Room

Namur | Théâtre de Namur

Dates
Du 28 avril au 3 mai 2022
Horaires
Tableau des horaires
Grande Salle
Contact
https://www.theatredenamur.be/
billetterie@theatredenamur.be
081 22 60 26

Moyenne des spectateurs

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Room

Il ouvre une porte : le sens dévisse, longe la paroi amnésique de ses membres festifs au tempo langoureux, fait ses gammes sur la coïncidence des inconnus, puis désosse ses perspectives et finalise le démantèlement anatomique des lieux. Réverbération s’enfuit.

« James Thierrée a été reconnu pour ce qu’il était d’évidence : une star, l’inventeur d’un théâtre onirique, physique et animalier. » – Le Monde

« On dit de James Thierrée qu’il est inclassable. On taxe ses créations d’ovnis entre le cirque, la danse et le théâtre. En tout cas, elles tournent dans le monde entier pendant que les récompenses pleuvent sur sa tête bouclée. » – Le Figaro

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James Thierrée

Élevé dans un cirque, comédien, danseur, acrobate, James Thierrée est un artiste inclassable.
Son univers onirique séduit le public à chacun de ses spectacles de La Symphonie du Hanneton à La Veillée des Abysses, d’Au revoir parapluie à Raoul, de Tabac rouge à La grenouille avait raison…

Ce travailleur infatigable a un objectif simple : être à la hauteur de l’enjeu.

« Après vingt ans de création, explique James Thierrée, je veux aujourd’hui entamer un nouveau chapitre. Ouvrir la boîte à outils, creuser en profondeur, densifier, magnifier pour trouver de joyeuses pulsations. » Issu de ce désir intime, ROOM a été imaginé comme une chambre lumineuse et mystérieuse. Appel à l’exploration et au jeu,« Le corps est mon outil, mon instrument de travail. Le vecteur de mes émotions. Tout ce qu’on peut contrôler nous rassure. Et les mots nous protègent. Se tenir debout ou marcher, c’est une autre histoire. Autant ouvrir la boîte de Pandore ! Pour moi, le corps est l’expression des choses sur lesquelles nous n’avons aucune prise. »

Distribution

DISTRIBUTION
Créé et interprété par James Thierrée Musique originale James Thierrée Avec Anne-Lise Binard, Ching-Ying Chien, Mathias Durand, Samuel Dutertre, Hélène Escriva, Steeve Eton, Maxime Fleau, Nora Horvath, Sarah Manesse, Alessio Negro, Lumières James Thierrée, Lucie Delorme, Samuel Bovet Régie Son Lilian Herrouin, Loïc Lambert, Jean François Monnier Costumes James Thierrée Réalisation Costumes Laurette Picheret, Sabine Schlemmer Régie Générale Rodolphe Padel Assistant à la création musicale Mathias Durand Assistants à la mise en scène et coordination Felicitas Willems, Philippe Royer Construction Décor et Accessoires Olivier Achez, Mathieu Fernandez, Christelle Naddéo, Félix Page, Sam Dutertre & Anthony Nicolas, Thomas Delot, Joanny Guillaumin Patines et peintures Marie Rossetti Régie Plateau Samuel Dutertre, Mathieu Fernandez, Christelle Naddéo, Félix Page, Laurette Picheret, Alessio Negro Administration La Compagnie du Hanneton, Benoîte Gillet Production et Coordination La Compagnie du Hanneton, Emmanuelle Taccard et Hélène Dubois Production déléguée Quaternaire : Sarah Ford, Anne McDougall, Felicitas Willems Consultante technique Violaine Crespin Coproductions en cours Théâtre de Carouge (CH), La Comédie de Clermont- Ferrand Scène Nationale (F), Théâtre de la Ville Paris (F), Le Théâtre de Namur (B), Le Théâtre des Célestins, Lyon (F), Chekhov International Theatre Festival, Moscou (RU), Edinburgh International Festival (GB),Théâtre Sénart Scène Nationale de Lieusaint, anthéa Antibes (F), LG Art Center Seoul (K), Equilibre-Nuithonie – Fribourg (CH), Le Volcan Scène Nationale Le Havre (F), Opéra de Massy (F), Théâtre du Passage Neuchâtel (CH), Le Parvis Scène NationaleTarbes (F), L’arc Scène Nationale Le Creusot (F), Berliner Festspiele (D), Festpielhaus St Pölten (A), Bimot Global (IL).

Accueil en résidence au Théâtre Sénart Scène Nationale de Lieusaint (F), L’arc scène nationale (F) et Théâtre de Carouge (CH)

La Compagnie du Hanneton est conventionnée par le Ministère de la Culture, DRAC Bourgogne Franche Comté.

Avec le soutien de la DRAC Bourgogne France Comté et du Conseil Régional de Bourgogne

Remerciements Astrid Berges Frisbey, Alex Hardellet, Christian Fletcher, Kay Phillips, Ioulia Plotnikova L’Espace des Arts scène nationale Chalon/ Saône, Eléphant Paname, Opéra Garnier

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Mercredi 4 mai 2022, par Yuri Didion

L’espace pour dramaturgie

Avec Room, James Thiérrée nous invite à réfléchir à la question du sens : le spectacle est-il tenu à transmettre un message fort, limpide et clair ? Cette ligne dramaturgique, difficilement évitable pour le public, doit-elle être le maître-guide de la création, son nord magnétique ? Peut-on construire un spectacle depuis la physicalité, sans chercher absolument à transmettre et, finalement, faire confiance aux spectateurs pour se créer leur chemin signifiant et particulier ? Un travail qu’il expérimente avec cet humour légèrement satirique et l’excellente technique qu’on lui connait.

D’un point de vue formel, Room se refuse à la catégorisation : c’est un mélange hétéroclite de numéros circassiens, de danse contemporaine, de comédie musicale, de concert rock, et de scènes dramatiques. Même chose du point de vue stylistique, puisqu’on oscille entre l’humour et le tragique, entre la critique et l’horrifique, selon les sensibilités de chacun. Une densité qui rend le compte-rendu difficile (et peu intéressant), à moins de tenir, minute par minute, la liste de tout ce qu’il se passe. Il faut alors, peut-être, accepter de ne pas inscrire, ne pas graver dans le marbre un sens unique, pour se laisser plutôt porter par l’abondance de sensations qu’offre le spectacle.

Un éclectisme qui est peut-être à la fois la force et la faiblesse du spectacle, car s’il offre énormément à voir, il est sans doute à la source de quelques longueurs. Mais auraient-elles été évitables ? Devraient-elles l’être ? Ces petits moments d’ennuis ne font-ils pas aussi partie intégrante du spectacle ? Difficile à dire. Et il n’est absolument pas sûr que les spectateurs identifieront les mêmes, tant cela dépend probablement de nos sensibilités. Fort heureusement, le spectacle ne s’enlise jamais dedans : tout s’enchaîne avec un solide sens du rythme et de la rupture, qui vient réveiller la curiosité, l’intérêt, la surprise. On redécouvre ainsi avec un grand plaisir des numéros hyper-classiques (la valise insoulevable, le jeu du traducteur, etc), intégrés dans un ensemble aux allures plus contemporaines et, parfois, déroutantes.

Mais alors, que regardons-nous ? Ca pourrait être l’histoire d’un homme confiné dans sa chambre, et tout ce qu’il s’y passe : il rêvasse, invite des amis, écoute de la musique, fait l’amour, danse frénétiquement, tente de repousser les murs, refais la déco, cherche à sortir, ... Ou celle d’un artiste aux prises avec sa création : il la planifie, engage ses artistes, gère l’équipe et les tensions, cherche le sens dramaturgique, organise la scénographie, fait face aux imprévus, ... Ou bien celle d’un type aux prises avec toute une série de frustrations, tour à tour personnelle et professionnelles, d’ordre interne ou externe, statique ou dynamique.

C’est également un spectacle doté de moyens solides : une grande équipe de profils polyvalents, tour à tour musiciens, acrobates, comédiens, manipulateurs, ... ; un décor massif, cette chambre qui se transforme, se déplace, se déconstruit et se réinvente au fur et à mesure du spectacle au point de tenir, elle aussi, un rôle majeur ; une musique originale qui présente des morceaux de rock, de blues, de jazz, ... ; bref, une source d’émerveillement pour le public. Mais pas seulement ! En effet, le spectacle contient aussi des parties plus sombres, des ambiances plus en tension qui peuvent parfois mettre mal à l’aise.

Si vous espérez en prendre plein les yeux et les oreilles, ne ratez pas l’occasion : vous serez émerveillés. Mais soyez aussi prêt à être surpris : si Room s’inscrit dans le style inimitable de James Thiérrée, il se distingue également des précédents spectacles à bien des endroits.

Yuri Didion

Photo : Richard Haughton

Théâtre de Namur


Place du Théâtre, 2
5000 Namur