Mercredi 8 février 2012, par Carole Glaude

Névrose, Psychose, quelles causes ?

Avec des projets atypiques comme Mind Out, Kill Me Please – auxquels nous avons eu la chance d’assister – La Mouette, Mais qui est donc Don Quichotte ?, Petites Histoires de la folie ordinaire – que nous n’avons malheureusement pas eu le loisir de voir – et maintenant Psy Cause(s), il n’y a plus aucun doute : le Théâtre 140 a du nez !

Seule en scène, l’auteure et comédienne interroge le monde de la psychologie en vous offrant – avec beaucoup d’humour – les pensées, le passé, les questions, le désarroi d’une kyrielle de patientes différentes, toutes aussi timbrées les unes que les autres…

Attention, notre « psy » n’est pas pour autant à l’abri ! Elle s’interroge aussi sur le sens de sa vie. Son travail, sa famille, sa vie sentimentale, rien ne se passe comme elle l’avait prévu. Serait-ce pour elle aussi le moment du bilan ? Mais est-ce qu’une psy peut être une bonne psy lorsqu’elle se pose des questions sur sa santé mentale ? Ou est-elle devenue une « psychomédienne » ?

Touchant à tous les thèmes centraux de la psychanalyse (la pratique, l’éthique, la subjectivité scientifique, les méthodes, …), la pièce pose des questions existentielles et essentielles à notre époque tout en nous offrant des situations cocasses et rassurantes. Le génie de la pièce réside en effet dans l’alternance psy-patiente – diablement bien mise en scène, d’ailleurs ! – qui nous permet d’un côté de nous identifier à cette femme qui s’interroge sur elle-même et en même temps de remercier le ciel de ne pas se reconnaître dans le récit de ses drôles de patientes.

Enfin, félicitons et remercions chaleureusement Josiane Pinson, Daniel Berlioux et la régie du Théâtre 140 qui nous ont offert plus qu’un simple spectacle mais une performance plurielle impressionnante.

Bref, Psy Cause(s) ? Une pièce tout simplement… bluffante !

Carole Glaude

Retrouvez toutes les chroniques de Carole Glaude sur
Culture et Compagnie