Une devanture art nouveau, un fauteuil vintage, une coiffeuse ringarde, le salon a de quoi surprendre. Comme le dit la gérante, « La modernité n’est pas la priorité ici ». Eléonore pense avoir oublié de prendre rendez-vous mais son nom figure sur la liste. Pour Madame Tellier, une deuxième cliente, la situation s’inverse. Elle est sûre d’être attendue mais elle ne l’est pas.
Peu à peu, Eléonore comprend qu’elle a quitté le monde des vivants. Evidemment, c’est un choc. Heureusement, la mort ne semble pas être la fin. D’autres perspectives s’ouvrent à cette coach de vie qui n’a pas eu l’occasion de régler ses
comptes avec sa mère.
De son côté, la coiffeuse d’âmes est très à cheval sur le protocole. Possible qu’avec une telle fonction, ce soit un must.
Quant à Madame Tellier, troisième protagoniste, elle n’est pas encore passée dans l’autre monde grâce au cœur qu’elle a reçu d’Eléonore, ce qui n’enchante pas cette dernière qui n’était pas au courant.
Cette pièce a été écrite par Valériane De Maerteleire pendant la « période Corona ». Courte, elle peut être jouée deux fois par soirée. L’histoire, loufoque, permet aussi à Eléonore de s’interroger sur son parcours de vie, de parler de ses déboires, de s’épancher. On oscille donc entre plusieurs styles. En conclusion, un agréable divertissement mis en scène par Daphné D’Heur qui n’a d’autre ambition que celle de divertir !