Pour ceux qui restent

Théâtre | Théâtre Royal des Galeries

Dates
Du 18 février au 15 mars 2015
Horaires
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Pour ceux qui restent

"Pour ceux qui restent" est l’histoire de quelques amis qui se sont endormis dans leur relation. Ils se fréquentent depuis toujours dans un fatras de malentendus et de négligences. Il va falloir la mort de l’un des leurs pour faire voler en éclat ce fragile édifice et remettre leur amitié en question… Ils vont passer la soirée à se demander comment ils ont pu être à ce point sourds et aveugles au drame que devait vivre leur ami. Ils vont essayer de chercher à comprendre… alors que la réponse est sous leurs yeux… Pour ceux qui restent parle de l’amitié, cette relation fragile qu’il faut entretenir. Comme le dit le proverbe « Quand mon ami est borgne, je le regarde de profil ». Une pièce touchante et forte qui est aussi une vraie comédie. Avec Bruno Georis, Cécile Florin, Thierry Janssen, Christel Pedrinelli, Pierre Pigeolet. Mise en scène : Martine Willequet Décor et costumes : Lionel Lesire

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6 Messages

  • Pour ceux qui restent

    Le 19 février 2015 à 11:53 par juliette

    comédie un peu grinçante et pas très originale par ses dialogues et ses idées mais qui vaut la peine grâce à ses comédiens fort motivés - un fort beau décor par ailleurs. donc plus la forme que le fond...

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  • Pour ceux qui restent

    Le 23 février 2015 à 05:15 par ktemara

    Le fond : c’est en période de crise que l’on se révèle... Et ce qu’on a à dire n’est pas toujours agréable à entendre. Pas drôle, mais pas inintéressant. 

    La forme : Très lent à mettre en place. Il faut bien 30min pour accrocher.

    Pourquoi la scène est-elle tellement en pente ? Aucun acteur n’arrive à marcher droit !

    Heureusement que les acteurs ont de l’énergie !

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  • Pour ceux qui restent

    Le 26 février 2015 à 11:35 par chrisdut

    Bonne petite pièce (1h15) mais sans plus. Bonnes prestations globalement et effectivement joli décor mais je n’ai pas compris également le plancher incliné. Je trouve aussi qu’il y avait matière à travailler encore plus ce sujet et amener quelques situations cocasses supplémentaires. Au final, une chouette soirée passée mais sans étincelles.

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  • Pour ceux qui restent

    Le 8 mars 2015 à 12:10 par Joenath

    Pièce agréable avec de bons moments d’humour, on sourit et on rit franchement. Beau décor. Bons comédiens. un peu court toutefois 1h15, on ne voit pas le temps passer, bref une bonne soirée.

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Mardi 24 février 2015, par Jean Campion

Une Amitié en charpie

Pascal Elbé a co-écrit avec Michel Boujenah le scénario du film "Père et fils" (2003). Incarné par Philippe Noiret, un septuagénaire délaissé tente malicieusement de retisser des liens avec ses trois fils. En ranimant leur complicité, il fait émerger les blessures enfouies au sein d’une famille, rongée par les non-dits. Dans "Pour ceux qui restent" (2005), les masques vont également tomber. Au lieu de partager le chagrin provoqué par la mort d’Antoine, ses quatre copains, libérant progressivement leurs rancoeurs, leurs frustrations et leur égoïsme, révèlent la fragilité d’une amitié mal entretenue.

Pour justifier sa présence dans l’appartement d’Antoine, Mathieu prétend qu’il est un de ses potes, "l’architecte de Montpellier". Gobant sans méfiance ce mensonge, Simon, Nicole et Dominique trouvent normal qu’il se joigne à eux, après l’enterrement de leur "ami commun". Par contre, cette réunion ne se conçoit pas sans Gégé. Il faut absolument lui annoncer la triste nouvelle ! Démarche d’autant plus délicate qu’il vient d’être plaqué par sa femme. Il accepte pourtant de rejoindre le groupe. En apprenant les circonstances de l’accident, il est sidéré et erre comme un somnambule. Nicole propose de publier dans un journal "un p’tit quelque chose. Comme un dernier message de notre part, pour l’accompagner." On consulte des modèles. Tellement risibles que l’initiative tombe à l’eau. Tout à coup Gégé explose : "Antoine n’a pas glissé. Il s’est foutu en l’air."

Simon, Nicole et Dominique ont beau repousser cette idée du suicide. Elle leur donne mauvaise conscience et déclenche le grand déballage. On accuse Gégé d’être un pingre à la sexualité douteuse. Sa femme Brigitte est "très jolie", mais n’a pas inventé la poudre. Et si pour Dominique, Antoine était un type généreux, Simon le trouvait irresponsable et égocentrique. On s’était d’ailleurs arrangés pour partir en vacances sans lui. Ces affrontements souvent caustiques soulignent la superficialité de leurs relations. Simon connaît Gégé depuis très longtemps, mais ne sait pas ce que produit sa PME. La mort d’Antoine, qui devait être son témoin, lui sert de prétexte pour reporter son mariage avec Nicole. Celle-ci est ébranlée par cette reculade. Elle aime Simon depuis huit ans et cette cérémonie comblerait son goût des conventions. Cependant peut-elle faire confiance à un homme irrésolu ? Directe et même cynique, Dominique ne mâche pas ses mots. Elle se laisse pourtant parfois gagner par les émotions "qui nous différencient des animaux." Partagée entre sa famille et son amant Antoine, elle fonce dans la vie et assume seule ses choix.

Gégé (un diminutif qui l’horripile) a soif de compassion et de vérité. Mari infidèle, il tient à sa femme et reproche aux autres de la mépriser et de rester indifférents à ses déboires. Pourquoi continuer à singer l’amitié ? Invité surprise, Mathieu, tout en profitant de la situation, observe avec lucidité ce règlement de comptes. Un regard extérieur et utile. Nicole comprend qu’elle doit rechercher la simplicité et oser s’affirmer. Par un pieux mensonge, Mathieu rassure Dominique sur l’amour d’Antoine. Et emporté par sa fougue, il prête à celui-ci un altruisme qui idéalise son image.

Campé avec jovialité par Thierry Janssen, cet intrus bienveillant souligne l’importance de l’écoute et des confidences. Les autres comédiens donnent vie à des personnages qui ont besoin d’être apaisés. Il est dommage que Pascal Elbé n’éclaire pas mieux les causes de la distance qui les sépare. A l’abri de leur humour grinçant, qui rend certains échanges très drôles, ils refusent de nous laisser pénétrer dans leur intimité. Autre regret : une mise sur orbite particulièrement laborieuse. Plusieurs séquences illustrant la poltronnerie de Simon s’enlisent dans les mêmes effets comiques et empêchent l’action de démarrer. Conçu par Lionel Lesire, l’appartement raffiné d’Antoine suggère la solitude dans laquelle il vivait. Solitude insoupçonnée par ses "amis".

Théâtre Royal des Galeries