Les Pères

Théâtre | Les Riches-Claires

Dates
Du 2 au 20 octobre 2012
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.lesrichesclaires.be
accueil@lesrichesclaires.be
+32 2 548 25 80

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Les Pères

Que diraient les pères si on leur donnait la parole ?
L’auteure, Julie Annen, a « apprivoisé » une centaine de pères d’âges et de cultures différents, pères absents ou passionnés, en couples ou célibataires, pères adoptifs, pères d’enfants merveilleux et surdoués, pères d’enfants merveilleux et handicapés, pères tardifs ou précoces,… Et ces pères, comme s’ils attendaient qu’on les questionne enfin, ont accepté de parler de leur paternité sans fausse pudeur… Des paroles drôles, émouvantes, parfois dures aussi mais d’authentiques voix d’hommes qui ont vu leur vie changer en devenant pères.

Texte et mise en scène de Julie Annen, assistée d’Athéna Poullos
Avec Thierry Hellin, Daniel Marcelin et Anton Tarradellas
Décor et costumes Anne Sollie
Eclairages Xavier Lauwers
Compositeur Gaspard Vangindertael
Une coproduction Théâtre de Poche, Théâtre Royal de Namur, Pan !la compagnie, la Charge du Rhinocéros, avec le soutien du Ministère de la Culture/Aide aux projets théâtraux et de WBI.

à 20h30
Excepté les mercredis, représentation à 19h00
Prix : de 7,50 à 14€
Réservations : 02 548 25 80 ou www.lesrichesclaires.be
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4 Messages

  • Les Pères de Julie Annen

    Le 15 novembre 2011 à 04:41 par faucer

    Une pièce sans être une pièce, des témoignages à gogo : tantôt drôles, tantôt émouvants ou triste...
    Le tout joué par trois comédiens, sur une scène complètement dépouillée. On s’y retrouve, même si on n’est pas (encore) papa. Voilà « Les pères ». Incroyable moment au théâtre de Poche. A ne pas louper.

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  • Les Pères - Reprise après Sold-out !

    Le 1er février 2012 à 12:16 par mvandebroek

    Cette pièce est construite sur base de témoignages d’hommes par rapport à leur (la) paternité, ayant chacun une particularité dans leur vécu de "père", Cette suite d’intervention manque, pour moi d’une mise en scène qui aurait pu être plus dynanique. Comme l’indique les commentaires, on y retrouve certes Humour et sensibilité » Le Soir ***, « De la joie(…) de la drôlerie(…) du vrai toujours » et le jeu des acteurs est bon mais l’ensemble me semble du déjà entendu.

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  • Les Pères

    Le 8 octobre 2012 à 11:37 par loulou

    Certes,rien de révolutionnaire mais des textes drôles,vrais,émouvants ( on en aurait voulu encore plus)et une interprétation qui fait mouche.
    Une soirée plus qu’agréable.

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  • Les Pères

    Le 15 octobre 2012 à 02:58 par Vander

    Les textes, issus de témoignages anoymes, ont été réécrits par Julie Annen. Ils nous transportent du rire ax larmes, de l’éveil à la vie à la mort inéluctable, pasant par la maladie qui touchent les jeunes et les vieillards.
    Un très beau moment de tendresse et d’humour. Un spectacle plein d’émation. A voir. 
    Christian

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Jeudi 17 novembre 2011, par Jean Campion

A Coeur ouvert

A la naissance de Noé, son deuxième fils, Julie Annen ressentit le besoin d’écrire les impressions d’un homme qui devient papa. "Ce texte a désigné
chez moi une brèche, un vide à combler : je ne savais rien des intérieurs des pères." Aussi, sans but précis, elle a interviewé une cinquantaine de pères de cultures, d’origines et de milieux sociaux différents. Dans cette moisson, elle a choisi 27 témoignages, qui composent un spectacle émouvant et sincère. Sans pathos ni prétention intellectuelle, il nous fait entendre la voix de coeurs mis à nu.

Ces témoignages anonymes, dont la formulation était très inégale, Julie Annen les a réécrits, dans une langue qui souligne leur force. Et en les proposant en vrac, elle nous fait éprouver de multiples sentiments. C’est ainsi que l’on passe de l’enterrement d’un enfant mort-né à la colère puérile d’un papa possessif ou à la déception d’un autre devant un pyjama trop petit.

La mort ou la maladie grave rôdent souvent. Comment accepter qu’un fils de 17 ans soit fauché dans un accident ou condamné à vivre comme un vieillard "se chiant dessus" ? Confronté à un adolescent rebelle, un père en arrive à le frapper, puis pleure sa honte : "J’avais eu envie qu’il meure. Mon propre fils." Contrairement à sa femme, un médecin comprend très vite que son enfant est anormal. Il déteste ce gosse et les mots qu’on emploie pour le désigner. Devenu pompier volontaire, pour le fuir, il se raccroche à son deuxième fils. Avec lui, il peut faire du sport et aller au cinéma. Une pulsion de vie que l’on retrouve dans la rage d’un père, révolté par les hurlements de son enfant, durant sa circoncision.

Ces aveux poignants se mêlent à des confidences pétries de tendresse. Achille Ridolfi a des allures de gros nounours, quand sa fillette de trois ans se sert de son peigne Barbie, pour lui tournicoter les cheveux en disant : "Tais-toi, bébé, ça fait pas mal." Avec humour et pudeur, Daniel Marcelin nous fait partager les sentiments contradictoires qui l’habitent, en découvrant que sa fille,"qui n’a plus dix ans", devient une femme. Autre image touchante : le visage fermé du divorcé qui serre un vieux doudou dans ses bras, quand il ramène son fils à son ex-femme. Un dimanche soir sur deux.

Certains témoins refusent la paternité. C’est pas leur truc ou ils ne sont pas assez mûrs pour assumer cette responsabilité. Anton Tarradellas incarne avec fougue un père qui ne veut pas d’un deuxième enfant. Excédé par les contraintes liées à une première naissance, il clame haut et fort son droit à la liberté. D’autres renaissent grâce à leur enfant. Comme ce prisonnier qui consacre toute l’heure du parloir à faire répéter à sa gamine de trois ans : PAPA ou ce leucémique, soutenu par l’humour revigorant de son ado.

Dans des styles différents, les trois comédiens enchaînent les témoignages. Formant parfois un trio qui chante a cappella, ils suggèrent que les différences (et elles sont éclatantes !) ne peuvent pas masquer le lien inconditionnel qui relie pères et enfants. Des pères ont pris la parole, d’autres sont invités à s’exprimer sur "lesperes.over-blog.com". Et chaque soir, un comédien lira sur scène un des textes postés. La pièce de Julie Annen est un tremplin.

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