Rencontre avec le fondateur des Editions Sandawe : Patrick Pinchard
A l’occasion de la sortie du premier album d’une nouvelle et innovante maison d’édition, nous avons rencontré le créateur inspiré de cette maison d’édition financée ... par les futurs lecteurs des oeuvres.
Avec une première salve de quatre titres (qui sortiront d’ici à l’été 2011, avec entre autres le très attendu "Maudit mardi" de Vadot) Patrick Pinchard semble avoir gagné haut la main le pari qu’il a lancé sur un nouveau mode de financement et d’édition, - qui se pratique déjà dans le domaine musical.
Il nous raconte l’aventure de ce "crowdfunding" à laquelle, pour l’album qui vient de sortir "Maître Corbaque" ont déjà participé 141 "édinautes".
Ecoutez l’aventure de Sambawe.com : c’est aussi exaltant que la meilleure des BD...et allez financer la réalisation d’un catalogue on ne peut plus prometteur.
Edmond Morrel
Le Centre Belge de la Bande Dessinée ne pouvait être insensible à cette démarche éditorial et à la qualité du premier album publié : il lui dédie une exposition dans ce lieu magique qu’il occupe à Bruxelles.
A propos de Patrick Pinchard (Présentation par sandawe.com) :
"Patrick Pinchart fut à deux reprises rédacteur en chef du journal « Spirou », responsable du Multimédia et éditeur aux éditions Dupuis, elle a, au cours de sa première année d’existence, fait aboutir quatre albums, dans des genres très variés : roman graphique, humour « tout public », science-fiction, western noir et blanc. Elle rassemble plus de 2 000 membres, dont plus de 400 auteurs. Le premier album édité, “Que Justice soit (mal) faite !”, a été financé par 141 édinautes, avec des investissements variant de 10 € à 1900€."
A propos de "Maître Corbaque" (Présentation par sambawe.com)
Une multinationale du fast-food condamnée à verser des millions de dollars à une consommatrice brûlée par un café trop chaud... Des jugements absurdes de ce type, l’Amérique en a connu par dizaines et l’Europe commence à rattraper son retard en la matière...
Cette machine judiciaire devenue folle ne pouvait qu’inspirer un jour des humoristes. Dans « Que Justice soit (mal) faite ! », E411 et Zidrou règlent leurs comptes avec une certaine catégorie d’avocats, moins intéressés par un idéal de justice que par la part de gâteau qu’ils pourraient récolter si leur client obtient les mirobolants dommages et intérêts. Maître Corbaque est de ceux-là. Toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé ne serait bien sûr que fortuite... car de telles choses n’arrivent pas dans la réalité !
Zidrou est un ex-instituteur qui anime le journal « Spirou » dès 1991 avant de créer diverses séries : « Les Crannibales », « Le Boss »,... puis de connaître le succès avec « L’élève Ducobu » et « Tamara ». Scénariste protéiforme, il est aussi doué dans l’humour que dans des registres sombres (« Protecto ») ou tendres (« Lydie », « La vieille dame qui n’avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien »...).
E411, co-auteur avec Falzar de « Max et Bouzouki », met en scène avec le même scénariste « Edwin et les Twins » (Grand Prix 2009 des Lecteurs de "Mickey"). Il est l’auteur de nombreuses BD de communication pour le groupe Accor (Alph-art 1996 de la communication à Angoulême), Hewlett Packard, Laroche-Posay, etc... Parallèlement, il participe à l’animation de « Spirou », où naît « Maître Corbaque » en 1998.
L’exposition se tient au Centre Belge de la Bande Dessinée Du 1 mars au 1 mai 2011.