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Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 7 au 29 janvier 2011
Horaires
Tableau des horaires

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http://www.poche.be
reservation@poche.be
+32 2 649 17 27

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De Mark Ravenhill Traduction Séverine Magois Mise en scène Olivier Coyette Scénographie Olivier Wiame Avec Edwige Baily et Olivier Coyette Du mardi au samedi à 20h30
10,12,15€
Tél.02/649.17.27 - reservation@poche.be - www.poche.be

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8 Messages

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    Le 9 janvier 2011 à 11:09 par Sonia

    Je suis restée sur ma faim et très déçue. Ou alors il y a quelque chose que je n’ai pas compris ou qui m’a échappé. Vue comme ça la pièce est incomplète, sans rime ni raison. A la fin ce n’est qu’une liste de banalités qu’on connaît déjà sur le monde hollywoodien. Interprétation très moyenne. Je donne 5/10.

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    Le 10 janvier 2011 à 07:58 par Cappu

    J’ai attendu toute la pièce que quelque chose se passe... mais rien ! On reste sur sa faim. Ce n’est qu’un long monologue lassant heureusement que le spectacle est court !

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    Le 12 janvier 2011 à 08:34 par chantal

    Je trouve pour ma part Olivier Coyette super crédible et drôle en producteur enflammé ! On ne voit pas le temps passer, on a réellement l’impression que le film se déroule devant nos yeux tant le récit est habité ! Plus léger que ce qui est proposé d’habitude au Théâtre de Poche mais pourquoi pas, cela fait du bien de temps en temps. Pour moi c’est une comédie acerbe mais légère et une façon de regarder le cinéma à travers le théâtre. Je recommande ce bon moment...

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    Le 12 janvier 2011 à 12:23 par paolo

    Pièce sympa et légère, pour une fois, au Poche. Histoire d’un producteur et de sa vision atrocement naïve de la question de l’islam et du terrorisme, mélangé avec un improbable amour entre une femme américaine et un homme musulman (improbable pour comment ça se développe) pour en faire une grande production cinématographique. Un ensemble d’aventure, action, préjudices ridicules et catastrophes imminentes. La tristesse ? Il sait que ça va être un grand succès. Rien de nouveau à découvrir peut-être, mais pas une mauvaise soirée.

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    Le 13 janvier 2011 à 10:47 par Doctora

    J’ai trouvé intéressante la mise en rapport du théâtre (au décor très dépouillé) et du cinéma (à grand spectacle) par le biais du scénario. Olivier Coyette joue le rôle d’un producteur qui tente de persuader une actrice d’accepter le rôle principal dans un projet de film dont il lui raconte l’histoire. L’acteur occupe bien l’espace de la scène et est très expressif. L’histoire est abracadabrante, exagérée, elle joue avec les multiples stéréotypes des films hollywoodiens. Tout cela nous permet de bien visualiser les scènes décrites. Il ne faut pas minimiser l’importance du rôle de l’actrice, Edwige Baily, qui, par sa présence sur la scène, transforme le monologue d’Olivier Coyette en dialogue. Par son attitude (dont je vous laisse la surprise), elle interprète pour nous le discours du producteur. Le spectacle est court (50 minutes), mais dense, et il ne manque pas d’humour.

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    Le 19 janvier 2011 à 01:13 par ameline

    Ce spectacle était très sympathique, où l’on était libre d’imaginer les différentes scènes du scénario très holliwoodien. J’ai espéré jusqu’à la fin d’entendre un mot de l’actrice, mais rien ! Mais malgré cela, les acteurs étaient formidables.

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    Le 21 janvier 2011 à 10:40 par papacas

    Olivier Coyette a joué très bien son rôle. Mais la pièce est presque nulle. En général les anglais sont de très bons auteurs. C’est la règle. J’ai assisté à l’exception qui confirme cette règle. C’est dommage de gaspiller le talent et l’énergie pour quelque chose d’aussi banal. A moins que le message soit celui-ci : voici une pièce de série-B sur les films série-B.

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    Le 17 février 2011 à 05:43 par sydney

    Chouette moment, une performance pour les deux comédiens, l’un pour le flux de paroles l’autre pour son écoute ! Belle critique des clichés utilisés au cinéma et de son industrie.

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Vendredi 14 janvier 2011, par Jean Campion

Autodestruction d’un produit

Dans "Shopping & fucking" (1996), sa deuxième pièce, qui remporta un succès retentissant, Mark Ravenhill dénonce férocement la toute-puissance de l’argent, qui ravale les hommes au rang de marchandises. "Product", qu’il joua lui-même en 2005, s’en prend également à notre société capitaliste et plus particulièrement à l’industrie du spectacle, qui récupère les douleurs les plus sacrées, pour en faire des produits. Cette charge contre l’exploitation hollywoodienne du pathos est percutante, mais piétine, hélas, sans cesse les mêmes plates-bandes.

Un producteur souhaite qu’Olivia, une actrice "bankable", accepte le grand rôle féminin de son prochain film. Et pour la convaincre, il se lance à corps perdu dans le scénario, interprétant avec passion tous les personnages. D’abord confrontée, dans un avion , à "un grand type basané avec un couteau et un tapis de prière", l’héroïne se sent menacée et serait prête à lui enfoncer le couteau dans le ventre : "voilà pour les tours, voilà pour la civilisation et voilà pour nous tous !" Mais elle ne passe pas à l’acte. Et même... tombe follement amoureuse de ce Mohamed, bien sûr terroriste et... coresponsable de la tragédie du 11 septembre. Drame cornélien pour une femme qui a perdu son amant dans l’effondrement des tours du World Trade Center.

Cette histoire truffée de rebondissements invraisemblables, de clichés et de détails sordides, le producteur la poursuit avec une fièvre irrépressible. A coups de nombreuses répétitions qui traduisent sa crainte de mal s’exprimer ou d’être incompris. Cependant, à travers des remarques cyniques, il déshabille la fabrication du produit : "Le coeur est un organe plus grand que le cerveau, comme on dit dans cette industrie que nous appelons le spectacle." Il salive, en multipliant les fusillades et les scènes de sexe, en titillant une islamophobie primaire, en imaginant le tailleur Versace porté par la comédienne, en mimant des cadrages poignants et en rêvant à des récompenses garanties.

Alternant envolées frénétiques et clins d’oeil complices, Olivier Coyette incarne ce personnage exalté et roublard avec une maîtrise remarquable. Le rôle d’Olivia, tenu par Edwige Baily, est plus ingrat. On s’attend à ce qu’elle émette des critiques, fasse des suggestions ou pose des questions. Eh bien ! Non. Délibérément muette, elle écoute, se contentant de manifester un agacement de plus en plus perceptible, par ses mimiques et ses gestes. Elle est l’otage de ce récit délirant. Comme les spectateurs qu’elle représente. On a vite compris les intentions de Mark Ravenhill. Grâce à ce producteur, grisé par son mélo sanglant, il souligne la fascination de la fiction et stigmatise la manipulation des consommateurs de cinéma. Son ironie parfois mordante ne masque pas le ressassement des propos. Sans conflit ni progression dramatique, le monologue tourne en rond.

Product : interview d’Olivier Coyette

Product - interview Olivier Coyette from Théâtre de Poche on Vimeo.

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