Richard III

Théâtre | Théâtre Royal du Parc

Dates
Du 16 janvier au 15 février 2014
Horaires
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+32 2 505 30 30

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Richard III

En quelques mots… C’est l’un des personnages les plus troublants du grand Will. Il fallait un acteur de la puissance de Guy Pion, qui fut déjà un magnifique Iago, pour tenter d’incarner cet être complexe, frustré, assoiffé de pouvoir qui, avec un cynisme diabolique, nous décrit pas à pas sa stratégie sanglante pour devenir roi. Avec une grande habileté politique, il se débarrasse successivement de tous ses ennemis, en les dressant les uns contre les autres. Mais une fois la couronne atteinte, le jeu ne semble plus l’amuser et les fantômes de ses victimes viennent le hanter.

« RICHARD III » d’après William SHAKESPEARE. Coproduction avec le Théâtre de l’Eveil, l’aide du Centre des Arts scéniques et du Conservatoire de Mons.

Richard III Guy Pion

Lady Ann Anouchka Vingtier
Lady Gloucester Béatrix Ferauge
Lady Elisabeth Brigitte Dedry
Lord Hastings Philippe Grand’Henry
Buckingham Simon Duprez
Clarence Olindo
Bolzan
Le Roi Edouard François Sikivie Stanley + le 2ème assassin Thierry Janssen
Tyrell + le 1er assassin Fabien Magry
Brakenbury et Catesby Bruno Borsu
Richmond Adrien Letartre
Un petit garçon (à définir)
La jeune Elisabeth Madeleine Camus
Stagiaire Mons Mickael Dubois
Stagiaire Mons Arthur Marbaix
Rivers Adrien Desbons
Mise en scène : Isabelle Pousseur Assistanat : Guillemette Laurent
Scénographie : Sophie Carlier Costumes : Natacha Belova Lumières : Laurent Kaye

Réservations : 02 505 30 30 de 12h à 19h ou www.theatreduparc.be
De 5 à 26 €
15h les dimanches et le dernier samedi,
20h15 du mardi au samedi.

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6 Messages

  • Richard III

    Le 3 février 2014 à 08:09 par Pattrick

    Voilà une pièce classique, un peu remis au
    goût du jour en respectant le classique. Le décors est simple : 4 voiles
    qui tombent du plafond, motorisés pour s’ouvrir et se fermer sur un espace rond
    central. Voilà.

    Au début, une soirée de bal, un travesti
    vient chanter et le roi se trouve mal. De là, tout s’enchaine, et surtout
    Richard III qui manigance tout, qui tue, complote, se marie et à nouveau tue.

    Il y a de très bonnes idées de mise en
    scène (les QG la veille de la bataille de Bosworth qui sont le côté jardin et
    cours de la scène).

    Les comédiens sont très convaincant, jouant
    régulièrement plusieurs rôles.

    Le seul hic, je trouve, est que la bataille
    finale est chorégraphiée (très bonne idées de faire une danse pour cette
    bataille, qui la rend à la fois plus digeste et plus frappante), mais tous les
    comédiens ne savent pas danser. Et donc, cela donne plus un exercice de style d’école
    qu’une belle choré.

    À part cela, le tout se tient très bien,
    pas de temps mort. Sans être pris complètement dans l’intrigue, on retrouve
    tous les éléments de Shakespeare et la modernité d’une pièce actuelle.

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  • Richard III

    Le 13 février 2014 à 09:54 par Piet

    Bon alors... que dire sans être trop noir... que Peter Brook sortirait de la salle ? Que Grotowski vomirait ? Ou alors simplement expliquer que j’ai 22 ans, que ça sentait pas bon la jeunesse ni la modernité, que Madame Pousseur a dû aller voir quelques Roussel ou Mouawad et a voulu injecter un souffle pareil... mais que le résultat me fait pitié ? Ah oui, point d’autre mot que la pitié. Je regardais le plafond les 3/4 du temps à cause du jeu abominalbe des acteurs - pas tous hein, mais gobalment. Non pas que les acteurs soient mauvais, mais c’est le tout, l’ambiance, l’esprit général de la mise en scène qui ne marchait pas.

    Madame a eu quelques bonnes idées tout de même, je ne vais pas m’étaler là-dessus.

    Conclusion : je me pose souvent 2 questions fondamentales au théâtre : j’y crois ? ici, non. Cela m’intéresse ? ici, non.

    AH oui : les costumes m’ont usé la rétine. En art on parle souvent du beau ; votre rideau était beau, pas grand chose d’autre...

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  • Richard III

    Le 14 février 2014 à 11:38 par JMPjmp

    L’histoire d’Angleterre dans toute sa splendeur telle que Skakespaere en raconte les heures sombres ... et de temps à autre le contraste de la poésie pour dire les plus terribles et séduisants combats ... Un dispositif de scène très intéressant vient ici illustrer toutes les phases de la pièce ... Entre les voiles et la lumière se dessinent les phases du crime : île, tour, échafaud, bureau, prison, salle de prière ou champ de bataille, escalier d’intronisation ou podium pour la photo de famille ... La mise en scène est nventive. Les personnages sont diaboliques.

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  • Richard III

    Le 16 février 2014 à 01:30 par marie59

    Pourquoi être obligé de vouloir "rénover" Skakespaere à tout prix ? Cela rend la pièce originelle assez indigeste ! Sans vouloir trop dénigrer (puisque mon avis est tout à fait personnel) , je me pose des questions : pourquoi les décors sont-ils si rudimentaires ? Pourquoi les acteurs jouent-ils plusieurs rôles ? pourquoi les danseurs ne sont-ils pas professionnels ? Est-ce un problème de subventions ?...C’est dommage car ce drame a bien été interprété...De toutes façons il demeurera , certes un drame historique, mais il sera encore et toujours moderne, par son exemple de l’ambition tyranique de certains dirigeants !

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  • Richard III

    Le 24 février 2014 à 10:11 par stephy

    Excellent ! très bien joué, décor sobre mais efficace, bonne mise en scène. Et le texte : evidemment rien à dire, de l’excellent shakespeare .

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  • Richard III

    Le 17 mai 2014 à 02:08 par pit111

    Le moins que je puisse dire c’est que ce fut laborieux et pourtant on a un texte fort, des bons acteurs sur l’affiche mais ensuite... Tout d’abord des choix de mise en scène très discutable. Pourquoi mettre un travesti qui vient faire un numéro de cabaret, je ne vois pas ce que cela apporte à l’histoire mais soit. Ensuite je n’ai rien contre le fait d’essayer de moderniser une pièce dans le choix des costumes. Mais ici on perd complètement de la grandeur des personnages et alors qu’on a affaire normalement à des nobles, ducs, comptes et autres, ici on a un peu l’impression de se retrouver dans un bureau de la stasi avec des petits fonctionnaires qui euvrent pour un commissaire ou un petit général. Tout cela manque vraiment de panache et puis que penser du jeu de certains acteur qui ont autant de réactions quand on leur annonce leur mort à venir que si on leur disait qu’il y avait des nuages dehors... enfin un spectacle profondément ennuyeux avec quelques jolis tableaux.

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Mardi 28 janvier 2014, par Jean Campion

Les Illusions d’un tyran

Héros complexe d’une tragédie pleine de sang et de fureur, Richard III a été appréhendé de façons très différentes. Certains metteurs en scène en ont fait un dictateur fasciste, d’autres un bouffon démystifiant la couronne, d’autres encore un nabot qui se venge de sa difformité. Isabelle Pousseur a préféré nous montrer comment un homme machiavélique, sans foi ni loi, conquiert le pouvoir et le perd presque aussitôt. Vaincu par son incapacité à respecter l’existence de l’autre.

Lendemain de victoire. Les boîtes de nuit remplacent les champs de bataille. Empruntant le micro à la chanteuse de jazz, Richard nous confie son mépris pour ces plaisirs frivoles et sa détermination à se conduire en scélérat. Par la ruse et le meurtre, il fera sauter tous les obstacles, qui lui barrent la route du trône.. Ses insinuations et sa médisance provoquent une querelle entre ses frères aînés. Trompé, le roi Edouard IV fait assassiner George, duc de Clarence. Une place gagnée dans l’ordre de succession. Richard se lance ensuite un défi de taille : se marier avec Lady Ann, dont il a poignardé le mari et tué le beau-père. A l’issue de leur rencontre, qui se termine par un baiser, il éclate d’un rire sardonique. Lui, l’estropié, a séduit cette veuve ulcérée ! Quelques paroles emmiellées ont suffi. Il l’épousera et s’en débarrassera, dès qu’elle ne lui sera plus utile.

L’ascension se poursuit. Implacablement. L’usurpateur profite des rancoeurs ou de la lâcheté de ses ennemis et forme avec Buckingham un duo redoutable. Jouant le rôle d’attaché de presse, celui-ci amène le maire et les citoyens de Londres à supplier Richard d’accepter la couronne. Quels comédiens ! "Je veux le bâtard mort !" Cet ordre déstabilise Buckingham. Hésitation fatale. Le tyran rejette définitivement celui qu’il appelait "mon autre moi-même". Butant sur la résistance de son complice, "il est alors victime de sa propre faiblesse, de sa peur, de ses cauchemars." (I. Pousseur)

Guy Pion mène le jeu avec une autorité impressionnante. Le bras entravé, il n’apparaît pas comme un complexé revanchard, mais comme un manipulateur hypocrite et cynique, qui s’enivre de ses succès. Sans pitié pour lui, il ne s’étonne pas d’être détesté par tous. Cependant le spectacle ne tourne pas au one-man-show. Soutenue par une langue nerveuse (peu de poésie mais des répliques incisives et des discours brillants), toute la troupe vit âprement ces affrontements, qui nous font respirer l’odeur écoeurante de la cuisine politique. Mention spéciale à Simon Duprez, pour son incarnation subtile de Buckingham.

Ambiance de cabaret, musique de jazz, costumes d’hommes d’affaires, uniformes de gala ou de fonction, robes élégantes des années trente... Isabelle Pousseur nous écarte de l’Angleterre du XVe siècle. Sa mise en scène sobre et intelligente privilégie la trajectoire d’un homme terrassé par la REALITE, qu’il prétendait maîtriser. Pas de sang ! Des cagoules noires suggèrent les exécutions. L’apparition surprenante de la tête de Lord Hastings sur un plateau suscite des rires nerveux. Humour que l’on retrouve dans la dispute entre les deux assassins de Clarence. La scénographie de Sophie Carlier est efficace. Un podium encerclé de rideaux mobiles permet aux nombreuses séquences de s’enchaîner souplement. Ces immenses voiles offrent à Laurent Kaye un support idéal pour des jeux de lumière évocateurs. Plusieurs scènes stimulent notre imagination : Richard harcelé par les spectres de ses victimes ; le parallèle entre les deux chefs, à la veille de la bataille de Bosworth ; ce combat décisif chorégraphié par Filipa Silveira Cardos. Du texte très touffu de Shakespeare, la metteuse en scène a réussi à tirer un spectacle clair, accrocheur et passionnant.

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