Musée Haut, Musée Bas

Théâtre | Les Riches-Claires

Dates
Du 12 au 30 octobre 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.lesrichesclaires.be
accueil@lesrichesclaires.be
+32 2 548 25 80

Moyenne des spectateurs

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Musée Haut, Musée Bas

Le musée est-il chaud, est-il froid ? Est-il haut, est-il bas ?
Y a-t-il des veaux, y a-t-il des rats ? Et que viennent y faire tous ces gens ?
Visiter mais visiter qui ? Quoi ? Chercher quelqu’un ?
Se sécher, se montrer, s’aimer, manger, chuchoter, s’extasier, pisser, roupiller, copier ? Le musée espace de liberté ou prison pour dingues ?
Qui habite les musées ?
Le passé, le présent, ma tante, des oeuvres, des chefs-d’oeuvres, des gardiens de chefs-d’oeuvres, des voleurs, des Saintes Vierges, Mickey, Giorgio de Chirico, la lumière, l’obscurité ou personne ? Et l’art dans tout ça ? »
Jean-Michel Ribes

Prix des places
Adultes 14 €
Habitants de la commune de Bruxelles-Ville (code postaux : 1000, 1020, 1120, 1130) 11 €
Moins de 26 ans et plus de 60 ans 7,50 €
Groupes (min. 10 personnes) 11 €
Article 27 1,25 €

du 12 au 30 octobre à 20h30

Réservations
02 548 25 80
www.lesrichesclaires.be

Accès
24 rue des Riches-Claires
B-1000 Bruxelles

Proximité Place Saint-Géry
Métro 1, 5 : arrêt De Brouckère
Tram 3 (>20h), 4, 33 (à partir de 20h) : arrêt Bourse
Bus 29, 38, 46, 47, 63, 66, 71, 86, 88 : arrêt De Brouckère
La salle est accessible aux personnes à mobilité réduite

Facilités de parking
Interparking Albertine vous offre deux heures de parking gratuit.
Entrée Place de la Justice à 1000 Bruxelles (à 5 min. à pied des Riches-Claires).
Fermeture du parking à 1h00.
Tickets parking à retirer au bar des Riches-Claires avant ou après la représentation et sur présentation de votre ticket Interparking.

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2 Messages

  • Musée Haut, Musée Bas

    Le 13 octobre 2010 à 12:15 par loulou

    Dans l’ensemble, j’ai été un peu déçue par ce spectacle inégal.Je m’attendais à autre chose et je n’ai pas été sensible à "l’humour" de J.M Ribbes.
    C’est vrai que certaines scènes sont épatantes mais d’autres le sont beaucoup moins.
    Une mention spéciale cependant pour Denis Carpentier et Gerald Wauthia très convaincants et toujours aussi excellents.

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  • Musée Haut, Musée Bas

    Le 21 octobre 2010 à 09:57 par son2308

    Petite pièce d’un peu plus d’une heure... Il y a des moments sympas et d’autres assez bizarres. Cela aurait été mieux de caricaturer de vrais situations qui peuvent se passer dans un musée plutôt que d’inventer des personnages totalement atypiques. En tout cas, cette succession de sketches permettent vraiment de se croire dans un musée et les acteurs jouent très bien ! Leur jeu est plus intéressant que les situations... Dommage que les deux n’aient pu aller ensemble !

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Mercredi 20 octobre 2010, par Jean Campion

L’Art questionné par le rire

A sa création, en 2004, "Musée haut, musée bas" a remporté un succès retentissant, confirmé par une pluie de nominations aux Molières. La pièce était jouée par une bonne vingtaine de comédiens et durait plus de trois heures. Ecartant surtout les allusions politiques et la satire de la "gauche caviar", Alexis Goslain nous en propose une version plus courte mais très percutante. Comment pourrait-on résister à la fougue de six comédiens déchaînés, qui nous entraînent dans une farandole de scènes délirantes ?

Grossissant les traits des personnages, ils peuplent ce musée imaginaire d’oeuvres d’art qui s’invectivent, de membres du personnel dépassés et de visiteurs souvent agaçants. Ainsi un troupeau de touristes étrangers désespèrent la guide qui les remorque, en massacrant avec allégresse le nom de Paul Gauguin. Ou une mère de famille fait un esclandre, parce que son peintre favori ne figure pas dans l’exposition permanente. Certes l’auteur se sert de son humour caustique pour ridiculiser les "beaufs" qui s’engueulent dans le parking Rembrandt ou les amateurs d’art qui confrontent, avec suffisance, leur "ressenti". Mais sa pièce ne se limite pas à une galerie de portraits grinçants.

A travers cette avalanche de situations loufoques, il nous amène à réfléchir sur notre rapport à l’art. Une fille crève de jalousie, car on a toujours regardé sa soeur comme un Botticelli. Déprimés, les gardiens confessent : "Vous n’imaginez pas la douleur d’être confrontés au Beau, toute la journée. Comment voulez-vous acheter normalement un pain, après ça ?". Un jeune homme peste contre le conditionnement social : "Et Renoir, il n’y en a pas un peu marre de Renoir ? Les musées, les boîtes de chocolats, les calendriers, ça suffit pas ? Et quand c’est pas lui, c’est Monet !" Miracle de l’art contemporain ! Cinq visiteurs, immergés dans une pièce, deviennent des chefs-d’oeuvre et peuvent se gargariser de leur beauté. Quoi qu’ils fassent, ils créent de l’art.

Aucune intrigue ne relie les différentes séquences et pourtant la comédie ne semble pas disparate. Une cohésion favorisée par l’écriture surréaliste de Jean-Michel Ribes et par l’ingéniosité de la construction. Grâce à un agencement efficace, les comédiens changent rapidement de personnage et mènent la pièce tambour battant. Seules, les querelles entre Sulki et Sulku accusent un fléchissement du rythme. Même si l’on savoure particulièrement l’entêtement de Gérald Wauthia, dénonçant les guides arnaqueurs, l’hystérie de Christel Pedrinelli, provoquée par une exposition de 350 sexes et la confusion de Laure Godisiabois, noyée dans ses explications sur la perspective, on applaudit avant tout un travail d’équipe remarquable, qui rend ce spectacle jubilatoire.

Les Riches-Claires