Olivia ne trouve pas sa voie. En contact avec Dieu, Franck Nicolas ou encore avec des centaines de célibataires sur le net, personne ne répond à son désespoir profond. « Je ne veux pas être sympa, je préfère être grossière » affirme l’interprète dans sa première chanson.
Sur les chemins sinueux du développement personnel, elle évoque les pistes qui lui sont proposées mais toutes se transforment en impasses. « Bouffée par l’indifférence », quelle pourrait être « sa contribution au monde » ? Dans une société sous influence freudienne peuplée de « binômes heureux », quelle est la place d’une célibataire ? Ignorer le sexe devient même un « acte politique ». Et pourtant, avec les hommes, elle n’a connu que des « contrats d’intérimaires voire de stagiaires ». Si Olivia s’attarde sur le célibat, elle évoque aussi son enfance, ses rêves, la religion, le clonage ou la reproduction dans une succession de mini sketches au vocabulaire pompeux entrecoupés de compositions musicales qui oscillent entre l’ironie et le constat d’échec.
Au final, un spectacle qui touche par sa forme personnelle et généreuse mais qui déçoit par la teneur du propos. Critique d’une société déréglée ou autoanalyse d’une jeune femme en détresse, la déferlante d’idées manque d’originalité. Il n’en reste pas moins qu’Olivia Carrère illumine la scène par sa présence et sa voix cristalline et que le spectacle assez court permet de découvrir ses nombreux talents.