Les murs murmurent

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 8 au 19 janvier 2019
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Le Public
Rue Braemt, 64 70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

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Les murs murmurent

Dans le long voyage qui l’emmène jusqu’à lui, une femme qui n’a plus vu son père depuis 15 ans. Elle veut le voir pour lui dire le vide qu’il a laissé, la blessure qui n’en finit pas de guérir. Elle va lui parler de lui, l’irremplaçable absent.

Nous allons la suivre dans un long périple peuplé de personnages. De reproches en déclarations d’amour, elle déroule le fil de sa vie vide de lui et pleine des blessures d’enfance. Babetida Sadjo comédienne incandescente, pleine d’amour et de colère, lance un cri véhément et douloureux. Un cri pour briser le silence.

UNE PRODUCTION DE MEKESKIDI DIFFUSÉE PAR PANACHE DIFFUSION. AVEC L’AIDE DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE. Photo © Bruno Mullenaerts.

Distribution

De Babetida Sadjo.
Mise en scène : Hélène Theunissen. Avec : Babetida Sadjo.. Assistante à la mise en scène : Stéphanie Lowette. Regard extérieur texte : Caroline Chisogne. Scénographie : Noëlle Ginefri
Décor : Nicolas Janssens. Lumière : Nicola Pavoni. Créateur son : Grégoire Dune. Régie : Martin Celis.

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Lundi 14 janvier 2019, par Palmina Di Meo

Les mots comme remède

Elle surgit de la foule avec ses valises pleines de souvenirs, de terres lointaines, de chansons et de mots d’ailleurs.

Revenante, pèlerine, fugitive ?
Femme avant tout, un rien hermaphrodite, franchement amazone, elle vient en guerrière revendiquer cet amour paternel défaillant. Elle vient excuser par procuration un abandon qui lui a légué une déchirure irréparable. Habillée d’un fantôme d’homme, celui qui l’habite depuis toujours, elle vous regarde droit dans les yeux, vous là, plongés au creux de l’obscurité, et elle se met à nu. Ravalant sa fierté, elle peut aujourd’hui crier, se révolter, implorer qu’on la comprenne. Bravache, elle s’est tue si longtemps, affrontant les humiliations dans un monde où seuls les hommes sont dignes de respect.

Aujourd’hui, elle fait son deuil de cette enfance volée et feuillette le livre de l’absence, la quête d’identité, l’incompréhension, l’espoir et le désespoir, le doute, tout ce qui n’a pas d’explications, pas d’excuses. Elle que l’on a prénommée « Unique », on l’a jetée, privée de la tendresse, des bras, d’un père protecteur. Alors elle comble avec des mots le vide verbal, l’avarice d’un « au revoir » maintenant qu’il n’est plus question de retrouvailles. Elle raconte les combats, les premiers élans amoureux, la petite fille à la réputation belliqueuse, celle qui « frappait les garçons » et puis la vie, plus forte que la haine.

Ce que les « murs murmurent », Babetida le raconte avec une force et une simplicité colorée d’émotions spontanées jaillies du quotidien. Une écriture de fragments, d’anecdotes nourrissant un registre épique sans fioritures. Un texte dont chaque mot atteint sa cible : bouleverser.
Ce texte, Babetida le sert corps et âme avec un talent aux multiples facettes et un atout majeur : la candeur de son amour.

Palmina Di Meo

Théâtre Le Public