Mardi 30 mai 2017, par Yuri Didion

Poésie des joies et des peines.

"Le dernier ami" est un conte moderne sur ce qui rapproche et sépare les hommes. Une histoire simple et poétique, qui donne raison à Francis Bacon : "l’amitié double les joies et réduit de moitié les peines".

C’est l’histoire d’un vagabond qui, fraîchement arrivé au village, au "patelin(g)", cherche un logement pour la nuit. Sa recherche infructueuse l’amène sur la route de Sam, un gaillard surprenant, qui l’invite chez lui. Cet acte d’humanité se transforme vite en une aventure d’amitié entre les deux hommes. Au fur et à mesure de leur histoire, le lien qui les unit gagne en force et en intimité.

Un comédien à la sincérité désarmante et une scénographie épurée qui lui laisse toute la place, il ne faut rien de plus pour faire entendre le texte touchant écrit par Eric Durnez, dont la douceur et la candeur rappelle le ton chaleureux des Don Camillo.

Et Thierry Lefèvre réussit fabuleusement à nous entraîner dans cet univers : il habite cet espace simplement dessiné par une vieille porte, le transforme, et donne vie aux personnages du récit. Sa narration nous est directement adressée, et laisse en nous comme un écho de l’importance de la relation qui unit les amis.