Lundi 13 février 2012, par Xavier Campion

Le grand retour de Boris S.

A priori, nous voilà face à trois thèmes sérieux (père et fils « en pétard », théâtre dans le théâtre et l’identité juive) et l’on pourrait s’attendre à un théâtre didactique, un peu lourd...c’est tout le contraire qui se produit.

L’auteur, Serge Kribus, comédien lui-même, a conçu un texte pour faire briller les acteurs, où les colères existentielles finissent par se dissoudre dans un humour optimiste ( juif ou pas juif, à vous de juger ). Le rythme est là, réglé minutieusement et parfaitement par Valérie Lemaître, pour « alléger la pâte ».

L’inoxydable Alexandre von Sivers campe un père ronchon, délicieux de mauvaise foi, alors que Xavier Campion, le fils, fonce comme un taureau susceptible sur les provocations de son père. Joli duo, donc, qui emporte la salle, concernée forcément par les rapports père-fils, l’humour percutant et le happy end qui soulage.

Voilà donc une comédie grinçante, qui semble avoir conquis son public à Louvain-la-Neuve...un classique contemporain qui aborde dans la légèreté des thèmes éternels.


Christian Jade