Les deux gentilshommes de Vérone

Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 16 mars au 27 avril 2013
Horaires
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+32 2 724 24 44

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Les deux gentilshommes de Vérone

Proteus, le cœur déchiré, doit quitter la belle Julia pour courir le monde avec son ami Valentin (la belle excuse, entre nous). En cours de voyage, Valentin tombe amoureux de Silvia, la douce et magnifique fille du Duc de Milan. Mais Proteus aussi est séduit par les charmes de Silvia ! Tout est bon alors pour obtenir l’assentiment du père et l’amour de la demoiselle : tromperies, fugues, travestissements, enlèvements,... Autour de nos gaillards, gravitent encore de multiples personnages savoureux : Thurio, le rival imbécile, Lucette, l’impertinente servante, le dévoué Sire Eglamour, tout droit sorti d’un roman de chevalerie, ou encore Crabe, un chien bien incapable de se tenir en société. Les deux gentilshommes divinisent leurs belles et exaltent l’amitié virile, mais où se cache le vrai visage de l’amour ? Dans la forêt mystérieuse où toutes les rencontres et les rebondissements sont possibles ? Une des premières et des plus fraîches comédies de Shakespeare autour des thèmes de l’amitié et de la fidélité. Une œuvre de jeunesse où l’on sent un William tout feu tout flammes, épris de liberté, de fantaisie, et de romanesque, s’amusant des métamorphoses qu’opère l’amour et jetant ses protagonistes passionnés dans un tourbillon de tromperies, coups de théâtre, et folles tribulations.

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9 Messages

  • Les deux gentilshommes de Vérone

    Le 21 mars 2013 à 12:48 par Pattrick

    Je n’ai pas du tout accroché à cette version des deux gentilshommes. Et j’ai l’impression que les acteurs non plus.
    La mise en scène est sobre, un lit qui sert de lit, fauteuil et paillasse dans les bois. Un plan incliné pour arriver et partir. 
    Par contre, l’interprétation n’est pas au rendez-vous. Lors de dialogue, parfois le comédien regarde le public (je ne parle pas des monologue, face public), comme s’il cherchait quelque chose.
    Si les deux valets sont crédibles, les autres personnages ne sont pas réel, et ne réagissent et n’interagissent pas entre eux. 
    Celà c’est vu aussi à la fin, lors d’un applaudissement, la moitié des comédiens n’est pas revenu sur scène, déjà partit de la représentation.
    Domage, car le texte est très beau.

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  • Les deux gentilshommes de Vérone

    Le 3 avril 2013 à 06:42 par JMPjmp

    Et pour ma part ... j’ai beaucoup aimé ce spectacle que j’étais venu voir en famille ... Le jeu des acteurs se coule dans un scénario limpide. Les scènes de séduction élisabéthaines sont bien illustrées en un surprenant décalage pop-rock. Les éclairages et la musqiue ajoutent du relief à la sobriété de la scénographie. Bref ... un spectacle qui a du chien ! Une soirée plaisante au théâtre pour un shakespeare sans se prendre la tête. 

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  • Les deux gentilshommes de Vérone

    Le 3 avril 2013 à 10:09 par annesoo

    En ce qui me concerne, j’ai trouvé la pièce quelque peu surjoué par les
    comédiens. Les comédiennes sont un peu plus crédibles.
    Même si le décor est sobre, il est subtilement
    utilisé par la mise en scène.
    On a pu apprécier les acteurs et les personnages des valets qui rendent formidablement bien l’esprit shakespearien.
    Enfin, il est probable que je n’ai pu profiter pleinement de la pièce tellement il faisait froid dans cette salle !
    Dommage, dommage...

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  • Les deux gentilshommes de Vérone

    Le 4 avril 2013 à 10:26 par LUspirou

    C’est jeune , gai et assez ludique . La mise en scène est bien faite et le fait d’intégrer des chansons pop à un texte de Shakespeare est une bonne idée . Dommage que certains ne chantent pas juste . Certains comédiens ne sont pas trop convaincants . Par contre les deux personnages de valets sont très bons . Une bonne soirée sans se prendre la tête .

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Mercredi 20 mars 2013, par Dominique-hélène Lemaire

Fraîcheur In Tenebris, avec délices

Les ténèbres du temps ou les ténèbres de l’époque, c’est selon. Un bord de scène vaste et ensablé comme un bord de mer, protégé par la rampe d’une digue, et des vagues qui mugissent dans la belle lumière méridionale. Serait-on dans une Bruges-la-morte italienne ? Ou « seulement » dans l’imaginaire fantaisiste du jeune Shakespeare ? Au bord de la plage surréaliste, rien d’autre qu’un lit en fer forgé pour représenter trois lieux : Vérone, Milan et les bois de limitrophes de Mantoue entouré de vagues. La mer, la plage sont le creuset naturel de l’éclosion des sentiments d’amour chez les jeunes adolescents …et les jeunes comédiens que l’on croirait à peine sortis du Conservatoire s’y ébattront devant nos yeux étoilés, avec délices.

Les comédiens promènent leurs allures désinvoltes et enjouées de jeunesse éternelle. Eternelle surtout dans le sens où, que ce soit le XVIème siècle ou le nôtre, toutes les marques de vitalité, de sensualité et d’ingéniosité et de frivolité adolescente sont présentes. Voici un spectacle efficace, dynamique et assumé. On semblait au début flotter agréablement dans le rêve de bonheur, une sorte d’âge d’or, de paradis, où l’amour est loi et où la trahison n’a jamais lieu. Sauf que - c’est SHAKESPEARE qui nous le dit - :« le ver est dans le bouton de rose », et rien n’y fait, c’est le lot de la condition humaine. C’est aussi sans compter avec l’inconstance masculine. L’exquise Julia, délaissée par Proteo son amoureux parti rejoindre son ami Valentin (Julien Vargas) à la découverte du monde et des richesses à Milan, devra se déguiser en page et tenter avec retenue et sagesse, de renouer l’amour perdu. Un thème qui peut sembler familier à beaucoup. Détail piquant que celui de la jeune femme débordante de féminité qui doit s’habiller en homme. C’est une première dans le théâtre Elisabéthain. Et quel bout de femme direz-vous ! C’est la même comédienne éblouissante que l’on a vu jouer récemment dans « l’Eveil du printemps » au théâtre le Public sous la direction de Jasmina Douieb. Sherine Seyad explose de vie, d’enthousiasme et de générosité. « Croquez la Vie à belles dents ! » semble-t-elle dire en vous regardant ! Dans le texte, elle s’exclame sans honte : « Il est bien moins honteux pour une femme de changer d’habit, qu’il ne l’est pour un homme de changer d’âme ». Et elle a raison. La tendresse vivifiante a raison. Elle a raison, de préférer le pardon aux invectives délétères.

Mais il y a toute une bande de jeunes fauves aussi craquants et butineurs autour de Julia et de sa servante sulfureuse (Aurélie Trivillin). A commencer par le Proteo (Baptiste Blampain) qui rejoint son ami Valentin au palais du duc et tombe éperdument amoureux de Silvia. L’amour est aveugle, il va tenter sans vergogne de l’enlever à ses deux admirateurs : Valentin (qui avait pourtant juré de ne jamais tomber amoureux) et Thurio, le galant un peu idiot et de triste compagnie choisi par le père un peu guindé (Philippe Vuilleumier). Le prétendant grotesque est admirablement campé par l’excellent Vincent Sauvagnac. Et il y a l’impayable couple de serviteurs bouffons des deux gentlemen, Launce et Speed. Speed : on ne peut pas faire plus moderne (Alexis Julemont). Launce (Real Siellez) est le maître humoristique absolu - pecking order oblige !- d’un chien mal léché et malappris qui moque à grands renforts de pitreries les grands de ce monde. Des moments où la salle entière bouillonne de vagues de rires. Il y a des brigands masqués et il y a la grande Sylvia (Jeanne Kacenelenbogen), décidément une grande dame : « Pourquoi n’aimez-vous point celle qui vous aime ? Repense à ta Julia ! Tu lui dois mille serments. Tu n’as plus de parole, à moins que tu n’en aies deux, ce qui est pire que de ne pas en avoir. Quand la foi est double, il y en a une de trop. N’as-tu pas trahi ton meilleur ami ? » Le texte modernisé au passage, garde quelques succulents subjonctifs imparfaits et reste jubilatoire comme il se doit. La comédie bat son plein. On repart de là ayant fait le plein d’un lavis intense de bonheur de jeu et d’accords de guitare.

Aidé de cette très belle distribution,
Robert Bouvier en est le metteur en scène passionné.

Dominique-Hélène Lemaire

Théâtre Le Public