Mercredi 10 octobre 2012, par Samuël Bury

Radio indépendance

« Je suis une arme de distraction massive » dixit DJ Yaya. Le jeu de mots résume bien Yesso. Un spectacle distrayant c’est vrai, avec un regard intéressant sur la position de l’Afrique. Bien qu’un peu naïf et même cliché à certains moments. L’histoire du jeune Yaya est attachante, sans doute parce qu’elle revêt une grande simplicité et est truffée d’anecdotes colorées.

L’émission radio, « la nuit des Noctambules », servira de fil rouge tout au long de la pièce. Un prétexte pour évoquer rapidement l’indépendance africaine et la relativiser en y intégrant l’humour. C’est aussi une voix pour se faire entendre.

Coté sons, un dj/mc balance de bons morceaux sénégalais ou plus généralement africains. Côté scénographie, on dirait un bordel organisé, composé de divers éléments (une guitare et un ampli, des bottines, des livres, une lampe, etc.). Enfin, côté jeu, Yaya Guissé dénonce, danse, chante, raconte. Il vit surtout une histoire qui l’amène de son enfance à aujourd’hui, celle d’un promis marabout passé entre autres par l’école française et le cirage de chaussures.

On ne s’ennuie certainement pas à écouter ces propos remplis de vie. Mais on peut douter de la portée réelle du message, surtout quand il utilise des procédés dichotomiques rudimentaires (le coup du tri des livres bons ou mauvais en est l’exemple le plus parlant). Bref, on n’en gardera pas un souvenir impérissable... Mais agréable tout au moins...