Platonov (ou presque)

Théâtre | Théâtre Océan Nord

Dates
Du 1er au 12 octobre 2013
Horaires
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Platonov (ou presque)

Un lendemain de fête, entre Feydeau sous acide et Don Juan triste. Ici Tchékhov est un adolescent génial, son écriture, fiévreuse et chaotique, un champ de bataille où se mêlent « l’amour, la haine, l’action, la violence et la mort ». (Samuel Fuller à Ferdinand, Pierrot le fou, Godard). Monter le brouillon Platonov est une aventure. Avec une bande de jeunes acteurs, nous jouons avec cette matrice monstrueuse, que nous lisons au prisme d’inquiétudes générationnelles. C’est un formidable mobile pour le jeu, qui attrape la vie dans un rapport à la fois sensible et facétieux, passionné et désinvolte. Ici tout peut arriver : une locomotive fonce sur nous, on se pend, on s’empoisonne, on se flingue sans être tout à fait mort, et ce n’est pas très grave. Plutôt qu’une trame narrative cohérente, nous y cherchons un fracas d’impressions, d’émotions contradictoires, un collage de sensations, avec mise en abîme et faux-raccords. ***
Matinée théâtrale le 8 octobre à 10h30 (pas de représentation en soirée ce jour-là). Durée du spectacle : 3 heures (en deux parties). ***
Mise en scène Thibaut Wenger Avec Fabien Magry, Marie Luçon, Tristan Schotte, Nathanaëlle Vandermissen, Joséphine de Weck, Mathieu Besnard, Nicolas Patouraux, Marcel Delval, Laetitia Yalon, Emilie Maréchal, Emile Falk-Blin Scénographie Boris Dambly assisté de Sébastien Corbière Construction Marion Garaud Création sonore Geoffrey Sorgius Création lumière Matthieu Ferry Costumes Raffaëlle Bloch assistée de Juliette Gaudel Traduction Françoise Morvan et André Markowicz Photos Boris Dambly et Michel Boermans

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Lundi 7 octobre 2013, par Laura Bejarano Medina

Le chaos des émotions

Avec Platonov (ou presque), le jeune metteur en scène Thibaut Wenger donne vie à un délicieux brouillon d’émotions et de passions contradictoires. Fidèle à l’âme de Tchékhov, il s’enivre de la fougue de la jeunesse et l’élève à son paroxysme avec force et audace.

Platonov (ou presque) commence dans le brouhaha d’une fête bien arrosée, où les banalités des conversations se mêlent aux éclats de rire et aux notes de piano. Parmi ce groupe d’amis réunis en villégiature chez la jeune veuve Anna Petrovna, Platonov, instituteur désinvolte et séducteur, brille en société et alimente les discussions. Ses retrouvailles avec Sofia, la femme qu’il a aimée autrefois, vont alors raviver son désespoir et précipiter sa chute.

C’est dans la brume d’une mystérieuse nuit d’été que le drame de Platonov puise son environnement pur et raffiné. Nimbée par un jeu subtil d’ombre et de lumière, la scénographie de Boris Dambly tire profit de la profondeur de la scène et plonge le spectateur dans une atmosphère d’ivresse collective, à la fois obscure et intime, qui brouille les perceptions.

Au fur et à mesure que les actes défilent, les frustrations et les passions se déchaînent, laissant place au chaos des émotions. Entre crise de larmes et rires nerveux, les personnages de Tchékhov nous rappellent ici l’exaltation et la frénésie de l’adolescence. Accompagné d’une talentueuse distribution de jeunes acteurs, Thibaut Wenger nous raconte la descente aux enfers d’une personnalité ambigüe, instable et torturée, donnant naissance à des moments d’étourdissement et des sursauts de folie d’une extrême intensité.

Par la justesse de l’interprétation et la vérité des émotions, Platonov (ou presque) offre une vision fulgurante de la décadence. Il transporte le public à travers les tourments de l’amour, l’éveil de l’amitié, les pulsions suicidaires et l’hystérie du désespoir. Sans cesse en mouvement intérieur, les personnages cassent le rythme de la représentation en confrontant l’humour cinglant aux sensibilités à fleur de peau.

Malgré sa longueur, ce spectacle d’une douce insolence tient le spectateur en haleine et l’emporte dans un élan de sensations intenses. Platonov (ou presque) se révèle une expérience en soi, un moment d’égarement, de folie poignante, qui laisse derrière lui un recueil d’impressions vives et bouillonnantes.

Laura Bejarano Medina

Mercredi 18 mars 2015, par La rédaction

Reprise de "Platonov" au Théâtre Océan Nord !

"Platonov" revient dès ce mardi sur la scène du Théâtre Océan Nord ! Un "délicieux brouillon d’émotions et de passions contradictoires" que nous vous invitons à (re)découvrir sans plus tarder !


Par la justesse de l’interprétation et la vérité des émotions, Platonov (ou presque) offre une vision fulgurante de la décadence. Il transporte le public à travers les tourments de l’amour, l’éveil de l’amitié, les pulsions suicidaires et l’hystérie du désespoir. Sans cesse en mouvement intérieur, les personnages cassent le rythme de la représentation en confrontant l’humour cinglant aux sensibilités à fleur de peau.

Malgré sa longueur, ce spectacle d’une douce insolence tient le spectateur en haleine et l’emporte dans un élan de sensations intenses. Platonov (ou presque) se révèle une expérience en soi, un moment d’égarement, de folie poignante, qui laisse derrière lui un recueil d’impressions vives et bouillonnantes.


Laura Bejarano Medina
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Monter le brouillon "Platonov" est une aventure. Avec une bande de jeunes acteurs, Thibaut Wenger, joue avec cette matrice monstrueuse, lue au prisme d’inquiétudes générationnelles. C’est un formidable mobile pour le jeu, qui attrape la vie dans un rapport à la fois sensible et facétieux, passionné et désinvolte. Ici tout peut arriver : une locomotive fonce sur nous, on se pend, on s’empoisonne, on se flingue sans être tout à fait mort, et ce n’est pas très grave. Plutôt qu’une trame narrative cohérente, metteur en scène et comédiens cherchent un fracas d’impressions, d’émotions contradictoires, un collage de sensations, avec mise en abîme et faux raccords.

"Platonov" sera rejoué au Théâtre Océan Nord du 17 au 28 mars.
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Platonov - Teaser

Théâtre Océan Nord