"Les héros de mon enfance" > les 03, 04, 10, 11, 17 et 18 mai 2015 au Théâtre de la Toison d’or
Quelle est l’origine du projet ?
Gaëlle Swann : A l’origine du projet, il y a une équipe ; celle qui, la saison passée, avait créé « Publicitez-moi », un spectacle écrit par mes soins et qui rassemblait, entre autre, Emmanuel Dell’ Erba, Sandy Duret, Céline Chappuis, Mike Mayné et moi-même. Nous nous étions vraiment trouvé un humour et une complicité commune et nous avons eu envie de renouveler une aventure tous ensemble, avec d’autres comédiens avec qui nous sommes complices et avec qui on se marrent autant dans la vie que sur scène !
Pourquoi avoir voulu raconter cette histoire/pourquoi avoir choisi de traiter ce sujet ?
Gaëlle Swann : En fait, nous étions partis à la base sur un spectacle qui traitait des jeux Olympiques. Un projet très visuel, très absurde, très Monty Python. Mais il fallait l’écrire... Oui, car même si c’est visuel, en réalité, ça s’écrit... et ça, on ne s’y attendait pas, on ne l’avait pas prévu. Non, plus sérieusement, nous avons été un peu trop ambitieux par rapport au temps qui nous était imparti et au temps que chacun pouvait donner, à ce moment-ci de nos chemins professionnels. Nous nous sommes donc tournés vers un spectacle qui nous ressemble, où l’on peut déconner, chanter, dessiner des personnages caricaturaux, sans devoir passer par l’écriture collective (car on sait bien que, plus on est... plus c’est compliqué !). Ceci dit, s’il y a des lecteurs sportifs qui nous lisent, qu’ils se rassurent : le projet est reporté, pas annulé !
Y’a-t-il des éléments autobiographiques ? Si oui, lesquels ?
Victor Scheffer : Les personnages de ce spectacle sont les héros des grands contes de notre enfance : Cendrillon, le Petit Chaperon Rouge, le Petit Poucet,... mais ils sont loin d’être aussi aseptisés que dans les adaptations de Walt Disney. Ils sont modernes, plein de défauts et souvent vulgaires. Je n’oserais m’avancer en disant qu’il y a des éléments autobiographiques dans chacun d’eux. Je ne le pense pas. Je ne l’espère pas.
Y’a-t-il un message dans la pièce/le projet ?
Victor Scheffer : Je ne pense pas qu’il y ait de message pour les générations futures dans ce texte. Michel Tremblay a voulu s’amuser de toutes les références de son enfance et des mythes de la culture européenne.
Pourquoi les spectateurs vont-ils aimer ce spectacle ? Quelles sont ses qualités ?
Victor Scheffer : En ces périodes où il est de plus en plus délicat de rire de tout, du retour au politiquement correct, il est bon de revenir à l’irrévérence et à l’humour corrosif. Il est très jouissif de voir nos belles images d’Épinal éclaboussées de vitriol ! Et puis la qualité d’écriture de Tremblay nous offre des envolées lyriques du meilleur goût !
A quel public s’adresse la pièce/le projet ?
Victor Scheffer : Chaque adulte recèle en soi une âme d’enfant mais si vous avez assez d’humour pour accepter que l’on désacralise ainsi les images mythiques qui ont bercé votre enfance alors – oui – ce spectacle est pour vous. Mais, de préférence, n’amenez pas vos enfants trop jeunes. Laissons leur encore quelques illusions... En revanche les adolescents passeront un excellent moment aussi je pense.
Pourquoi au Café-Théâtre de la Toison d’or ? Avez vous des perspectives d’avenir avec cette équipe ? ce projet ?
Victor Scheffer : Étant donné que je me suis retrouvé aux manettes de ce spectacle un peu par hasard, à l’occasion d’un remplacement, je n’ai donc pas choisi le théâtre ni l’équipe. Je connaissais cependant déjà au moins la moitié de la distribution et je n’ai pas hésité une seule seconde avant d’accepter. Nous espérons bien sûr que ce spectacle aura une vie plus longue que cette seule série.
Gaëlle Swann : Haaa ça oui, nous l’espérons ! Et, d’ici là, on sera ravis de remplir la grande salle du TTO, pour ces 8 soirs ! (oui parce que, puisque c’est la fin de saison, la direction nous a fait le cadeau de nous accueillir dans la grande salle ! MERCI Nathalie ! Merci Sylvie !)
Sur ce...
On va bosser !