Porc-épic

Théâtre | Atelier 210

Dates
Du 1er au 23 décembre 2009
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.atelier210.be
info@atelier210.be
+32 2 732 25 98

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

Porc-épic

Et la journée commence : une femme, cigarette en bouche et enfant au ventre ; un couple qui se fait bronzer ; une fêtée qui se décide à ne pas manger son gâteau seule ; une dyslexie qui fout la vie en l’air ; une phrase « je te désire pus » ; un coup de bâton au ventre ; puis un four, aussi.Une journée à murer la solitude, une journée à tâcher de rencontrer l’autre à tout prix. Agréable mélange d’absurde, d’humour noir et de poésie, ce texte est une fantaisie festive où les genres et les gens s’entrechoquent et s’apprivoisent dans un balais surréaliste drôle et caustique.

De David Paquet Mise en scène : Marine Haulot Avec : Sophie Linsmaux, Claire Tefnin, Catherine Grosjean, Didier Colfs, Nicolas Buysse. Coordination de projet : Thiebault Vanden Steen et Jérôme Dejean Assistante : Camille Toussaint Scénographie : Xavier Rijs. Costumes : Thibault De Coster. Création lumière  : Benoît Lavalard. Régie : Aude Ottevanger Une création du Zone Urbaine Théâtre en coproduction avec l’Atelier 210 et la compagnie Tout Va Bien

Laissez nous un avis !

16 Messages

  • Porc-épic

    Le 1er décembre 2009 à 11:08 par HB21

    Un très beau spectacle ! Oui voilà vraiment une très bonne surprise que cette pièce. Nous n’avons pas le temps de nous poser la question de qui ou de quoi ça parle ni comment ni pourquoi, car dès les premières minutes on est embarqué dans ce microcosme étrange pour n’en sortir qu’une heure trente plus tard. Poétique et drôle, sensible et jamais rébarbatif, original et esthétique. Les comédiens sont tous excellents et c’est un plaisir que de les voir incarner leurs personnages loufoques et émouvants.
    Le décors et les costumes sans excès ni carences forment un tout harmonieux . Le rythme est soutenu, les voix sont justes, le texte est dense, la mise en scène intelligente. Tout se passe sans heurs avec humour et talent. Un très beau spectacle !

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 1er décembre 2009 à 11:44 par monkeyz

    Attention OVNI !
    Ce porc-épic nous prend à rebrousse-poil...

    Dans la série des textes injouables, voici une réussite fort surprenante ! Des personnages hauts en couleurs, improbables au possible, une langue poétique, drôle et aux allures décousues. Un mélange étrange, très étrange, mais juste ce qu’il faut pour que la sauce prenne.
    Avec une scénographie printanière et leurs allures de personnages sorti tout droit d’un Disney où les gens heureux sont toujours heureux, les gens tristes sont toujours gentils, les désagréables sont forcément les méchants,... tout commence presque bien. Mais évidemment, ça dérape, pour le plus grand plaisir du spectateur...
    Une pièce, drôle, poétique, inclassable et inattendue (mais alors vraiment inattendue) !

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 2 décembre 2009 à 03:21 par paolo

    On cherche
    amour et on cherche solitude, et encore on cherche amour et encore on cherche
    solitude…jusqu’on arrive, si on y arrive, a un équilibre intérieur : ne
    pas s’éloigner trop ; prendre et donner de la chaleur sans pourtant nous
    sentir coincé. Une très belle pièce imprégné de philosophie « Schopenhaueriane »,
    &nbsp ; ;et beaucoup plus. Il ya du rêve dans la pièce,
    du surréalisme de fées, une forte ironie qui contourne un sujet pourtant délicat.
     Il ya de l’amour de mère et de l’amour d’amant …
    de la solitude d’amant et de la solitude de vie. Il y a un cercle qui ne s’enferme pas
    sur soi meme… mais progresse…

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 2 décembre 2009 à 10:38 par JFred

    C’est une très belle pièce et nous avons passé un très bon moment à l’Atlier 210.
    L’histoire de la pièce est un peu décalée et caustique. Un superbe décor tout
    en bois massif et de très bon acteurs qui jouent merveilleusement !

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 2 décembre 2009 à 10:54 par loulou

    Quelle déception !
    Je n’ai absolument pas accroché à ce spectacle.Est-ce du au texte,à la mise en scène,au jeu des acteurs...?Impossible à dire.
    J’ai été imperméable à l’humour noir,à l’absurde...

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 3 décembre 2009 à 01:15 par Emmanuelle

    Une écriture intelligente, mise en avant par une mise en scène d’une grande justesse - qui manie l’art du ni trop, ni trop peu en tout point - et par de très bons comédiens. Comme le disait déjà HB21 à demi-mots, on n’a pas le temps de s’interroger sur ce que veut dire la pièce, sur son sens ou sur ce qu’elle tend à prouver car on est directement entraîné... ce qui n’empêche par Porc épic de proposer une réflexion, une vision, très interessante sur l’homme et sa solitude.

    Un très bon moment de théâtre !

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 3 décembre 2009 à 01:49 par anacolut

    Superbe spectacle ! Si léger dans la forme qu’on en oublie parfois les questions qui sous-tendent le texte, mais ces questions reviennent. On sort contents, on a ri, on a été touché (je fais ici une déclaration officielle à Catherine Grosjean, que je trouve globalement époustouflante). Le texte n’est pourtant pas facile, et la mise en scène le rend parfaitement lisible, et c’est bon. On est happés dans cet univers absurde ou en fait rien ne paraît illogique, tant tout est fluide. Les comédiens portent le spectacle avec une conviction et une énergie magnifique ; on a envie de rester avec eux longtemps. Et puis la scéno, les lumières, le travail du son, tout ça. Tout m’a conquise.

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 3 décembre 2009 à 03:57 par annemari

    moi qui j’aime les histoires que je comprends, avec un début, une aventure et une fin, j’ai un moment regretté mon choix, et puis petit à petit, je me suis laissée prendre par ces jeux loufoques et touchants. La mise en scène m’a ravie ; ces supports en bois, le four ..
    Les acteurs étaient parfaits.

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 6 décembre 2009 à 07:33 par Bok

    J’ai vu, puis revu... et toujours la même émotion. Les comédiens sont formidables, la mise en scène très juste et très belle. Une histoire où on se reconnaît, même avec le décalage surréaliste dont parlent certains. C’est beau, un peu de l’Ecume des Jours de Vian, un peu d’un conte de fée urbain, beaucoup de rires et de petites larmes au coin de l’oeil...J’irais bien une troisième fois...Merci à ceux qui ont choisi de se lancer dans un projet comme celui-là. Pourvu qu’il y en ait d’autres

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 10 décembre 2009 à 12:28 par ibastait

    Excellente pièce ! À voir ! J’avoue que je partais déjà très découragée à l’idée que cette pièce était estampillée "ZUT", mais la surprise a été plus qu’heureuse. Moment touchant, juste, drôle, les répliques fusent, les comédiens émeuvent et excellent, bref, que du bon. Sauf peut-être les 10 dernières minutes qui virent au grotesque et à l’inutile. En résumé, si vous avez des sueurs froides à la simple évocation du ZUT, allez-y quand même !

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 11 décembre 2009 à 10:20 par Mdemerteuil

    Comme toujours lorsqu’il s’agit d’une production du ZUT : de bons acteurs, une mise en scène originale et une compréhension de la pièce intelligente. Et surtout, la découverte d’une pièce. Le ZUT a cette particularité de rechercher des pièces sans chercher l’originalité à tout prix, même si de fait, les pièces sont souvent assez originales. Les ingrédients sont à nouveau réunis. Le début est déroutant, mais on se laisse emporter par ce style singulier, par cette histoire qui se forme, par l’humour décalé. Bref, pas de ’whaouw !", mais un bon moment de théâtre. Ce qui pour moi est déjà fort bien dans le paysage théâtrale bruxellois.

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 11 décembre 2009 à 10:42 par Lucas

    Une belle écriture. De vraies questions cachée derrière la naïveté apparente des personnages. Un décor simple et beau (petit faible pour les sièges en bois) et des lumières qui mettent en valeur le jeu des comédiens : chacun chez soi mais au milieu des autres. Une très belle pièce !

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 16 décembre 2009 à 11:41 par mimi2511

    Impossible de ne pas voir dans cette image, émergeant vers la fin du très surprenant Porc-épic, une métaphore de l’homme, souvent plus hérisson que chat persan dans ses relations avec les autres, un homme drapé dans la fourrure urticante de la solitude.

    Deuxième épisode de la série canadienne, la pièce déballe une fantaisie surréaliste qui fleure bon le parler québécois. Difficile de raconter ce Porc-épic. Disons qu’il entrechoque cinq gourmands d’amour mais handicapés du rapport social.

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 21 décembre 2009 à 10:31 par vicky

    spectacle déroutant mais passionnant..j’ai bien aimé l’interprétation et le rythme soutenu. Par contre la fin m’a laissée sur ma faim.. à voir avec un esprit très ouvert.

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 29 décembre 2009 à 10:57 par caro

    Cela faisait un moment que nous n’étions pas allés au théâtre. L’Atelier 210 est pour nous un lieu de création particulier, et "Porc-Epic" en est l’illustration même. Nous avions la chance d’avoir à nos côté dans le public le jeune auteur québécois de la pièce et par timidité je n’ai pas su aller le saluer et le féliciter.
    En effet, cette pièce m’a beaucoup touchée, d’abord par un scénario et des dialogues très bien écrits, qui font mouchent, pleins de poésie et d’humour noir. Ensuite, la mise en scène est sobre et efficace, et les quatre lieux de la pièce sont utilisés afin de réunir les personnages dans leur malheur et leur bonheur. Enfin, les acteurs sont tous excellents, drôles, tous plus fous et humains les uns que les autres... On est captivé et entraîné dans cette histoire loufoque, surréaliste mais si réelle et proche de nous à la fois... La fin est un peu trop acidulée pour ma part et aurait dû finir sur la phrase des petits porcs-épics qui se rapprochent à cause du froid et s’éloignent parce qu’ils se piquent, et recommencent le cycle... Car on a tous besoin des autres et d’amour, et même si ça fait mal, on y revient toujours...

    Répondre à ce message
  • Porc-épic

    Le 22 janvier 2010 à 11:35 par donald

    Pas facile et même impossible de dégager une trame cohérente dans ce spectacle mais c’est justement là une grande partie de son charme !

    A travers ce croisement de personnalités si insolites, on a une belle photographie des rapports humains qui se dégage. La scénographie crée aussi une ambiance étrange qui correspond bien à l’esprit du spectacle.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Mardi 8 décembre 2009, par Jean Campion

La Solitude, ça n’existe pas ?

Après trois pièces, qu’il juge "un peu illustratives, didactiques", David Paquet, jeune dramaturge québécois, a décidé d’écrire "Porc-épic", en suivant un autre processus créatif : "J’ai vu des réseaux symboliques et thématiques commencer à surgir. Des réseaux convergents mais brumeux à la fois. J’ai choisi de les laisser tels quels, à mi-chemin entre mon conscient et mon inconscient." Cette ambiguïté délibérée incite le spectateur à faire une partie du chemin. C’est lui qui doit apprivoiser ces personnages insolites, vulnérables, prisonniers de leur solitude, pour donner du sens à cette "tragédie festive". Une démarche facilitée par une mise en scène fluide et des comédiens convaincants.

"Je veux un bébé." Ce cri de Noémie, Théodore refuse de l’écouter. Il veut bien revivre avec émotion leur première rencontre, mais il ne la désire plus ! Les autres personnages ne sont pas plus doués pour le bonheur. Cependant, on ne les plaint pas : ils nous intriguent et nous amusent par leurs lubies et leurs fantasmes. Suzanne traîne sa grossesse comme sa vie. Sans but, sans passion, et elle ne trouve pas ça grave ! Si elle fume, c’est parce que la cigarette calme le bébé qui s’agite dans son ventre. Victime d’une mère dyslexique, Sylvain s’appelle en réalité slyvain : "Ça part mal une vie, quand ton nom est une erreur..." La première fois qu’il a déclaré son amour à une fille, elle lui a répondu : "Je te toucherai même pas avec un bâton." Depuis, à chaque coup de foudre, il vomit, saigne du nez ou est secoué de tics.

Ce matin, Cassandre a décidé de se souhaiter :" Bonne fête !" Avec une impatience enfantine, elle prépare son gâteau d’anniversaire et lance des invitations. Une initiative qui va amener ces personnages à sortir de leur solitude et à se frotter les uns aux autres, comme des porcs-épics en hiver, qui se rapprochent pour se réchauffer. "Mais quand y sont trop proches, y se piquent sans le vouloir. Ça leur fait mal. Alors y s’éloignent..."

Théodore voudrait séduire Cassandre. Sylvain se persuade qu’elle peut "tomber en amour" pour lui. Est-ce que l’un d’eux pourra profiter du "Deux chanceux, qui permet d’amener qui tu veux où tu veux" ? Les trois femmes éprouvent le même désir d’enfant, mais celui-ci se noie dans des images d’infanticide. David Paquet traduit ce chassé-croisé entre espoirs et désillusions dans une langue vigoureuse, poétique, teintée d’humour noir. C’est en mêlant pudeur et provocation, légèreté et gravité, qu’il nous sensibilise aux désarrois et aux rêves de ses antihéros.

Bien que la pièce soit découpée en vingt-quatre courtes séquences, le rythme du spectacle est constamment soutenu. Marine Haulot, la metteur en scène, et Xavier Rijs, le scénographe, nous font passer en souplesse d’un lieu à un autre et nous aident à rejoindre l’univers surréaliste de "Porc-épic". En particulier, grâce à un four magique et à des sculptures tourmentées qui dressent leurs torsades vers le ciel. En incarnant Théodore, l’égocenrique, et Sylvain, l’écorché vif, Nicolas Buysse et Didier Colfs font preuve d’une sobriété efficace. Par contre, pour exprimer la jalousie et le dépit de Noémie, Claire Tefnin se laisse parfois aller à des emportements excessifs. Catherine Grosjean compose un personnage haut en couleurs. Sa carapace de mégère désabusée et agressive laisse percer parfois un peu d’humanité. Évitant toute mièvrerie, Sophie Linsmaux fait de Cassandre un personnage lumineux, comme Chloé, l’héroïne de "L’Écume des jours". Un roman dont l’ombre plane sur cette pièce très originale.

Atelier 210