Le banquet dans les bois ou une histoire de Titus ou de comme il vous plaira

Théâtre | Théâtre la Balsamine

Dates
Du 20 au 31 mars 2012
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.balsamine.be
info@balsamine.be
+32 2 735 64 68

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Le banquet dans les bois ou une histoire de Titus ou de comme il vous plaira


"Le banquet dans les bois" croise librement des éléments narratifs de deux oeuvres de Shakespeare : la comédie "Comme il vous plaira" et la tragédie "Titus Andronicus". Le banquet est présidé par un duc, figure du père autour de laquelle gravitent certaines problématiques, et particulièrement celle de l’amour. Ici le calme n’est qu’apparence ; chaque échange est un coup de pinceau supplémentaire sur le tableau de la violence, de la confrontation : les prétendants galants sont des violeurs et des assassins et les petites filles aux allures de collégienne dévorent à pleines dents la langue mutilée d’une vierge. Et lorsque cette langue vient à manquer, elle déclenche la plus vive agitation chez des figures festives ou monstrueuses, tantôt bergers, servants, et empereurs romains… un « merveilleux cauchemar ».
Conception et mise en scène
 : Sabine Durand -Accompagnement dramaturgique : Martine Wijckaert Avec  : Roger Atikpo, Céline Beigbeder, Jean Debefvre, Guylène Olivares, Claude Schmitz, Thibaut Wenger, Martine Wijckaert, Jean-François Wolff- Scénographie et costumes  : Marie Szersnovicz - Collaboration à la scénographie et aux costumes : Aline Breucker - Création lumière  : Florent Jacob -Construction  : Koen Raes- Peinture Geneviève Periat Trompe l’oeil : Béatrice Massinger- Stagiaire à la mise en scène : Salvatore Calcagno -Photo :©Hichem Dahes
Une production de la Six-65 Compagnie en coproduction avec la Balsamine, avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service du théâtre. Avec la participation artistique du jeune théâtre national (France) et le soutien du WBTD (aide à la diffusion).

Du 20 au 31 mars à 20h30, relâche le dimanche et le lundi.
Prix : de 4 à 14€, Art. 27, Arsène 50

La Balsamine, 1 avenue Félix Marchal 1030 Bruxelles - 02 735 64 68
reservation@balsamine.be

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10 Messages

  • Le banquet dans les bois ou une histoire de Titus ou de comme il vous plaira

    Le 23 mars 2012 à 01:55 par Antonin

    Le Banquet dans les bois n’est pas une oeuvre qui se consomme mais qui se vit. Tel un songe qui nous plonge dans nos territoires les plus intimes, le temps s’y suspend et que l’amour y soit couronné, poursuite assassine ou encore folie, il agit surtout en révélateur de nous-mêmes. Il est des êtres qui face à un tableau de Fragonard ou de Botticelli cherchent uniquement à comprendre et ne trouvent qu’ennui et puis d’autres, fort heureusement, qui d’émotion sentent leur respiration s’altérer.Non, non, non, la beauté, la sensibilité et l’intelligence dramaturgique ne sont pas des signes de prétention mais juste d’une grand talent ! Merci à Sabine Durand de nous avoir convié à ce Banquet !

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  • Le banquet dans les bois ou une histoire de Titus ou de comme il vous plaira

    Le 28 mars 2012 à 04:23 par Judith

    Spectacle ennuyeux, long, très long,le moment du repas est juste très chiant... lesspectateurs autours de moi s’endormaient ou avaient des fous de rire,

    j’ai du moi même me retenir à certains moments, car des scènes étaient limite ridicules.

    il y a eu certaines images intéressants,esthétiques, comme un tableau à regarder, mais pour le reste c’était une grande deception, surtout que j adore la balsamine et j y a vu que des spectacles que j’ai adoré

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  • Le banquet dans les bois ou une histoire de Titus ou de comme il vous plaira

    Le 28 mars 2012 à 10:50 par LEBARD

    Non seulement cela pourrait dégoûter à tout jamais de Shakespeare mais également du théâtre de La Balsamine dont l’acoustique paraît particulièrement mauvaise.
    Quant à la pièce, non seulement on mélange tragédie et comédie, ce qui serait bien si c’était bien fait, mais on patauge dans le ridicule avec une walkyrie égarée et des biches dignes d’une représentation de patronage.

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  • Le banquet dans les bois ou une histoire de Titus ou de comme il vous plaira

    Le 30 mars 2012 à 12:53 par wonderchickenforever

    Un pur moment de grâce.
    Poétique, drôle, cruel, et tellement, tellement fin...
    J’ai plané avec délices (et j’insiste sur le pluriel) comme PUTAIN ça ne faisait longtemps que je n’avais plus plané.
    Un théâtre radical, sans "préformatage à deux balles dès fois que le spectateur serait con - ce qu’il n’est pas- ", un véritable coup de maître.
    Shakespeare lui-même s’il l’a vu - et il l’a vu- a dû rire et vibrer comme rarement... pour une fois que qulqu’un le comprend !
    MERCI ! merci à la metteur en scène, merci aux acteurs, merci aux techniciens, si c’est pour ça, pour ce tant et tant, j’irai au théâtre tous les jours.
    Un pur moment de grâce disais-je...

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  • Le banquet dans les bois ou une histoire de Titus ou de comme il vous plaira

    Le 24 avril 2012 à 05:37 par erwan

    Habitué de la balsamine et des ovnis théatraux qu’elle propose régulièrement, c’est bien armé que je me suis présenté à cette .... pièce, dirons-nous.

    Le spectacle ne se jouait pas sur scène (mise en scène incompréhensible, jeu des comédiens plus qu’insipide, symboles abscons, scéno issue de nulle-part, adaptation indigeste des textes, ...) mais dans le public. Entre ceux qui se demandaient ce qu’ils foutaient là et retenaient un rire nerveux, ceux qui sombraient dans l’ennui, et ceux qui semblaient face à la révélation de leur vie, il est difficile de finalement se faire un avis.

    Etait-ce bien mais je n’ai pas les codes pour comprendre, ou bien était-ce une nullité emballée dans un maniérisme académique pour lui conférer un tant soit peu de prestance ?

    Toujours est-il que c’est la première fois que je suis parti avant la fin.

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Mardi 27 mars 2012, par Charles-Henry Boland

Shakespeare sur le fil

Marier le tragique de Titus Andronicus avec les frasques comiques de Comme il vous Plaira : le pari ne semble pas gagné d’avance. Aussi bien pictural que littéraire, Cet audacieux Banquet ne laissera pas indifférents celles et ceux qui s’abandonneront à cet objet artistique des plus atypiques. Amateurs de l’esthétique contemplative, cette création devrait vous convenir. Pour les autres, le spectacle s’appréciera sans doute moins facilement.

Les premiers instants de la pièce sont comme des traits de couleur, dont la toile n’apparait pas clairement. Des mouvements et paroles forment parfois des personnages, mais à peine sont-ils installés que leurs formes se dissout immédiatement à l’aune d’une nouvelle configuration. Plutôt qu’une narration linéaire, la dramaturgie se déploie en une succession de symboles qui se fondent les uns dans les autres. D’abord indiscernable, cette structure en correspondances finit par se révéler fort ingénieuse. Les éléments disparates commencent à entrer en résonance, les gestes des comédiens se répondent de scène en scène par similitude. L’ensemble est habillé de larges lumières découpant l’espace, lui-même structuré par des décors simples et massifs. Cette orientation minimaliste est également exprimée par la délicieuse "Heure Exquise" composée par Reynaldo Hahn, une chanson dont la mélodie et les paroles (Paul Verlaine) installent, dès le début de la pièce, la fragilité qui en tissera le fil.

Venons-en à ce qui constitue la singularité de ce Banquet. Le coeur de la proposition, élaborée par la metteur en scène Sabine Durand, repose sur une forme de lenteur expressionniste, qui permet à chaque scène de devenir un événement visuel et sonore. Cet épaississement de la temporalité a pour effet immédiat que le comédien, par la simple réplique, le moindre déplacement, frappe le spectateur d’une présence particulière. Il est certain que le processus se révèle excellent à produire de puissantes apparitions. Cependant, le rythme, quelquefois démesurément lent, pourra sembler excessif par rapport à l’effet recherché. C’est souvent la même histoire : est-on prêt à sacrifier un plaisir immédiat pour quelques perles émaillées sur la succession des scènes ?

Disons-le tout de suite : la pièce est difficile. Non parce qu’elle serait laborieuse, mais elle requiert du spectateur un réel investissement. Cependant, c’est dans l’expérience d’un temps qui s’étire à ses limites que peuvent jaillir des entités curieuses, amenées avec d’autant plus de force que la concentration doit être à son comble. Naturellement, ce genre de mise en scène porte le danger de perdre radicalement l’attention du public. Le pointillisme, qui constitue à la fois le nerf vivant de ce Banquet, pourra apparaitre comme son principal défaut. Gageons cependant que le spectateur sera sensible au langage résolument symboliste de cette surprenante réalisation.

Charles-Henry Boland

Théâtre la Balsamine