Le Songe d’une nuit d’été

Louvain-La-Neuve | Théâtre | Le Vilar

Dates
Du 19 au 30 avril 2022
Horaires
Tableau des horaires
Studio 12
Accès via les escaliers Place Agora 1348 Louvain-La-Neuve
Contact
http://www.levilar.be
reservations@levilar.be
+32 80 02 53 25

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Le Songe d’une nuit d’été

Le Songe d’une nuit d’été
William Shakespeare

Ce chef-d’œuvre de Shakespeare résonne aujourd’hui bien au-delà des allures de comédie érotique. A travers l’idée du couple, les libertés de genre ou les discriminations, les nouvelles marionnettes de la Cie Point zéro questionneront jusqu’au théâtre lui-même.

19.04 > 30.04.2022
Studio 12

Création - Tout public dès 13 ans
Adaptation et mise en scène : Jean-Michel d’Hoop - Avec Ahmed Ayed, Yannick Duret, Héloïse Meire, Simon Wauters (distribution en cours) - Musique : Boris Gronemberger - Scénographie : Olivier Wiame - Création costumes : Camille Collin - Marionnettes et masques : Loïc Nebreda - Administration et production : Nathalie Kamoun

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Bord de scène jeudi 28.04

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2 Messages

  • Le Songe d’une nuit d’été

    Le 10 mars 2017 à 11:15 par alibaba

    Qui a dit que les pièces de Shakespeare étaient seulement graves et sombres ? Ici, c’est Le Songe, et c’est franchement drôle et frais. Une scénographie assez dingue, des comédiens qui ne sont jamais fatigués - et pourtant ça bouge sans cesse. On passe un très bon moment grâce à la mise en scène qui rend bien compte du chaos tragi-comique momentané de cette nuit d’été.

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  • Le Songe d’une nuit d’été

    Le 21 mars 2017 à 12:45 par Yuri

    L’intrigue de cette célèbre pièce de Shakespeare est aussi complexe et légère qu’un rêve : quatre jeunes amants se poursuivent lors d’une fuite crépusculaire en forêt, royaume féerique sous l’autorité d’Obéron et Titania, roi et reine de la nuit, pendants nocturne au couple ducal dont les noces sont annoncées dans la première scène. A côté de cet imbroglio amoureux, une troupe amateur constituée d’artisans, pour préparer une représentation en l’honneur du mariage du duc, s’enfonce elle aussi dans cette forêt qui sert de cadre à la dispute de couple royal. Obéron, avec l’aide de Puck, son plus fidèle lutin - le plus farceur aussi - profite de tout ce petit monde pour donner une leçon à sa reine, et remettre de l’ordre dans les sentiments des jeunes gens. C’est sans compter sur la malice du fameux Puck...

    Cette pièce compte dans les grands classiques du répertoire, et aborde un grand nombre de thème : l’amour, la passion, la volatilité des sentiments, mais également le théâtre, ses conditions, sa réception, ... Il y a donc un très large choix d’interprétations imaginables. Cette mise en scène semble s’être principalement axée sur le caractère pulsionnel du désir amoureux : l’échauffement des sens et l’appel des corps est au centre des mises en place. En résulte une hyper-sexualisation des comportements qui peut, parfois, mettre mal à l’aise.

    La scénographie est impressionnante : plusieurs plateaux sur différentes hauteurs créent des espaces très facilement distinguables, dans un décor à tendance baroque. Plaques dessinées en feuille d’acanthe ou autres motifs végétaux, rideaux de papier, travées des estrades de bois à vue, ... Rien n’a la moindre visée réaliste, ce qui laisse une immense place à l’imagination des spectateurs, et permet donc facilement de créer ce monde onirique que montre Shakespeare.

    Les costumes sont complexes. Si ceux des nobles Athéniens et des amants n’illustrent rien et ne mettent pas en valeur les comédiens, ceux des fées forment une réelle matière picturale et s’intègrent parfaitement au décor. La grande cape à haut col d’Obéron est surprenante, et donne parfois un relief comique au jeu de Fabrice Rodriguez qui pourrait se permettre d’y plonger plus encore. Les vêtements des artisans indiquent leur pauvreté, mais aussi toute leur inventivité lors de la représentation puisqu’ils œuvrent réellement à partir de rien, de bouts de chandelles et transforment un tissu plâtré en mur ou un sac en jute en crinière. Ce rappel de la transfiguration possible au théâtre, finalement un des meilleurs moments de la pièce, laisse l’envie d’en voir plus encore, l’envie d’un spectacle entier avec cette qualité surréaliste.

    La direction d’acteur est parfois un peu trop psychologique pour cette pièce longue qui nécessiterait une énergie plus explosive. Il y a quelques temps dont on pourrait se passer quitte à y perdre un peu en poésie. Il faut cependant souligner son caractère exceptionnel : diriger dix-neufs acteurs en misant le moins possible sur la figuration, ce n’est pas rien. De plus, la troupe de Théâtre en Liberté regorge d’acteurs ludiques qui rehaussent le tout d’un certain plaisir : plaisir du jeu très présent chez certains comédiens, plaisirs du dire chez d’autres. Ainsi, Julie Lenain fait une Hélène gémissante convaincante, à tel point qu’elle transcende un costume grotesque ; Stéphane Ledune, avec Bottom, fait à merveille l’artisan grossier convaincu de son talent (ici à juste titre) ; et enfin Bernard Gahide donne une saveur incroyable à Puck. On sent toute la malice du personnage sans même qu’il ait besoin d’ouvrir la bouche.

    Publié sur www.educartiste.wordpress.com

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Samedi 8 avril 2017, par Dominique-hélène Lemaire

Des comètes en folie !

SHAKESPEARE s’empare de la mythologie grecque pour nous emmener d’emblée à Athènes où le Duc Thesée prépare ses noces, mais très vite, il nous plonge dans une forêt féerique et enchantée sortie tout droit de la mythologie celtique et nous donne à voir, au clair d’une lune toujours présente, une nature bien débridée. Le visible flirte avec l’invisible, le réel avec l’illusion, le rêve avec le cauchemar, la farce avec la gravité, l’été avec l’hiver, l’ordre avec le désordre, le désir avec l’amour. Dans ce monde surnaturel et chaotique, d’étranges mutations abondent : les jeunes Lysandre et Demetrius sont victimes des renversements de leurs sentiments pour Hermia et Helena ; Bottom, le tisserand, se transforme en âne à l’insu de lui-même ; Puck, le lutin, devient air ou brouillard ; les artisans–acteurs se métamorphosent en Pyrame et Thisbé et tout cela, sous le regard d’Obéron, qui règne en maître sur cette nature féerique et désordonnée.

L’histoire est très complexe... Pour la facilité, quatre couleurs de costumes bien campées:Chaperon rouge et lézard vert pour Ermia et Lisandre, Rose bonbon et bleu azur pour Helena et Demetrius ! Au départ un caprice de père omnipotent qui propose la peine de mort pour la fille désobéissante ! Deux jeunes filles, deux amoureux, tous quatre soumis aux jeux cruels de la rivalité et aux caprices du désir. Une potion aphrodisiaque qui complique tout. Le roi et la reine des fées qui se disputent un enfant. Une troupe d’artisans, comédiens amateurs, qui préparent une pièce pour le mariage d’un Duc.
Through the gloryhole...Voici les facéties de Cupidon moquées par le plus grand des dramaturges. Éloge de la folie, de l’amour aveugle, des amours contrariées, du grain de sable qui brise nos vies, de la comédie humaine, de la force du destin, de la folie des apprentis sorciers, des arbres et forêts mystérieuses, de la gloire antique et de la mythologie celtique. Grains de folie, cousus main dans un texte hilarant, qui dit sa foi dans l’oeuvre humaine par excellence : le théâtre. Il rassemble les sentiments, les tourments, les injustices, les coups du sort, les rêves épars et conjure les malédictions ! Il se pique même d’autodérision... Le seigneur des théâtreux du monde entier, est un Prométhée qui a volé la sagesse divine et l’a partagée avec ses frères humains ! Il est presque trop tard pour que vous alliez vous abreuver de mystère, de doutes et de farce dans cette belle comédie humaine, mais allez-y, sortez vos antennes de l’invisible, courrez-y ventre à terre ! C’est une nuit où tout est permis... L’amour fait danser les ânes ! Dixit Le Grand William, farceur et iconoclaste ! La lune elle-même se transforme en boule à facettes ! Dans une mise en scène stupéfiante et éblouissante d’Hélène Theunissen qui a tout compris ! Elle explique :
« Le songe d’une nuit d’été » est comme une boule à facettes qui offre des miroirs de perspectives et des niveaux de lectures à l’infini. Tout y est contraste. Tout y est possible. Tout y est mystère. Tout y est réel. Tout y est imaginaire." Et les comédiens, sans exception, ont des allures de comètes en folie !

Dominique-Hélène Lemaire

Le Vilar