Jeudi 25 avril 2013, par Catherine Sokolowski

Méli-mélodrame

Avec Madonna en toile de fond, quatre personnages hauts en couleur se donnent la réplique dans l’univers déjanté d’un appartement du centre de Bruxelles, chacun poursuivant ses propres objectifs malgré la folie potentielle des acteurs qui l’entourent. Entre comédie, thriller et vaudeville, « Like a virgin », texte de Sophie Landresse mis en scène par Michel Wouters, ne décolle pas vraiment. Si les exagérations d’Odile Matthieu font sourire et les déhanchements de Pierre Lognay sont très convaincants, le texte manque, quant à lui, de subtilité.

Romain (Pierre Lognay, excellent danseur par ailleurs) et sa maman omniprésente (Odile Matthieu), partagent un appartement du centre-ville. En guise de décor, quelques fauteuils, un tapis et une simulation très réaliste de la vue à partir de la fenêtre principale par projection continue.

La maman, clouée sur une chaise roulante (cas rare de « paralysie psychologique »), reçoit quotidiennement la visite d’une infirmière, Samantha, jeune femme décidée qui va bientôt se marier (Sophie Landresse). Romain est amoureux de Kelly (Aurélie Frennet), la fille de la concierge, invitée à partager une tasse de thé malgré quelques réticences maternelles sur le choix de son fils.

Au cours des échanges, le spectateur découvre progressivement les méandres de l’histoire de cette famille relativement aisée, alors que le père de Romain vient de mourir. Il a été retrouvé dans un étang et sa mort paraît suspecte. La maman, femme autoritaire et manipulatrice, ne supporte pas la solitude et, sous des dehors bourrus, voire méchants, sait se montrer généreuse.

Evoluant dans une chorégraphie bien rythmée, les comédiens sont de plus en plus convaincants au fur et à mesure que les rebondissements s’enchaînent. L’accumulation de clichés en fera sourire certains, de même que les exagérations ou l’hystérie collective qui gagne peu à peu les protagonistes. D’autres aimeraient probablement plus de créativité et de subtilité, toutefois, l’ennui n’est jamais au rendez-vous.