Ouragan

Etterbeek | Théâtre | Atelier 210

Dates
Du 14 au 25 janvier 2020
Horaires
Tableau des horaires
Atelier 210
Chaussée Saint-Pierre, 210 1040 Etterbeek
Contact
http://www.atelier210.be
info@atelier210.be
+32 2 732 25 98

Moyenne des spectateurs

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Nombre de votes: 8

Ouragan

Ouragan raconte une nuit d’insomnie d’Abdeslam, un prénom parfois difficile à porter. C’est curieux car Abdeslam en arabe signifie “porteur de paix”. Il est indépendant complémentaire. Ca sonne plutôt bien comme formule mais concrètement, Abdeslam est livreur à vélo. Travailleur jetable, objet éphémère, il se confronte à une forme de violence sournoise, celle de la jungle urbaine. Seul dans son appartement, renversé dans son fauteuil, noyé dans la fumée et ses idées noires, il cherche sa place.

Mélangeant le théâtre et la danse, la scène rassemble 5 performeurs aux univers artistiques très différents. Car on aurait tort de mettre Abdeslam dans une seule case. Une fresque protéiforme qui aurait pu aussi s’intituler Violence ou Douceur.

Ilyas Mettioui (écriture et mise en scène) ; Zoé Janssens (dramaturgie générale) ; Sarah Brahy (dramaturgie à l’écriture) ; Simona Soledad (dramaturgie chorégraphique) ; Guillaume Istace (création sonore) ; Christian François (création lumière) ; Zoé Ceulemans (scénographie) ; Sarah Brahy, Julien Carlier et Simona Soledad (regards artistiques extérieurs)

Distribution

Avec : Egon Di Mateo ; Benoît Fasquelle ; Ben Fury ; Nganji Mutiri ; David Scarpuzza.

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8 Messages

  • Ouragan

    Le 16 janvier 2020 à 09:39 par mauvever

    Ce genre de spectacle n’est pas trop ma tasse de thé, mais il y a de très bons moments et d’autres nettement ennuyeux, ceci dit, les acteurs sont tous les cinq excellents ,l’histoire est intéressante ,parfois un peu trop bruyante et les parties dansées un peu "longuettes",je ne suis cependant pas décu d’avoir vu ce spectacle,dommage que le théâtre n’était pas prêt et la soirée à débuté avec 40 minutes de retard au grand dam de plusieurs spectateurs , la plupart des théâtres ne savent jamais commencer à l’heure et quelque part c’est un manque de respect, je ne demande pas l’heure militaire mais le quart d’heure académique se transforme souvent en demi-heure et cela est inaccepable .
    Ph.Neus (mauvever)

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  • Ouragan

    Le 16 janvier 2020 à 17:39 par barnabe1

    Monsieur Mauvever du précédent message, n’explique pas qu’ils ont eu un problème avec les gradins, qu’ils nous en ont averti et s’en sont excusés. C’était la première, dans une petite salle multi-diplicinaire, où ils ont changé la configuration pour permettre les multiples performances des excellents comédiens.

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  • Ouragan

    Le 17 janvier 2020 à 09:57 par C. ThéO

    ... en rejoignant complètement l’avis de Camille Thiry (cfr. critique)
    L’urbanité du contexte juste une claque de vérité par 5 comédiens comme les doigts de la main !
    Renvoie au ’
    ... ’Uberize Me’ du journaliste Christophe Charlot qui a passé un mois dans la peau des métiers de l’économie collaborative : livreur Deliveroo ou Take Eat Easy, main d’oeuvre sur ListMinut, rentier sur AirBNB ...
    Un réel coup de cœur pour décor.compo sonore, lumières, choré.rythme, ... en fait pour tout !
    etc . . .
    .
    .
    .

    Et en sortant du ’210’, on croise qui ?
    un ’deliveroo’ qui va peut-être chez Jacqueline !

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  • Ouragan

    Le 18 janvier 2020 à 00:53 par cds

    le début breakdance m’a beaucoup plu , surtout Ben Fury, époustoufflant , d’une légèreté extraordinaire , il donnait l’impression de s"envoler

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  • Ouragan

    Le 19 janvier 2020 à 07:15 par Afrg

    Spectacle un peu inégal. Certains passages sont un peu longs, ennuyeux. Question de timing. Son gênant car trop fort. On n’est pas en boîte de nuit... Comédiens impliqués. Dommage qu’un problème technique ait entraîné un très long retard.

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  • Ouragan

    Le 20 janvier 2020 à 10:53 par HannaTannaH

    5 comédiens dé.livrant chacun à sa façon la sauce ’deliveroo’... la mécanique du verbe conjuguée à toutes les sauces, ou presque.
    Prestations dansées ultra synchronisées, ponctuées ci & là de solos débordant de sens dans une société en perte de sens.
    Humour parfaitement jaugé, ni trop au-dessus, ni trop au-dessous avec quelques perles.
    A voir pour se laisser embarquer par le décor sonore & le jeu des lumières : nous avons dû nous retenir pour ne pas rejoindre les comédiens sur scène.

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  • Ouragan

    Le 21 janvier 2020 à 12:04 par paul

    critique du néo-libéralisme via ubber un peu faible ,marquant 5 personnage marginaux dans notre société. d’accord avec autre critique quelques bon moment (un peu trop peu) c’est vrai que le retard ce théâtre est habituelle ,ici il avait u n problème technique.

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  • Ouragan

    Le 15 février 2020 à 21:48 par sky_goa

    Pièce assez dynamique et drôle.
    Des comédiens qui jouent et dansent magnifiquement bien.
    Je recommande. De plus, la nouvelle configuration de la salle est chouette.

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Jeudi 16 janvier 2020, par Camille Thiry

Tu le sens l’ouragan ?

Ilyas Mettioui et Zoé Janssens nous immergent dans les ruminations d’Abdeslam, jeune livreur Deliveroo ou complémentaire indépendant -selon l’euphémisme managérial. Au moyen d’une création sonore pépite et immersive de Guillaume Istace, les mouvements des corps des travailleurs jetables titillent et fascinent. Les cinq performeurs jouent finement avec la violence amère des lois de la jungle urbaine. Une création douce et incisive !

Avachi dans son canapé couleur ‘Kill Bill’, Abdeslam allume sa clope. Il rumine dans sa tête à mesure qu’il enfume le plateau. Au sol, on y distingue encore les stigmates des rangées du parterre de la salle enlevées pour l’occasion. Les gradins ont envahi l’arrière scène. Le frigo fume lui aussi. Abdeslam l’ouvre et éveille une horde de néons clignotant. Ils éclairent sa combinaison à poche. Une poche kangourou à l’effigie du logo du leader mondial de livraison de repas.

Chaussettes montantes Addidas, Asics assorties, short par-dessous le legging et Cécémel de poche sont l’équipement idéal du coursier jetable. Ouragan effectue le placement de produit comme on livre des nouilles sautés au poulet. Efficacement. Ils sont cinq (Egon Di Mateo, Benoît Fasquelle, Ben Fury, Nganji Mutiri et David Scarpuzza) à effectuer un ping pong de punchlines en tenue de cycliste. Ils parcourent – vélo à l’appui- la violence insidieuse du vocabulaire paliatif d’entreprise.

Le rire coupé, on se plonge dans une création sonore rythmée et précise. Sans prévenir, on est happé par la répétition des mouvements des cinq performeurs. Il nous reste à contempler les corps imparfaits du chœur de livreurs partenaires. Puis, lorsqu’un d’entre deux trébuche sur un sac à dos imperméable et cubéiforme, on revient à la violence des injonctions paradoxales du management. Intelligemment et sans mots, ils continuent à décortiquer finement l’horizon bouché et les rapports de force. Sans didactisme déplacé ni uniformisation d’une classe de travailleurs cyclistes, Ouragan nous dévaste brillamment.

Ebranlés par de fines secousses sismiques , on comprend mieux la manière dont l’autorité peut se dissimuler derrière une application smartphone. On en sort avec un sourire en coin de magnitude 11.

Atelier 210