Le canard à l’orange

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 1er novembre au 9 décembre 2022
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Le Public
Rue Braemt, 64 70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

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Le canard à l’orange

Bon alors, c’est l’histoire d’un canard qui… Mais non, pas du tout, c’est pas du tout l’histoire d’un canard ! C’est l’histoire tragique de la femme trompée par son mari cocu qui voudrait bien récupérer sa femme délaissée sur le point de le quitter pour partir en Italie avec son amant...
L’air de rien, c’est tragique cette histoire de canard.
Y a pas de canard je te dis… C’est du Guitry à l’anglaise. C’est léger, c’est doucement dingue. Ça casse pas trois pattes à un canard, mais c’est désopilant.
Ah ! tu vois qu’il y a un canard !
Meuh non y en a pas… Y a pas de canard je te dis !

Mesdames, Messieurs, voici une épastrouillante comédie gaie. Voici une comédie de boulevard qui à sa manière nous replonge dans les années ’70. Le temps des chefs de famille et des femmes au foyer. Le temps où chaque personne avait sa place et la place était dévolue à chacun·e. Ce temps « béni » du monde d’avant #Metoo, un vrai boulevard quoi. N’hésitez pas, prenez place, laissez faire… c’est vintage ! Ça va vous changer des tragédies épidémiques. Coin, coin.

PS : Mais, arrête, y a pas de canard !


De William Douglas Home / Traduction : Marc-Gilbert Sauvageon / Mise en scène : Nicolas Briançon / Avec : Charlie Dupont et Frédéric Nyssen (en alternance), Tania Garbarski, Laure Godisiabois, Michel Kacenelenbogen, Marina Pangos / Assistante à la mise en scène : Hélène Catsaras / Scénographie : Sophie Hazebrouck / Costumes : Chandra Vellut / Couturière : Laure Norrenberg / Lumière : Laurent Kaye


UNE PRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC. AVEC LE SOUTIEN DU TAX SHELTER DE L’ÉTAT FÉDÉRAL BELGE VIA BELGA FILMS FUND ET DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE. LA PIÈCE « THE SECRETARY BIRD » DE WILLIAM DOUGLAS HOME EST REPRÉSENTÉE DANS LES PAYS EUROPÉENS DE LANGUE FRANÇAISE PAR L’AGENCE DRAMA – SUZANNE SARQUIER WWW.DRAMAPARIS.COM EN ACCORD AVEC JANET GLASS À LONDRES.

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Mercredi 23 novembre 2022, par Palmina Di Meo

LE CANARD A L’ORANGE (The Secretary Bird)

C’est du tout cuit pour une soirée délirante

7 nominations aux Molières 2019. Le théâtre Le Public met les petits plats dans les grands pour faire renaître à Bruxelles ce vaudeville de William Douglas Home que l’on appelle aussi le Guitry anglais.

La recette ? Nicolas Briançon à la mise en scène (il en avait fait un triomphe à Paris en 2018) ; Michel Kacenelenbogen, le directeur du Public, dans le rôle du machiavélique mari cocu ; Charlie Dupont dans le rôle de l’amant qui reprend pour l’occasion son accent bruxellois de Serge dans "Il était une fois, une fois"(en alternance avec Fred Nyssen) ; Tania Garbarski, la séduisante épouse trompée en quête de revanche ; Laure Godisiabois, une gouvernante au déhanché suggestif et Marina Pangos, la secrétaire arriviste à la démarche cadencée et sautillante, le tout sur fond sonore de "Stand by Me" de Ben E. King.

Attention : on frappe les 3 coups (comme en ’60)

L’intrigue ? Hugh Preston, vedette de la BBC, bon vivant, cultivé et grand amateur de whisky ("Je descends d’une vieille famille écossaise qui a toujours réussi à vendre du désherbant pour du whisky millésimé") est marié depuis 15 ans à Liz qu’il aime profondément tout en ne se privant pas d’aventures extra-conjugales. Un vendredi soir, au cours d’une partie d’échec, il lui fait avouer qu’elle a un amant. Liz dévoile alors qu’elle compte quitter le domicile conjugal le dimanche même pour un voyage en Italie avec son amant.
Hugh, imperturbable, se montre étonnamment fair-play blessant l’amour propre de Liz. Il lui propose d’inviter son amant pour le WE, histoire de prendre les torts à sa charge ("Un divorce n’est pas une surprise-party, cela s’organise"). Pour rendre le stratagème crédible, il se fera prendre en flagrant délit d’adultère avec Patty Pat, sa secrétaire qui sera elle aussi de la partie durant ce WE sulfureux ("Ce doit être très humiliant pour une femme d’être mariée à un cocu"). Car Hugh n’a pas l’intention de faire la part belle à l’amant de sa femme (sauf en apparence). Tel un brillant joueur d’échec, il sait diaboliquement déplacer les pions sur l’échiquier de la vie.

Pièce de réparties, "Le canard à l’orange" n’a rien perdu de sa saveur. Réunissant tous les ingrédients d’un théâtre de boulevard de qualité, elle soulève l’enthousiasme d’un public en quête de divertissement et de rire franc après une longue période de disette.
Le Public ne se prive pas du plaisir de nous plonger en pleine période "Golden Sixties" avec des décors et des costumes d’époque, une environnement sonore choisi et entraînant pour cette comédie excentrique aux accents de liberté des années folles que furent les années soixante.

Comique de situations et de répliques, le succès d’une telle pièce repose sur le talent des comédiens et ici encore pas de fausses notes. Tous les interprètes sont en parfaite fusion pour tenir le rythme de cette cavalcade de boutades et d’entourloupettes qui emportera les protagonistes déboussolés dans un virage à 180 degrés.

Un spectacle irrésistible en ce début de période festive.

Palmina Di Meo

Théâtre Le Public