les coups. On apprécie l’intérêt de certaines mises en abîme, l’originalité d’une métaphore ou d’une loufoquerie, l’impact d’une séquence dramatique. On subit des baisses de rythme. On regrette la longueur de l’intervention du Barbapapa (marchand de souvenirs) ou de la scène de "L’Avare". On bute sur des rencontres énigmatiques. Bref, "Si tu me survis" suscite frustration et perplexité. Des sentiments traduits par la discrétion des applaudissements.

Jean Campion

Si tu me survis

Théâtre Varia